lundi 25 décembre 2006

Les voeux osbiviens de noël




Bonjour jeunes gens.

En pleine digestion du repas de noël, et inquiêt au sujet du monde qui court à sa perte, ou comme dirait Alain Finkielkraut, victime d'une crise de bonne conscience, j'ai décidé de faire un petit mot pour vous souhaiter de joyeuses fêtes et vous préparer à la nouvelle année qui arrive...



Oui car l'année qui vous attend promet d'être riche en surprise émotions et autres gateries.


D'abord par les échéances électorales...

Allons nous basculer vers un régime plebiscitaire à tendance liberticide? On peut se le demander quand on voit les plus hauts scores de sympathie jamais atteint par le Front National et un candidat autoproclamé de l'UMP qui nous annonce clairement son intention de gouverner que pour une partie de la population. La France qui brule des voitures et celle qui bloque les trains s'apprete à quitter le pays... Enfin la fin des luttes sociales et des grêves paralysant les pauvres usagers...
Ou alors allons nous voir un nouvel élan à gauche, avec une candidate socialiste de plus en plus en rupture avec la culture sociale, et plus en accord avec la logique libérale? On pourra toujours se reporter vers le mouvement antilibéral, piraté par la logique stalinienne de l'appareil communiste qui a imposé la candidature Buffet et sans doute tué toute alternative de gauche.
Aors quelles possibilté? En tout cas presque tous les candidats ont signés le pacte de Nicolas Hulot, la planète pourra souffler avec ses reformes audacieuses...


Ensuite pour l'avenir qui attend notre université...

Je ne m'etendrais pas sur les reformes en cours du système d'examen proposé en conseil d'UFR de droit. Je vous renvoie à l'article publié à ce sujet.
Cependant ces reformes sont symptomatiques d'un avenir de l'université en pointillé. En effet on essaye par ce biais de reparer les mauvaises reformes qui ont permis à 70% du collège de première année de se retrouver en année superieure, sans avoir la qualifications forcèment adéquate.
Nous souhaitons que l'année qui arrive soit celle d'un prise de conscience par les pouvoirs politiques d'une baisse manifeste du niveau de nos formations, et d'une augmentation de la précarité étudiante. N'est il pas temps de réagir pour retrouve l'excellence qui sied à un pays qui souhaite être considéré au niveau de la formation? N'est il pas temps de donner un coup de pouce à la recherche? N'est il pas temps d'aider la jeunesse à acquérir des formations de qualité et non plus de bric et de broc? Il est peut être temps que l'université remplisse sa fonction de service public et ne soit plus le dévidoir ou s'enferme la jeunesse qui n'a pas les moyens d'avoir accès à une formation superieure.
Nous esperons que cette année qui approchez sera celle du débat universitaire sans lequel nos formations deviendront obsoletes...

Alors donc joyeux noël à vous jeunes gens, profitez de vos vacances (ou revisez pour beaucoup), mais n'oubliez pas dans ces periodes de grande bouffe et de petits cadeaux de songer à vous battre pour votre avenir...
Allez bonne fêtes!

vendredi 8 décembre 2006

INFORMATION D'IMPORTANCE (enfin c'est vous qui voyez...)

          Le conseil d'UFR de droit vient de décider que les cursus Licence de droit n'auront plus de deuxième session de rattrapage à partir de l'année prochaine. C'est une décision qui fait consensus au sein de tous les conseils : UFR, CS, CEVU et CA, si bien qu'elle devrait être adoptée sans aucune difficulté auprès de tous ces autres conseils.

          Il était déjà envisagé, depuis la mise en œuvre de la réforme LMD, de modifier de toute façon les modalités de rattrapage, soit en les faisant passer au mois de septembre (pour permettre aux étudiants salariés de pouvoir réviser pendant un super été….), ou alors de supprimer définitivement ces sessions, ou les autoriser sur dérogation (maladie, panne exceptionnelle de bagnole ?...)
          En tout état de cause, cette décision devrait être étendue à tous les UFR et toutes les formations par la suite.
          
          Cette mesure a pour but de diminuer le nombre d'étudiants passant d'une année sur l'autre ; les motifs étant d’abord une trop grande facilité, vraisemblablement, depuis la réforme LMD, de passer en année supérieure, notamment avec la possibilité de passer tout en ayant une « dette », c'est-à-dire une unité non validée…Une autre raison invoquée est aussi de limiter le nombre d’étudiants passant en année supérieure en ayant pas validé l’unité fondamentale…Par la suite, est invoqué le fait que trop peu d’étudiants se pointeraient à la repêche (puisque du coup ils peuvent passer sans rattrapage), ou s’ils y viennent, seraient en quantité trop insuffisante, ce qui bien sûr engendre des coûts très importants, en termes humains et financiers, donc ça vaudrait pas la peine…Pourtant ce n’est pas avec le prix auquel l’Université paie les surveillants….

          Le système des rattrapages permettait, selon nous, d’abord à l’étudiant d’avoir une seconde chance (ça arrive à tout le monde de se planter) mais vraisemblablement maintenant il n’y a plus de droit à faire des erreurs…Celle-ci n’est plus humaine, à moi que ce ne soit l’Université qui ne soit plus humaine ?...

          A l’heure actuelle, il n’y a aucun moyen d’avoir accès aux décisions prises au sein des conseils (qui a parlé de manque de transparence ?), donc aucune possibilité de savoir si des aménagements seraient prévus en cas d’impossibilité de venir le jour de l’exam…est ce qu’on créerait alors une commission chargée d’examiner les excuses (bagnole crevée : refus, petite bronchite OK ?...). En tout cas, il semble que ce procédé soit tout à fait impossible à gérer, et manquer totalement de logique !

          Par ailleurs, si la réforme LMD prévoit que désormais toutes les décisions concernant les modalités des cours et d’exams se font localement, et que l’Université est souveraine, la loi précise tout de même que les étudiants ont droit à deux sessions d’examens en tout état de cause….Pourtant, cela n’a pas empêché diverses universités d’adopter ce système de suppression définitive des rattrapages, et Bordeaux IV de faire de même !
Il faut par ailleurs savoir que si jamais cette mesure est adoptée, elle pourra toujours être révisée l’année suivante, si on se rend compte que trop peu d’étudiants sont passées !
Cela signifie donc que les étudiants servent de rats de laboratoire !

