jeudi 19 décembre 2013

Apolitiques et ensoleillés : mon cul sur la commode !

Le mardi 10 décembre, l’émission « Grand soir 3 » choisissait de consacrer un de ses reportages à la précarité étudiante dans la ville de Bordeaux. Le postulat était alors sans appel : la précarité étudiante reste un phénomène « caché et tabou » qui, au surplus de certains facteurs,  conduit plus de 15000 étudiants à quitter le système scolaire chaque année.

Quelle impression désagréable ont eu certain d’entre nous quand, sous couvert d’une réelle problématique sociale et de santé publique, sont apparus plusieures affiches et plusieurs étudiants vêtus de leurs jolis t-shirt jaunes d'interasso…

La première partie du reportage était consacrée aux solutions palliatives à cette précarité, notamment sous l’angle de l’alimentation. En effet, les initiatives de la médecine préventive à Bordeaux sont multiples. Ainsi, les étudiants peuvent non seulement avoir accès à des cours de cuisine gratuits leur permettant d’utiliser intelligemment leur budget mais encore bénéficier de paniers de fruits et légumes pour la somme de cinq euros.

Ces actions sont salutaires dans le sens où le budget mensuel d’un étudiant consacré à l’alimentation est de 36 % soit un peu moins de 200 euros (étude de la Direction Générale de l’Alimentation menée au niveau national en 2010). En outre, elles ne pourraient être menées sans la présence et la participation des Etudiants Relais Santé (ERS).

Comment se fait-il qu’un de ces ERS, un certain Jordan, ait revêtu son habit de lumière pour promouvoir ce type d’action ? Comment, de la part d’une personne qui se dit apolitique et indépendante, est-il possible de trahir les préceptes que l’on revendique à grands renforts de vidéos et de ballons ? Comment ne pas être gêné et indigné face à une personne qui exploite une problématique si grave à des fins politiques ?

De plus, parler en tant qu'étudiant relais santé pour faire la promotion politique télévisuelle de son organisation une veille d'élection ne semble pas correct à plusieurs égards. Tout d'abord instrumentaliser la misère étudiante pour des élections universitaire est proprement scandaleux. Enfin il convient de rappeler que les ERS sont rémunérés par les universités bordelaises, non pas pour profiter de leur rôle afin de faire la propagande politique de leur association à la télévision, pas pour nouer des contacts et se placer pour l'avenir, mais bien pour faire passer des messages de préventions sur la sexualité, la drogue, la nutrition... Ce Jojo aurait-il demandé aux gestionnaires de la Médecine Préventive ce qu'il penserait d'une telle récupération ? Le cas échéant, que lui auraient-ils répondu ? 

L'intéressé répondrait, "C'est la faute de la journaliste, je lui ai pourtant sorti toute ma collection de casquette! Celle d'ERS bien sur, mais aussi celle de VP de la fédé Aliénor, celle d'élu au CA du CROUS, celle d'ancien président d'esprit, celle de délégué de classe en 5eme B et celle des Chicago Bulls !" Don't act ... 

La seconde partie du reportage consistait en un témoignage d’un élève de la future ex-Université Montesquieu Bordeaux IV : Alexis. Encore une fois le sujet est grave : bon nombre d’étudiants ne peuvent subvenir à leurs besoins qu’à l’aide d’un ou plusieurs emplois. D'après le dernier rapport de l’Observatoire national de la vie étudiante, 57% des étudiants estiment ne pas avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins mensuels !

Comment peut-on témoigner, au sujet d’une des réalités les plus cruelles de la vie étudiante, avec en arrière plan deux enfants et encore et toujours en t-shirt jaune ? L'intéressé nous répondrait indigné: "Quoi ! Mais non, je leur fais toujours faire leur devoir avec un t-shirt jaune par dessus mon pull ! Vous voyez le mal partout !"  Mais oui mon grand ! Il convient de préciser que le mec est quand même responsable com' de la campagne interasso et ce sujet est tourné... la veille des élections.

Une information de dernière minute est également tombée, Alexis a désormais l'honneur d'être responsable communication de la fédération Aliénor, fédération des associations apolitiques d'aquitaine. Peut-être pourra-t-il rembourser son crédit avec ses indemnités de vice-président?

Comment peut-on envisager d’être crédible et d’inspirer, selon les mêmes termes utilisés par Alexis C (« L’amphi Bordelais » du 10 décembre 2013), « la confiance » aux étudiants.