          Il nous semble donc indispensable d’agir, et cela le plus vite possible, avant que cette mesure ne soit ratifiée devant les autres conseils, et étendue aux autres disciplines et autres années.

          Exigeons donc d’abord une transparence des documents administratifs, donc des décisions adoptées lors des conseils, puis que l’on se demande, au delà de cette décision, s’il n’est pas plus judicieux de laisser les rattrapages, plutôt que d’aboutir à une situation où des étudiants arrivent en Licence, sans qu’ils aient l’assurance d’avoir leur diplôme final, ou dont la qualité est de plus en plus réduite, et donc leur faire perdre plusieurs années de leur vie ?
Comme solution, certains d’entre nous ont pensé à une tapette géante…


samedi 18 novembre 2006

L'écologie c'est on the moove!



P
eut être vous souvenez-vous de Claude Allègre, ce brillant ministre sous l'ère Jospin. Il fait actuellement et bien malgré lui l'objet de critiques nombreuses. Voyez-vous selon ce brillant homme le réchauffement climatique est une hérésie, même si peut être nous avons eu quelques saisons particulières. Pas de quoi s'affoler parait-il. Certes... Les gens de la Nouvelle Orléans seraient ravis de l'entendre, tout comme les victimes du tsunami. Un simple dérèglement saisonnier.

Oui mais voilà, tout scientifique qu'est monsieur Allègre, il n'a pas pour autant la science infuse. Sa thèse remet en cause des années d'analyses constatant sur le terrain l'avancée du dérèglement. Peut être tous ces scientifiques de terrain sont ils tous des incompétents, exemple type du fameux mammouth à dégraisser?

A coté de ces rétrogrades soucieux de préserver et de défendre les intérêts économiques, d'autres ont choisi le terrain de bataille pour faire avancer l'écologie dans le monde. on peut se féliciter de la démarche d'Al Gore et de son documentaire conférence qui aura peut être un impact sur les Etats Unis. Car n'en déplaise à Claude Allègre, les risques sont biens réels. La température augmente bien et les préoccupations sont bien réelles. On constate une fonte régulière des calottes glacières au sommet des montagnes. Le dérèglement climatique est régulier.

Que faut il donc alors pour une prise de conscience collective du risque majeur représenté par la pollution. Dans le Monde du 19 novembre 2006, un économiste apporte un semblant de réponse en précisant que ce réchauffement serait susceptible de bouleverser des secteurs de l'économie qui fonctionnent grâce à des biosphères particulières, il chiffre les risques de pertes à 5500 milliards de dollars. Les cultures agricoles seraient en grand danger, les infrastrucutres aussi, et quand on s'attaque aux portefeuilles, les entrepreneurs réagissent pour sauver leur bénéfice...

Car l'écologie subit une merchandisation à outrance. Il suffit de voir en France les divers candidats ou futur candidats se disputer Nicolas Hulot pour leur équipes de campagne. Il est de bon ton de parler d'écologie de nos jours en politique semblerait il...

Mais quant es-ce que l'on arrivera à une réaction massive? Faudra t'il laisser crever en silence les populations les plus pauvres victimes du réchaffement climatique? Combien de temps encore 300 millions d'americains représenteront 25% de la pollution mondiale? Ce n'est pas seulement une prise de conscience qu'il faut, c'est une réaction massive. Mais pour l'instant nous n'avons pas à nous en faire, si Claude Allègre le dit... Mais jusqu'à quand? Oui, jusquà quand...


ERRATUM:

Comme une connerie est toujours possible (il n'y a que ce qui ne font rien qui ne font pas d'erreur...). il est vrai que dans le cadre du tsunami il s'agit d'un tremblement de terre. Desolé pour l'erreur. Cependant l'idée etait d'explique que la multiplications des catastrophes de types cycloniques ou aussi desertification (que dire de la mer de Marmara bientôt disparu...), s'etaient multipliés ces dernières années, et ce surement à cause de la pollution, contrairement à ce que présente Claude Allègre. Voilà l'idée de base, la rectification est desormais faite!

Anticipation ou future réalité?

vendredi 17 novembre 2006

C'est fou ce qu'on arrive à faire de nos jours...

Ça faisait quelques temps qu’on ne vous avait pas proposé de faire le point sur l’actualité, il est grand temps de le faire, surtout au vu des évènements actuels…

● Pour commencer, ce sera Ségolène, honneur aux femmes…et oui, suite aux primaires qui ont eu lieu au sein du PS, les militants socialistes ont finalement choisi royal pour les mener….au premier tour…le score est écrasant, nous faisant penser à celui d’un certain chef d’Etat en 2002, même si bien sur le contexte et les adversaires n’ont rien à voir….

Il est assez perturbant de constater le mal être qui règne à l’heure actuelle au PS…vraisemblablement, le mécanisme du « vote utile » est déjà en place, et il semblerait que dès les primaires, certain votent contre quelqu’un, ou défaut, et non plus par conviction (entre nous, on peut pas voter pour Ségolène par conviction…).

Ici, les militants ont du estimer, avec sûrement justesse, que les autres candidats, à savoir Fabius et Strauss-kahn, n’avaient aucune chance de passer le premier tour des présidentielles, donc que tant qu’à faire, autant désigner Royal, surtout pour pouvoir contrer Sarkozy…Si c’est la stratégie qui a été adoptée, elle est regrettable, les chances que celle-ci se retrouve au second tour paraissent bien minces, vu le « programme » qu’elle propose, et le manque total de répartie lorsqu’on lui pose des questions qui fâchent….

La seconde possibilité est que les militants PS adhèrent vraiment à ce courant social libéral qui s’étend, auquel cas le PS devrait changer de nom, n’ayant plus grand lien alors avec ce qu’on appelle le Socialisme…le PS en tant que parti de gauche n'existe plus. Tout au plus ce serait un courant social libéral, à tendance centriste. Mais ça n'a rien de socialiste. Alors c'est possible aussi que le PS, par ses militants, choisisse une mutation brutale.

Ce qui serait, me dit-on, une crise assez importante pour notre "démocratie": peu de pluralisme dans les idées, un clivage gauche/droite extrêmement fin et difficile à cerner, et un mécanisme de "vote utile"...