« Apolitique » : se dit d’une personne qui se place en dehors de la politique. Est communément associée à la couleur  jaune  la lumière ou le soleil.
En ce qui concerne Inter’Assos, leur apolitisme relève du mythe et leur couleur solaire reste fortement obscurcie par le mensonge. 


La voix de l'ESPE !

Voici deux textes des étudiants de l'ESPE, le premier est celui qu'ils ont lu devant leur conseil d'école mardi matin, le second est un résumé de ce dernier. Nous les publions d'une part pour les soutenir, et d'autre part car malgré un éloignement géographique, nous faisons tous partie du même bateau, de la même barque, pardon du même canoë...



Réussir aujourd’hui, pas en 2016.



Nous étudiant à l'ESPE d'Aquitaine manifestons aujourd'hui pour donner un coup de projecteur à une situation déplorable qui n'augure rien de bon pour la suite. Cette situation ne nous permet pas de préparer sereinement nos concours ni de suivre notre formation en toute quiétude. C'est pourquoi nous tirons ici la sonnette d'alarme.

En effet, la rentrés 2013 s'est faite dans un flou inadmissible alors que l'équipe de l'ancienne administration avait été désavouée au début de l'été par le président de l'université et par le recteur. Une administration provisoire a maintenu le cap tant bien que mal et avec une grande volonté malgré des difficultés dont les institutions que vous représentez au conseil d’école ne sont pas exemptes de responsabilités. Cette administration provisoire s'est appuyé pour ça sur le dossier d’accréditation qui avait été validé par les différents CA des universités et par les deux ministères de tutelle.

A l'heure de faire des choix fondamentaux qui engagent pleinement l'ESPE dans sa fondation et pour les cinq années à venir, une majorité du conseil d'école a décidé de tourner le dos au passé et à la richesse constitutive de l'ex IUFM. Ce choix c'est fait contre l'avis unanime des étudiants et formateurs élus et présents au CE, avec pour argument principal la nécessité d'un changement tout en le reportant au prochain dossier d’accréditation de 2016. Cette réponse a été ressentie par une majorité comme un mépris clairement affiché.

Malgré le ton rassurant de M. Lung dans son dernier courrier qui assure que le projet d’accréditation sera mené tel quel, nous ne comprenons pas les raisons qui vous ont conduit au beau milieu de l’année universitaire, à placer en première position un candidat au poste de directeur de l’ESPE qui ignore tout ou presque de la situation locale. Candidat qui reconnait ignorer le contenu même du dossier d’accréditation, n'avoir jamais pris contact avec les équipes en place et qui déclare a posteriori ne pas avoir envisagé d’être placé en tête... Et ce, alors qu’un des chefs de projet et une équipe, dont vous avez unanimement reconnu la qualité du travail se présentaient pour sa mise en œuvre.

Votre décision prise dans une certaine urgence, (vous n’aviez jamais rencontré le candidat que vous avez placé en tête malgré ses demandes) représente de fait un désaveu cinglant pour l’équipe en place (administration provisoire, responsables pédagogiques des sites départementaux) engagée depuis des années dans la formation des enseignants et à qui vous aviez confié la responsabilité d’organiser la rentrée de cette nouvelle école, dans l’urgence et les difficultés que vous n’ignoriez pas. Face à ce désaveu, cette équipe démissionne et force est de constater que vous n’avez pas d’autre solution que de lui intimer l’ordre de poursuivre son engagement, dévoilant par là même l’irresponsabilité de votre décision en conseil d’école. Si ce n’était le cas, pourquoi ne nommez vous pas immédiatement une nouvelle administration provisoire pour pallier ces démissions, sinon que vous n’avez aucune idée des hommes et des femmes décidés à prendre la relève.


La forte tension engendrée par votre décision rajoute de l’incertitude aux difficultés récurrentes que nous connaissons depuis la rentrée, oblitérant fortement nos chances de réussite. C'est pourquoi, Monsieur le président de l’Université Montesquieu Bordeaux IV, Monsieur le président du conseil d’école de l’ESPE, Messieurs les présidents des universités partenaires de l’ESPE, nous vous appelons à vous reprendre pour assurer dès aujourd’hui les   conditions nécessaires à la réussite de nos études, de notre formation professionnelle, de notre insertion professionnelle.



Requiem pour un émeutier (ou ma lettre au Père Noel)



Lundi les étudiants de l'ESPE, accompagnés d'enseignants, ont voulu faire entendre leurs inquiétudes auprès des différents acteurs de la futur NUB qui se réunissaient à Pey-Berland. Face à cette perturbation, le président de notre université de "tutelle", Yannick Lung nous a gracieusement accordé une demi heure de sa présence et s'est prêté à un numéro de langue de bois honteux. N'apportant aucune réponse à nos questions et se retranchant derrière le respect des textes, il a montré la limite de sa courtoisie.

Les étudiants après avoir fait du bruit devant la Mairie puis le rectorat sont retournés au PJJ où ils ont été une nouvelle fois arrêtés dans les escaliers. Ce qui ne les a pas empêché de faire un grand chahut. On notera que ce jour là, M. Nembrini, président du CE de l'ESPE et en charge du projet de la NUB n'a pas daigné se montrer alors qu'il nous avait fait savoir dans un premier temps qu'il accepterait de nous parler.

Face à cette situation de blocage et disons le de franche surdité, les étudiants et les formateurs ont décidé d'aller interpeler directement l'ensemble des membres du CE de l'ESPE en réunion à Mérignac ce mardi 17 décembre.

Les manifestants ont donc retardé la tenue du CE en s'invitant dans la salle de réunion. Après plus d'une heure d'échange entre les manifestants et principalement messieurs Nembrini et Lung aucune réponse claire n'avait été donnée pour calmer nos inquiétudes. Toutes les paroles de nos principaux décideurs se résumant à : un vote démocratique a été fait (c'est vrai) on ne doit pas le remettre en cause (ce que nous nous gardons bien de faire) et les équipes démissionnaires n'ont pas à démissionner elles doivent assurer leur responsabilité de service publique (même s'il est fait insulte à tout leur travail depuis de nombreuses années par la déclaration de vouloir faire table rase du passée). Sur ce point l'administratrice provisoire, Mme Jaubert a pu s'exprimer et a rappelé qu'elle avait déjà accepté ce poste dans l'urgence fin août alors que les mêmes décideurs n'avaient pas anticipé les incohérences de leur choix (déjà à cette époque) en évinçant de cette fonction l'ex directeur de l'IUFM. La décision du 5 décembre et les propos tenus alors étant un deuxième désaveux de l'ensemble des équipes pourtant à pied d'oeuvre pour sauver notre rentrée.

M. Nembrini a mis les manifestants dehors d'une façon quelque peu dénuée de respect en indiquant qu'il n'écouterait les revendications que de la part des élus une fois que le CE pourrait avoir lieu.

Le CE a eu lieu, il a écouté et a clos les conversations et le CE en affichant un mépris pour nos revendications (mépris malheureusement partagé par d'autre personnalités désignées par le recteur et dont l'attitude a dépassé la bienséance)

Nous n'avons donc à ce jour aucune certitude sur ce que va être notre rentrée de janvier, ni sur les améliorations pourtant nécessaires du tronc commun, ni sur les modalités d'une éventuelle maquette du semestre 2 mise en place pour palier les modifications de planning des concours.

Comme je suis un bisounours je crois encore au Père Noel....j'ai donc envie de lui d'envoyer une lettre pensant naïvement que lui au moins écoutera....

lundi 16 décembre 2013

CEVU (pardon CFVU) du 10/12/2013 ou le dernier de Bordeaux IV

  Ce CEVU restera à jamais dans la mémoire collective, non pas pour son grand intérêt, mais pour sa valeur hautement symbolique c'est le dernier, la der des der, la fin de Bordeaux IV. Maintenant nous parlerons de CFVU de l'Université de Bordeaux, là encore honorable et vrombissante, en théorie.

Allons-y.

Ce « triste » CEVU commence par un merci émanant du Sieur des Sieurs, celui à qui on doit la fusion, notre cher président Mister Lung. Son intervient commence par des excuses, en effet, et comme souvent il devra nous quitter en cours de séance, réunion NUB oblige. Il tient à nous remercier, nous les membres de cette commission avec qui parfois il y eu de vifs débats pour notre « riche » participation ; mais il n'oublie pas non plus de remercier l'ensemble des personnels, et nous sommes sures qu'il tenait à te remercier, toi aussi, cher lecteur. Ensuite, il repart sur des sujets plus larges et habituels comme l'IDEX et le futur plan quinquennal.