La campagne pour 2007 s’annonce bien, va encore y avoir plein de suspense, de rebondissements, de cris, de larmes, de flash backs…bref, on se croirait dans un épisode de Lost…sauf que là c’est pour de vrai…


● Pour des nouvelles un peu plus réjouissantes, l’affaire des bagagistes de Roissy commence à s’éclaircir :

Le Tribunal Administratif de Cergy, dans le Val-d'Oise, a décidé, mercredi 15 novembre, de suspendre dans deux cas, et de maintenir dans cinq autres, la décision de la préfecture de Seine-Saint-Denis de retirer leurs badges à des employés musulmans de Roissy. Les sept hommes, pour la plupart bagagistes, font partie des 72 salariés de confession musulmane travaillant dans la zone aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle dont les badges ont été retirés en septembre pour des raisons de sûreté liées à des risques terroristes. Une décision qui avait conduit les sept employés incriminés à introduire un référé devant le tribunal administratif pour que la mesure soit annulée.

A propos de l’un deux, le juge a estimé qu'"il ne ressort pas de l'instruction que l'accès du requérant à la zone réservée (...) constitue une menace justifiant" son retrait de badge.

A l'inverse, au sujet d'un autre employé, pour qui la justice maintient la décision de retrait de badge, le tribunal précise qu'"il ressort des pièces du dossier, et notamment de la conclusion négative contenue dans la note de l'unité de coordination de lutte antiterroriste qui a servi de base à la décision litigieuse, que le comportement et les relations [de l'employé] "peuvent représenter une menace potentielle pour la sûreté aéroportuaire".

Pour leur retirer leurs badges, la préfecture de Seine-Saint-Denis s'est appuyée sur des notes de l'Uclat (Unité de coordination de lutte antiterroriste) concluant que le comportement de certains employés "présente une vulnérabilité incompatible avec une habilitation d'accès en zone réservée à l'aéroport". Ces notes, communiquées aux employés la semaine dernière, évoquaient notamment des "relations" avec des islamistes radicaux.

Le Ministre de l’Intérieur avait lui justifié le retrait des badges par le principe de précaution….

●Enfin, la guerre pour la messe en latin continue de plus belle :

Benoît XVI serait à la veille de prendre une initiative qui, déjà, suscite des expressions scandalisées et des pressions de toute nature. Un motu proprio - décision personnelle du pape - devrait "libéraliser" la messe selon le rite ancien de l'Eglise (en latin et dos du célébrant tourné au public), dit rite "tridentin" (datant du concile de Trente, 1545-1563). "Libéraliser" voudrait dire ici donner le droit à chaque prêtre de célébrer la liturgie dans le rite de son choix : ancien (latin) ou moderne (en langue locale, soit l'usage depuis Vatican II). Bref, le latin, qui était le rite d'exception, soumis à une autorisation de l'évêque, va devenir un rite universel de plein droit.

Les deux camps sont déjà en place pour une bataille qui s'annonce frontale : celui des "traditionalistes", ultraminoritaires mais revanchards, héritiers de l'" intransigeantisme" catholique du XIXe siècle, qui aujourd'hui triomphent, obtiennent tout ce qu'ils réclament depuis quarante ans et s'approprient ce pape conservateur dont ils ont accueilli l'élection en 2005 comme une bénédiction. Puis le camp des catholiques dits " de progrès", qui craignent des pressions intégristes répétées sur le clergé local, le retour à des polémiques stériles et la création d'une sorte d'Eglise parallèle.

Contre la libéralisation de la messe en latin, des prêtres et des évêques retrouvent vis-à-vis du Vatican une liberté de parole qu'ils avaient perdue depuis longtemps. Ils disent avoir été floués à la suite de l'isolement d'une Curie romaine éloignée du terrain. Les cardinaux français Jean-Marie Lustiger et Jean-Pierre Ricard se sont rendus ces derniers jours auprès du pape. " C'est l'autorité du dernier concile qui est en cause", vient d'affirmer de son côté Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, devant un envoyé du Vatican.

Dans toute religion, la liturgie est affaire respectable, mais cette polémique ne se réduit bien sûr pas à une affaire de rite. Celle-ci est un trompe-l'oeil. C'est l'héritage de Vatican II qui est menacé : un concile qui a rajeuni le catholicisme, l'a ouvert à la modernité, l'a rapproché des hommes de son temps, a reconnu leur liberté de conscience et de religion, a exploré toutes les voies d'un dialogue avec les athées, avec les "frères" chrétiens séparés et les non-chrétiens, juifs, musulmans. Depuis quarante ans, le vent a tourné. Dix-huit mois après son élection, le procès de Benoît XVI a commencé : un pape néo conservateur est à l'oeuvre et, après le durcissement de ton face à l'islam, les facilités données à la liturgie traditionnelle confirmeraient le grignotage des acquis de Vatican II.

La réalité n'est bien sûr pas si simple. Mais à vouloir réintégrer, à marche forcée, son aile la plus traditionaliste, le pape multiplie les concessions qui scandalisent ses fidèles parmi les plus modérés, surtout en France, d'où est parti le schisme de Mgr Lefebvre (qui a consacré illégalement, en 1988, quatre évêques ipso facto excommuniés avec lui), où les évêques et les prêtres conciliaires font encore l'objet d'un harcèlement constant de la part de groupes "tradis", spécialistes de la délation et de la calomnie. Le 8 septembre, le Vatican a autorisé la création à Bordeaux d'un institut de droit autonome pour accueillir des curés intégristes, faux repentis (comme l'abbé Laguérie, aux liens anciens avec l'extrême droite) qui n'ont jamais manifesté qu'un discours de haine à l'égard des papes "modernistes" et de rejet du dernier concile, qui aurait "protestantisé" l'Eglise.

L'affaire du retour à la messe en latin est plus grave. En charge de l'unité de son Eglise, le pape n'entend ménager aucun effort pour tenter de ramener au bercail ses brebis égarées. On ne peut sérieusement le lui reprocher. Ses deux prédécesseurs, Paul VI (1963-1978) et Jean Paul II (1978-2005), en avaient fait autant. Déjà, à son poste de préfet de la doctrine, l'ex-cardinal Ratzinger avait tout tenté pour trouver un compromis avec Mgr Lefebvre et ses héritiers. A peine élu pape, il a reçu Mgr Bernard Fellay, évêque excommunié, supérieur de la Fraternité schismatique Saint-Pie X. Et, le 22 décembre suivant, pour le quarantième anniversaire de Vatican II, il a prononcé un discours dans lequel il confirmait sa préférence pour une lecture du concile "en continuité" de la tradition, non "en rupture".

Le nouveau chef de l'Eglise catholique n'a jamais fait mystère de sa répulsion pour les abus d'une réforme "qui a fait dégénérer la liturgie en show". En 1997 déjà, il écrivait: "Je suis d'avis que l'on devrait accorder beaucoup plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de conserver l'ancien rite." On en est là aujourd'hui. Rome pense que la libéralisation de la messe à l'ancienne est le prix à payer pour la réintégration des schismatiques. Elle sera suivie d'une levée des excommunications et de toutes les sanctions prises contre eux. De quoi alarmer les catholiques qui n'ont jamais connu d'autre fidélité qu'à l'Eglise de Vatican II et d'autre messe que la moderne. Ils se demandent pourquoi le Vatican fait tant d'efforts pour se réconcilier avec une fraction aussi récalcitrante, au lieu de la laisser à son sort de petite secte sans avenir et sans âme…

● D’ailleurs, en parlant d’âme, paix à celle de Milton Friedman. Cet économiste, Prix Nobel d'économie 1976, est mort, ce 16 novembre, à San Francisco, à l’âge de 94 ans.
Considéré comme le Père fondateur du courant néo-libéral, tenant de la non-intervention de l'Etat et de la libre entreprise, il a influencé toute une génération d'économistes, et ses conceptions ont conduit à la création d'une nouvelle école classique autour du principe des anticipations rationnelles. Il est aussi connu pour sa théorie de la monnaie. Après avoir été consultant pour le plan Marshall, il était devenu dans les années 1960 conseiller de Barry Goldwater, candidat républicain à la Maison Blanche. Il remplit la même fonction auprès du président Richard Nixon. Plus tard, il fera partie de l'équipe de Ronald Reagan.
Même si nous ne portions pas vraiment cet homme dans nos cœurs, nous souhaitions lui rendre un dernier hommage : c’est notamment « grâce » à lui si on est actuellement en plein ultra-libéralisme…
Une nouvelle ère s’ouvrirait-elle ?Nous l'espérons fortement.


Voilà, c’est déjà pas mal pour l’instant…ces quelques éléments viendront très prochainement faire l’objet d’ajouts…heureux ou non…à bientôt pour de nouvelles aventures !

dimanche 29 octobre 2006

privatisation de la fac Episode 2:là c'est vraiment pour bientôt!

          Nous vous en parlions déjà il y a quelques jours, maintenant c'est sûr: la fac va mal les amis, très mal, elle semble même être en phase terminale. Alors faudrait la débrancher tout de suite au lieu de faire de l'acharnement thérapeutique, à lui passer 10 ml d'adré....
Même Carter ne pourra rien pour elle...
          
          Et oui, des chaires en Université vont "enfin" être financées par le privé: c'est ce qui va se passer au Collège de France, où à la rentrée 2007 devrait être inaugurée une chaire d'innovation technologique financée par la fondation Bettencourt-Schueller, présidée par Liliane, principale actionnaire de l'Oréal, et accessoirement deuxième plus grosse fortune de France...Ses dons, dont le montant n'est pas précisé par le Collège de France, serviront à financer des séminaires et heures de cours.

          Alors cela permet aux investisseurs d'avoir une totale liberté quant à la recherche, aux programmes et enseignements qui seront délivrés bien sûr, mais aussi aux personnes qui enseigneront aussi!
Le nouvel administrateur du Collège se félicite bien entendu de ce procédé et espère que cela donner envie à d'autres entreprises, car estime-t-il, "on ne peut pas tout attendre de l'Etat"...

          Non, c'est sur, on peut pas tout attendre de l'Etat, faut surtout pas lui demander de financer les Universités et donc de s'occuper de l'Education ou de l'Enseignement Supérieur...C'est curieux, il me semblait que même les libéraux reconnaissaient à l'Etat un minimum de compétences, donc lui laissaient quand même quelques domaines essentiels, comme l'Education, la Défense et la Justice....Bin maintenant c'est dépassé tout ça, y'en a qui sont encore plus libéraux que les libéraux on dirait...

          Et oui, il semblerait que le but de l'Université dorénavant soit la professionnalisation des étudiants, et non plus la diffusion du savoir, ce n'est plus un lieu d'apprentissage, c'est un lieu de concurrence...
          Et la machine est bien lancée maintenant, beaucoup de laboratoires universitaires ont signé des conventions avec des entreprises pour financer équipes et matériel, d'autres Universités suivent le pas: c'est le cas à Marne la Vallée (oui oui ya une université à Marne la Vallée, où on apprend à bosser pour DisneyLand), où ils planchent pour une chaire en partenariat avec Véolia, qui porterait sur les services de protection de l'environnement...Qui a parlé de mécénat ou de se donner bonne conscience?

           Alors la justification à tout ça c'est d'abord les carences de l'Université, qui dans un marché de la formation mondialisé, n'arrive pas à professionnaliser seule ses étudiants. Ensuite on avance le manque de financement de la part de l'Etat. Comme le souligne le vice président de la Conférence des Présidents d'Université: "l'Université a besoin d'argent et il n'y a pas 36 façons d'en trouver"...La messe est dite, il faut alors se prostituer pour survivre...
Quelles solutions alors?D'abord augmenter les frais d'inscription, ensuite trouver des pépettes dans le privé.
Elle est où la liberté et l'indépendance des Universités?

           Alors en 2004, les fonds privés dans le financement des Universités pesaient à plus de 18%, dont 12% via les frais d'inscription, et 6% proveneaient des entreprises...Mais ne vous inquiétez pas, cette part ne cesse de croître.

Et la France est loin d'être isolée:

-en Grande Bretagne, les chercheurs, chaires, labos, bâtiments, sont de plus en plus sponsorisés par le privé, en moyenne à hauteur de 27%; le groupe Reuters vient d'ailleurs d'ouvrir une école de journalisme...Mais qui va douter de l'objectivité et de l'impartialité de ses futurs journalistes?Pas nous en tout cas.

-en Belgique la situation n'est pas meilleure, ya que Johnny pour le penser: les contacts entre universités et privé sont devenus monnaie courante et des pôles de compétitivité ont été crées.