L'animation du CEVU revient au Sieur Pujolar, et tenez-vous prêt... Nous avons encore droit à un merci. Merci nous sommes flattés. Ça devient trop. Nous rougissons. Il tient à nous informer qu'à la fin un pot de « clap de fin » sera organisé, on a déjà soif.

Reprenons.

Le CEVU reprend un rythme plus habituel et nous allons devoir nous prononcer sur deux procès-verbaux datant de septembre et d'octobre. Le premier fait l'unanimité, le second moins. En effet, nous allons avoir droit à un petit règlement de compte le tout agrémenté de mauvaise foi. Le Sieur Blancheton -directeur de la faculté d'éco-gestion-aes- intervient car il est étonné d'apprendre par ce PV qu'un projet voté sur l'inscription en ligne pour accéder aux rattrapages en M1 économie est finalement annulé. Nous sourions. Lung va alors expliquer que cela est en fait une « sécurisation juridique », sur laquelle Pujolar va renchérir, mais il y a quelques oublis nécessitant un petit flashback.

Lors du dernier conseil avait été soumis en séance un projet de restriction d'accès aux rattrapages pour les master 1 éco. Cette proposition fut émise par l'UFR économie, le tout à notre grande surprise, car elle ne figurait pas à l'ordre du jour. Nous avons donc émis des réserves sur le fond et sur la forme.

Sur le fond, il était question de mettre en place une procédure d'inscription en ligne sous 48h après les résultats pour pouvoir accéder à la deuxième session. Pour la faire courte, économie de temps, de salle, de personnel, de correction... On nous expliqua également que les étudiants ne daignaient pas se présenter à cette seconde session et préféraient redoubler dans l'optique d'être acceptés en master 1 Nous avons donc légitimement exprimé des réserves sur une mesure qui ne semblait pas appropriée. D'une part, l'inscription en ligne sous 48h, quand on connait l'efficacité de l'ENT les jours de résultats, nous semblait toute aussi inégalitaire (et oui même à l'heure de la civilisation numérique tout le monde n'a pas encore internet  h24) qu'absurde. On nous rétorqua que les délais entre résultats et rattrapages étaient trop court pour proroger ce délai au delà de 72h.. Enfin, que penser de mesures ayant pour seul objectif de faire des économies sur le dos de nos chers camarades de cours ? Pédagogie ou pragmatisme?

Sur la forme, ce fut également une séance enrichissante, certes ce dispositif fut adopté en UFR économie sans quorum, comme à chaque fois d'ailleurs, les gestionnaires ayant totalement déserté ce conseil depuis fort longtemps. Mais ce ne fut pas l'argument majeur de notre demande d'annulation de délibération. En effet, pas de quorum en UFR, mais il convient de rajouter que ce point n'était pas prévu à l'ordre du jour du CFVU. Or, le règlement intérieur de notre conclave dispose que l'OJ est fixé 8 jours à l'avance. Qu'à cela ne tienne le Sieur Pujolar nous fera voter la violation collective du règlement intérieur dans la joie et la bonne humeur. De plus, aucun document ne nous fut soumis, nous nous sommes donc exprimé, sur une mesure touchant aux conditions d'accès aux examens sans aucun texte de référence, "un peu de souplesse!" nous rétorquera-t-on. Ca fait déjà beaucoup... Mais il nous fallait également rappeler que les modifications des conditions d'accès aux examens peuvent être adoptées après le début des formations, mais dans des délais bien précis, à savoir un mois après le début de ces dernières, encore une fois nous étions hors les clous !

Nous nous sommes donc rués sur un ordinateur à la fin du conseil pour envoyer au guide suprème Lung et à son secrétaire général du CFVU Pujolar un petit courriel ou nous détaillions ces arguments et demandions l'annulation de cette délibération en se réservant le droit, en cas de refus, de saisir la juridiction compétente.Ce projet a donc été annulé suite à notre demande mais pas uniquement pour les raisons exposées lors du conseil qui nous intéresse aujourd'hui.

Passons. Vite.

Un point sur l'IDEX nous est fait, pour l'instant tout va bien, mais attention il ne faut pas se reposer sur nos lauriers car sait-on jamais « on peut le perdre », rien n'est définitif. Ce « on peut le perdre » nous ai répété encore et encore, on nous l'agite pour faire peur, et pour obtenir une unité. Comme « on peut le perdre » il faut qu'on soit solidaire pour le bien de l'université, fonçons les yeux fermés, fonçons vers notre propre faillite. C'est d'ailleurs assez drôle car dans les propos des autorités suprêmes une expression revient souvent c'est « au fil de l'eau », au fil de l'eau, nous coulerons.