-en Allemagne, les entreprises subventionnent de plus en plus les infrastructures, comme les labos, les bibliothèques...

A quand ce système près de chez nous?Pour bientôt.
Tout le monde a constaté, avec dégoût, l'augmentation des partenariats public-privé, avec une certaine banque qui subventionne les cartes étudiants dans la Région Aquitaine. On ose espérer que la pratique va se développer; pourquoi pas les entreprises subventionner les étudiants en droit du travail?

          Ce procédé ne semble pourtant pas choquer les politiques, un candidat à l'investiture socialiste a déclaré récemment "qu'il ne voyait pas pourquoi les entreprises ne pourraient pas faire des dons à des universités (...), il n'y aurait pas de scandale à ce que la chaire de physique nucléaire de Paris VI soit financée par EDF, si EDF trouve que c'est bon pour son image"...

           En gros, il semblerait que l'on soit face à une fatalité, on nous l'impose et on pourrait rien y faire...Et bien si, réagissons, soyons vigilants et conscients que l'on tue notre fac à petit feu, défendons notre université libre, indépendante, et qui enseigne et transmet le savoir avant toute chose.


mercredi 18 octobre 2006

Informations objectives (quoiqu'un peu orientées peut-être...)

          Comment commencer un sujet de la meilleure façon possible ? Pas de celle là en tout cas ! Alors en cette semaine post apocalyptique (pourquoi ce terme ? Je sais pas mon corédacteur trouvait le son intéressant !), nous vous proposons à titre gracieux un tour d’actualité.


 Les primaires socialistes ont commencé hier soir. Bilan de la soirée ? Bah pas grand-chose à vrai dire. On a pu voir une émission aseptisée, formatée par les différents conseillers en communication, soucieux de ne pas voir leurs candidats en mauvaise posture. Trop de contraintes, questions policées. Cela a juste servi à démontrer l’hétérogénéité du Parti Socialiste, et une divergence profonde entre les propositions des « candidats ». L’UMP n’a plus besoin de parler de divergences au PS, ils l’affichent eux même maintenant…

 En revanche on se demande ce qu’il se passe dans la tête de François Bayrou. Après avoir sorti un livre où la France actuelle est comparée à celle du tiers Etat, voilà que son groupe parlementaire s’apprête à voter contre le budget 2007 ! Si le PS se rapproche du centre droit, l’UDF serait il en train de se gauchiser ?

 Beaucoup de bruit pour un petit boum au final ! Le scandale déclenché par l’essai nucléaire nord-coréen aura déclenché une condamnation unanime de la communauté internationale. Et tout ça pour un embargo redoutable pour un pays vivant en quasi autarcie, blocage des flux financiers et des produits de luxe ! Le stalinisme a tremblé sur ses bases…

 On s’est ému cette semaine de la mort de la journaliste russe Anna Politkovskaïa assassiné, pour avoir voulu dénoncer les massacres en Tchétchénie. On ne sait toujours pas qui est responsable de ce meurtre, mais ça ne doit sûrement pas être un ancien responsable du KGB devenu par la suite président de Russie. Le même à qui la France octroie généreusement la Légion d ‘honneur. C’est beau de voir les gens méritants justement récompensés…

 Un ex futur président des Etats-Unis a démontré que les américains pouvaient avoir des considérations environnementales. On pourra féliciter le film d’Al Gore qui espérons-le, aura une influence sur un pays de désormais 300 millions pour 25% de la pollution planétaire… Le sujet a passionné les députés français qui n‘étaient que 100 à la projection…

 135 millions ont été économisés sur le budget français cette semaine. Tapie n’aura pas eu gain de cause. Et bien cela permettra sûrement d’autres subventions pour de nouvelles frégates taiwanaises !

 Pour une fois on peut se féliciter de l’attribution du prix Nobel de la paix à l‘économiste Mohammed Yunus, inventeur du micro crédit. Pour une fois qu ‘un banquier pense plus à aider les gens qu’à leur proposer des prêts sur trente ans… Comme quoi des fois le prix Nobel est décerné à des gens méritants, Kissinger l‘a bien eu…


Et pour finir quelques brèves plus ou moins drôles :

 Fait divers sordide cette semaine avec l’affaire des bébés Courtault, incompréhensible et choquant seront nos seuls commentaires. Madonna de son coté a adopté en « toute légalité» un enfant au Malawi. Une française a accouché en prison au Canada. Il est devenu difficile d‘être parent de nos jours…

 Les époux de Bègles ont été condamnés cette semaine pour une utilisation frauduleuse de chèques. Voilà une bonne argumentation pour les opposants au mariage homosexuel… Monsieur Mamère a su choisir ses cobayes…

 Notre Johnny national n‘a pas pu devenir belge ! Quand à Doc Gynéco il est sous le coup d‘une poursuite pour fraude fiscale ! Les nouvelles recrues de l‘UMP font parler d’elles au moins… à quand Florent Pagny pour la chanson de la campagne ?

 Et pour finir sur une note enjouée, dans la série Victor est un con, voici une petite raffarinade : Les vainqueurs de septembre ne sont pas toujours les vainqueurs de mai, entre l ‘automne et le printemps il y a un long hiver à traverser !

A bientôt pour de nouvelles nouvelles…


lundi 16 octobre 2006

A quand la privatisation de la fac?

          Il était beau le temps où l'Université était encore un service 
public et un lieu de savoir et d'apprentissage.
Mais il semblerait que ceci appartienne dorénavant à une époque 
révolue... Pourquoi tant de pessimisme me direz vous?Oh, rien qu'un petit constat de certains chiffres et d'une tendance des universités et des ministères.
     
          Faisons ensemble le point:
la France ne consacre actuellement que 1,1% de son PIB à l'Université, contre 1,4% en moyenne dans les autres pays européens, et 2,5% aux Etats-Unis. le budget annuel moyen consacré à un élève de fac (6800 euros), est même inférieur à celui d'un collégien. Aux Etats-Unis, il dépasse les 13000 euros...
          
          Par ailleurs, il semblerait que l'ascenseur social soit resté coincé dans les universités françaises:
au niveau de la licence, les fils ou filles d'ouvriers ne représentent qu'un dixième des effectifs, alors qu'ils représentent plus d'un tiers d'une classe d'âge.
De plus, tous les ans, les universités rejettent sans diplôme plus de 100 000 étudiants.

          Que faire face à ce constat effrayant?Oh pas grand chose, d'aucuns proposent d'accentuer encore la concurrence entre les fac, ce qui est déjà le cas. En effet, depuis la réforme LMD, chaque université doit être davantage "compétitive".
          
          D'abord par rapport aux écoles privées, type école de commerce qui peuvent, entre autres, délivrer des diplômes de juristes (question à 10 points: entre un élève sortant d'une école de commerce et un étudiant en fac, que choisira l'entreprise?non, y'a pas d'appel à un  ami.).
          Mais en plus, le but de la réforme est aussi de créer une concurrence entre les facs elles-mêmes. Ainsi, certaines se targuent de taux de réussite de plus de 80% en première année de droit, alors viendez viendez dans le monde merveilleux de Walt Disney!

          D'autres propositions tendent à augmenter  (tripler ou quadrupler) les frais d'inscription (bon en rélaité il s'agirait d'échelonner selon les revenus, et augmenter les bourses pour les étudiants modestes. mais y'en a marre marre des pauvres!).

          Enfin, l'idée est aussi de favoriser de plus en plus les partenariats avec les entreprises...
Bruno Julliard, par exemple, patron de l'UNEF (syndicat étudiant se revendiquant au service des étudiants...), s'est déclaré favorable à des financements privés, à condition que le MEDEF, déjà présent au conseil d'administrations de certaines facs, ne pratique pas la politique du "qui paie décide"...
          
Qu'il se rassure!Ce ne sera jamais le cas!Non non! Dans notre belle fac par exemple, on sait déjà que le MEDEF recrute parmi les thésards, et leur propose de faire du monitorat en entreprise!On sait aussi que dans certaines facs, de médecine par exemple, les chercheurs sont uniquement subventionnés par le privé (l'institut Pasteur notamment), sans lequel la recherche médicale serait morte depuis longtemps en France! D'ailleurs, un bon nombre de chercheurs ont des propositions de postes à l'étranger, où ils ne seraient même pas plus payés qu'en France, il seraient tout simplement payés!

          Mais que l'on se rassure aussi, car dans bien d'autres filières, le patronat ne s'engagera jamais à faire du mécénat: la majorité des entreprises réservent leurs stages, leurs emplois et leur taxe professionnelle aux écoles d'ingénieur. Par ailleurs, les patrons se méfient des facs, qui sont selon eux insuffisamment tournés vers l'entreprise...

          Mais juste une question, vaut-il mieux que la fac préserve sa poursuite de l'intérêt général et cherche uniquement à enseigner, et dispenser des diplômes généralistes et pluridisciplinaires, ou vaut-il mieux spécialiser les étudiants, les former pour un poste en particulier et accroître les liens avec le privé, au risque de les voir refusés au dernier moment, ou interchangés, et donc se retrouver de toute façon sans rien à la fin???

          Et que dire de la recherche?Mais que le gouvernement soit honnête et avoue qu'il n'en a rien à faire, au lieu de la laisser mourir à petit feu. Certains Etats, comme la Grande Bretagne, ou l'Espagne, ont eu la décence de dire que la recherche ne les intéressait pas et qu'ils laissaient cela au privé. D'autres Etats, comme Israel, ou les Etats-Unis, ont eux au contraire débloqué des crédits phénoménaux pour la recherche, quelle qu'elle soit...

          Alors cessons cette dégénerescence, il est encore temps de lutter pour une revalorisation de nos diplômes, pour que la fac revienne à son but premier, qui est l'intérêt général, et que cesse cette prostitution.
           Sur ces belles paroles racolleuses, bon courage!

mardi 10 octobre 2006

Mot du jour

         Aujourd'hui je me sens comme un émir dans son bain de pétrole, un peu sali par la matière qui m'entoure! La raison de cette sensation? Je suis parti en week end en quittant une université, et je reviens le lundi dans un monde que je ne connais plus... car enfin, ce que je vois depuis deux jours ne ressemble en rien à établissement à vocation universitaire. C'etait Intervilles sous mes yeux, avec un karaoké géant dans l'Aula Magna, des gens déguisés en autruche, un espace de jeux gonflable, un stand de barbe à papa...
          
          Je risque de passer pour un rabas-joie, ou de donner l'impression de taper une fois de plus sur les corporations, mais ma réaction épidermique me semble normale. Quand je vois l'engouement de cette semaine, je me demande si nous sommes les seuls à nous demander pourquoi cette mascarade a pignon sur rue dans cette université.Je ne crois pas que transformer un amphi en boite de nuit redonnera l'envie d'apprendre aux étudiants(il n'y a pas que Sarkozy qui peux citer Johnny!). Je ne crois pas en cette organisation qui raccole à outrance les étudiants pour les amener à aller à leur soirée proposant un simulacre d'intégration. Je ne crois plus en cette administration qui offre de plus en plus de liberté dans l'organisation de ces manifestations, et qui laisse d'années en années péricliter le domaine public de l'université. En tant qu'étudiant de cette université je n'accepte plus de payer aussi cher mon inscription et voir revenir mon argent sous la forme de tracts-papier-glacé vantant les mérites d'un Aula Magna Clubbing...Nous avons voulu informer de ces errements le maximum d'etudiants avec nos faibles moyens, par le biais de ce blog et en tentant de nous faire connaitre par voie d'affichage. Notre expression a été bornée par un arrachage de nos affiches par l'université. Cette semaine je ne peux que constater qu'à contrario l'association énergie etudiante bénéficie librement du droit de coller des affiches pour une soirée sur tous les murs de la fac. A nos yeux ces privautés allouées par l'université porte atteinte au principe d'équité, au droit de réponse, au pluralisme, et à la liberté d'expression. Nous avons voulu critiquer le fonctionnement de cette université, et nous nous apercevons que la critique est censurée...

           Pour finir cette brève acerbe, je voudrais preciser quelque peu nos buts. Nous souhaitons une réorganisation de l'université. Nous voulons que cesse la complaisance dans l'octroi de subventions. Nous voulons avoir la certitude que chaque étudiant pourra béneficier d'un traitement équitable. Nous voulons que le système de salaire supplétif que represente pour certains professeurs la vente des polycopiés cesse, car nous estimons payer suffisamment cher pour un service parfois minimum. Nous voulons que l'université affiche le bilan detaillé des subventions octroyées, afin que chaque étudiant ait conscience du coût de certaines manifestations.Nous nous sommes battus l'an passé pour que les jeunes qui rentrent dans le marché du travail ne soient pas considérés comme des sous salariés, nous voulons nous battre pour que cette université reprenne les étudiants en considération, TOUS les étudiants et non plus se décharger de ce travail sur une association défendant ses interêts au lieu de l'interêt général.

           Tout cela peut sembler un peu confus, mais il s'agit juste d'une réaction à chaud d'un étudiant exaspéré!A Bientôt pour des nouvelles peut être un peu plus enjouées!

dimanche 8 octobre 2006

Un peu d'info

En ce dimanche d’élection municipale anticipée à Bordeaux, nous vous proposons un petit tour d’horizon de l’actualité de la semaine.



• Les taux de participation des municipales font état d’un taux de participation faramineux de moins de 50%... Comme quoi le retour du « meilleur d’entre nous » ne fait pas déplacer les foules. Comme si tout était joué d’avance, après une campagne intense nourrie par des débats engagés… Et c’est sur un score de 56,24% que nous pourrons fêter avec humilité mais en grande pompe le retour de l’exilé canadien… C’est beau la démocratie !

• Les candidats à la candidature du Parti Socialiste sont enfin connus ! Les nominés sont donc DSK, Fabius et à la surprise générale Mme Royal ! Jospin n’aura donc pas réussi son retour et « formidable » Lang n’aura pas su rallier les foules… Reste maintenant à savoir si tout cela accouchera d’un programme réellement de gauche, et si le secrétaire national saura garder son indépendance dans ce duel fratricide. Réponse des militants en novembre.

• Suite et fin à Cachan ? Les grévistes de la faim ont accepté de s’alimenter à nouveau après des propositions faites par le ministère de l’intérieur. On peut espérer que ce ministère qui a su montrer son humanité par le passé saura encore apporter les réponses adéquates à la situation…

• En parlant du ministère de l’intérieur, on a pu voir une opération spectaculaire d’une centaine de policiers encadrée par leur classique haie d’honneur journalistique, afin d’arrêter un odieux lanceur de cailloux. Cela dit le stock d’armes nucléaires n’a pas encore été trouvé…

• Il aura fallu plus de soixante ans et un film « Indigènes » pour qu'enfin on se rappelle des harkis s’étant battu sous les couleurs françaises. Un demi siècle plus tard ça ne devrait pas coûter trop cher…



Et à part ça quelques brèves :



• Trois fillettes tuées dans une communauté amish aux Etats-Unis, mais comme il a été dit sur NBC, Dieu était en colère alors elles méritaient de mourir…

• Deux retraites cette semaine ont été annoncées, desormais la politique sera orpheline d’Edouard Balladur, et le sport de Fabien Barthez. Parmi leurs œuvres, nous retiendront les deux « merveilleuses » années de Balladur à Matignon et la « sportivité » Barthez crachant sur un arbitre… Bon vent à vous…

• Madame Gatineau résident au 27 de la Rue Ponse de la Mie à Bègles a perdu son chat, écrasé par un semi remorque, nous compatissons avec sa douleur !

• Question existentielle cette semaine, Sarkozy porte t’il des talonnettes ? Nous n’apporteront aucune réponse à cette question et nous laisserons l’internaute se faire sa propre idée sur ce problème de société fondamental…





Et à part ça c’est tout, enfin pas tout à fait mais en même temps vous lisez les journaux vous aussi



 

lundi 2 octobre 2006

La corporation à vot' service?

          Aujourd'hui, comme vous avez surement pu le constater, nous sommes à sept jours de la semaine d'intégration de Bordeaux IV, organisée par une des grandes "institutions" de l'université, la corporation étudiante.

          Peut être pouvons nous vous dire quelques mots à ce sujet:
nous parlons ici d'associations dites "apolitiques", dont le but serait de rendre service aux étudiants. A priori, de biens nobles buts. Mais il est nécessaire de connaître le côté "obscur" de ces associations.

          Ces associations ont le monopole de la distribution des polycopiés de cours, à prix relativement élevés, ce qui permet un complément de salaires à certains professeurs, qui du coup, se contentent souvent du service minimum en cours magistral, renvoyant souvent les étudiants à la lecture de leur polycopié.
En substance, nous pouvons nous poser des questions sur l'intégrité de certains professeurs pendant les examens à l'encontre des étudiants faisant partie de ces associations....
On peut se demander la légitimité du prix des cours, quand on sait que la fac subventionne par ailleurs une semaine d'intégration, et le gala organisé par ces mêmes corporations, alors même que les frais d'inscription augmentent sans cesse...
          Il nous semblerait plus juste, au regard des ces frais, que les polycopiés vous soient offerts, et que les manifestations "culturelles" soient financées par les corporations elles-mêmes, tandis que le budget 2007 de la France fait état d'une diminution de la part octroyée à l'Education.

         Il ne s'agit pas là de condamner l'acte associatif, mais de demander l'octroi de subventions uniquement pour des manifestations à but éducatif, et non pour une semaine d'intégration plagiant la foire du trône, ou un gala ressemblant au bal des sirènes.
         Pour finir, nous nous interrogerons sur le caractère apolitique desdites corporations, lorsqu'on constate qu'une forte proportion de leurs membres se retrouvaient accolés à des membres de l'UNI et le FNJ (organisations étudiantes de droite), lors de pétitions l'an passé.

mercredi 27 septembre 2006

Sacré Roger!

          Petit jeu, aujourd'hui nous vous proposons de découvrir un 
personnage connu sur Bordeaux IV, dont un amphitéâtre porte le nom.

          Voici des extraits de discours prononcés par ce cher Roger Bonnard, 
qui fut, en plus d'être un juriste publiciste de renom, Doyen de la Faculté 
de Droit de Bordeaux, en 1941, et co directeur de la Revue de Droit Public.

           Sans exercer de fonctions officielles, il proclama son adhésion sans réserve au régime de Vichy, et à son chef, en des termes dont la démesure atterre tant elle traduit une démission de l'intelligence. Dans l'allocution qu'il prononce lors de la séance solennelle de rentrée de la Faculté de Droit de Bordeaux, le 4 octobre 1940, intitulée "La reconstruction de la France", Bonnard ne craint pas d'affirmer : "Les allocutions et messages adressés aux Français par le Maréchal Pétain depuis son arrivée au pouvoir (...) contiennent les plus pleines, les plus vigoureuses, les plus admirables leçons de politique que jamais peut-être homme politique ait formulé. Ces pages (...) affirment des vérités scientifiques incontestables. Leur auteur s'apparente aux plus grands esprits de tous les temps".

          Puis, dans l'avertissement qui précède la reparution de la Revue du Droit public, en octobre 1941, il écrit encore : "La publication de la Revue du Droit Pblic et de la science politique vient de subir une longue interruption à raison des évènements.Le présent numéro aurait dû paraitre fin juin 940il voit le jour en octobre 1941 (...), il nous a fallu demander et obtenir l'autorisation des autorités 
occupantes
 (...). Notre Revue se doit de prendre part à cet effort de restauration nationale (...). Elle restera sur le terrain proprement scientifique qu'elle n'a jamais quitté. Mais sa science ne devra pas être neutre, indifférente à la vérité et à l'erreur et s'interdisant tout jugement de valeur. Car actuellement il faut prendre parti et "s'embarquer" (...). D'ailleurs, avec notre "chef", M. le Maréchal Pétain, la France a maintenant un guide d'une sagesse et d'une maîtrise de pensée incomparables et quasi-surhumaines, qui l'empêchera d'errer et qui la conduira sur le chemin de la vérité (...). A cette oeuvre de restauration, nous devons, particulièrement, nous les juristes de droit public (...), apporter une collaboration ardente et passionnée. Revenant sur ce faux esprit critique qui avait créé chez beaucoup une véritable manie de contradiction et de divergence et, par suite, causé tant de décompositions et de destructions, efforçons-nous au contraire maintenant de contribuer ensemble et d'une âme commune à la construction politique et sociale que le Maréchal nous demande de réaliser (...)".

          La position de Bonnard durant l'Occupation ne fait désormais plus planer l'ombre d'un doute.
          Pourtant, l'Université Montesquieu Bordeaux IV a semblé juste de lui rendre hommage...

          Plusieurs demandes de changements de noms d'amphitéâtres ont deja été faits, sans jamais être écoutées. Si Papon avait été juriste, surement lui aussi aurait été reconnu à sa juste valeur, et peut etre y'aurait il une statue le représentant sur le parvis d'Aula Magna...

          Cette politique de l'Université d'occulter ainsi le passé et d'honorer un tel personnage nous est insupportable, c'est pourquoi nous continuerons le combat, consistant à faire savoir des étudiants quels étaient les "illustres" personnages dont les amphis portent les noms, et où ils s'assoient, insouciants; il s'agira aussi de continuer les protestations avec véhémence, auprès de l'Administration afin qu'un jour, enfin, un personnage cette fois honorable, remplace celui de Bonnard.

pour plus d'informations:
Roger BONNARD, "A nos lecteurs", Préface à la RDP 1941-42.
Roger BONNARD, "La reconstruction de la France", Allocution prononcée à la séance solennelle de rentrée de la Faculté de Droit de Bordeaux, le 4 octobre 1940, paru dans la RDP 1942 p. 141.
Roger BONNARD, "Les actes constitutionnels de 1940", RDP 1942 pp. 46-90, 149-179, 258-279, 301-375.
Georges BURDEAU, Cours de droit constitutionnel, 1942.
Maurice DUVERGER, "La situation des fonctionnaires depuis la Révolution de 1940", RDP 1942, p. 277-539.
M.M., Note sous C.E. 19 décembre 1941, Sagave, Dalloz, Recueil critique, Jurisprudence p. 103 (exclusion des naturalisés de la fonction publique).

et nous ne pouvons que vous conseiller de lire cet article de Danièle Lochak:
La doctrine sous Vichy ou les mésaventures du positivisme, dont voici le lien internet:
http://www.anti-rev.org/textes/Lochak89a/index.html

Bienvenido!!!

          A l’attention des nouveaux arrivants dans ce monde de rêve qu’est cette belle faculté de droit, fleuron de l’éducation française, source des plus grands juristes du siècle passé, et sûrement encore pour les années à venir.

BIENVENUE…

          Oui, bienvenue dans un monde merveilleux où une futur juriste de renom parlait de la « meilleure fac du monde » (discours en date du 3 avril 2006). Ou des jeunes gens dynamiques vous accueillent avec des cotillons et des barbes à papa dans une semaine d’intégration féerique…

          Peut être dans un monde beau et merveilleux comme il est dit dans les contes, mais dans le monde réel, notre monde, celui ou vous avez mis les pieds, ou pour certains, vous errez depuis des années sans voir ce qu’il s’y passe, il est bon de rappeler certaines réalités…

                     D’un clientélisme a peine voilé pour l’accès à certains stages, Master II ou allocations de recherche. A titre d’exemple, plus de la moitié des étudiants acceptés en droit notarial sont des fils de notaires…

                     D’une licence n’ayant plus de valeur du fait du LMD qui rend obligatoire l’acquisition d’un Master II, et comme l’accès y est de plus en plus limité.

                     D’une université dont un amphithéâtre porte le nom d’un collaborateur avéré, juriste émérite admirateur du droit de l’Allemagne nazie (recherchez qui fut Roger Bonnard…)

                     Des associations étudiantes ayant le monopole de distribution des cours polycopiés, touchant des subventions colossales de notre présidence (15000 euros l’année passée) afin d’organiser une soirée de gala concurrençant celles des plus chères écoles de commerce, aux frais des étudiants…

                     D’une université perdant de son but premier, en travaillant de plus en plus en accord avec le MEDEF, en envoyant ses jeunes thésards faire du monitorat en entreprise…

                     Du sponsoring qui s’incruste dans les documents officiels, il suffit de regarder que votre nouvelle et « révolutionnaire » carte étudiante arbore le logo, d’une banque fort connue, et privée…

          Ce monde est le votre désormais, ce constat est le fruit de plusieurs années d’expériences pour certains d’entre nous, et pour d’autres, quasiment le constat d’une vie. Voulez vous être un requin parmi les requins, ou voulez vous lutter pour vos droits, contre le bourrage de crâne qui vous est proposé, c’est la question que nous vous posons et nous vous demandons d’y réfléchir…





                                                            Organisation Séparatiste Bordeaux IV