Rions.

Un point nous est fait sur les appels à projets de la région Aquitaine, et les moyens de candidater. A ce moment précis, le non-moins Sieur Maveyraud demande si le projet Voltaire (contre lequel nous avons lutté, cf comptes-rendus antérieurs) avait bien obtenu les financements de la région. Et devinez ? Eh bien non ! Nous avons donc les inconvénients sans les financements, c'est pas beau ? Nous savons votre joie chers étudiants de L1 AES.

Redevenons sérieux.

Le Sieur Pujolar avec l'aide du travail de la DOSIP nous expose toute une série de statistiques sur le bilan des inscriptions. Bien évidemment, le nombre d'inscrits croît mais pas les murs, une solution à envisager : les capacités d'accueil. Attendons la NUB. Notre cher VP tient à nous montrer, avec son sens de la formule, qu'à l'heure actuelle la L1 était envisagée comme un « sas d'orientation » pour de nombreux élèves. Il devient nécessaire d'informer au lycée. Notre VP délégué à l'université numérique, Mister Layan, tient à rappeler que l'université n'est pas -encore- une école de commerce, et que l'on ne recherche pas des clients.

Allons vite, il faut boire.

Une ribambelle de conventions avec Saint-Petersbourg, une université de Corée de Sud, et autres, nous sont présentées de manière très rapide. L'attention de l'assemblée n'est plus là. Tout est voté à l'unanimité.

Buvons.

Nous sommes impatients d'accéder au Graal promis en début de CEVU le pot de « clap de fin ». Nous nous précipitons dans le petit salon et là, nous voyons quelques bouteilles de cidre et une bouteille de blanc. Un verre, et nous partons.


Pour nous contacter : mail à contactosb4@gmail.com

Barbe Noire, Pimprenelle & le Poireau Farceur .

NB : Pour information, à l'ESPE d'Aquitaine (ex-IUFM) tout va mal, le début de la NUB. Toute l'équipe de direction a démissionné. A l'heure actuelle, l'école n'a plus d'administration et ne peut donc fonctionner.

mardi 10 décembre 2013

Happy holidays !

Malgré leur surcharge de travail, et oui la NUB prend du temps, l'élite intellectuelle de notre Fac vous offre à leur manière un spectacle qui a nécessité entre 4 et 6 h de répétition journalière. Bon visionnage donc !

mardi 26 novembre 2013

Elections NUB ou comment voter : SUD - OSB IV

Sur toute l'Université de Bordeaux et ESPE d'aquitaine

Vu le battage médiatique, VOUS savez que les Universités de Bordeaux I, II et IV vont fusionner pour faire qu'une en ce 1er janvier : l'Université de Bordeaux 

Depuis l'annonce de cette fusion, nous nous y sommes opposés fermement et pour de multiples raisons telles que des budgets en baisse, un manque de transparence, une démocratie lésée, etc. 

Mais, maintenant qu'elle est là que faire? 

Etant attaché à l'Université et au Service Public Universitaire, l'OSB IV et SUD ont décidé de "s'allier" face aux proches échéances.

En effet, le mardi 3 décembre, Vous allez devoir "choisir" vos représentants aux tous nouveaux Conseil d'Administration (CA) et Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU). 

Pour une défense des étudiants et du service public universitaire, VOTONS SUD - OSB IV !




mercredi 13 novembre 2013

Conférence Gesticulée : "Tu sais les savoirs c'est pas pour moi; ou comment on a monté une université populaire"

L'OSB IV organise la venue d'une conférence gesticulée menée par Sid Khattry et Hugo Fourcade de l'Université Populaire de Bordeaux.

"C’est notre histoire. On s’est battu et on a perdu. Aujourd’hui la loi LRU de réforme de l’université est là, et tout ce qu’on avait redouté est en train d’arriver : augmentation de la dépendance financière envers les entreprises privées, sélection déguisée, manque de moyens, concurrence entre les facs... On a perdu mais il était impensable de ne rien faire. De retourner apprendre gentiment nos leçons.

Du coup on a créé une université populaire. L’université populaire c’est l’université idéale,non ? Le savoir pour tous et gratuit. De la philosophie, de l’histoire, de la sociologie, le tout accessible à tous et en débattant.

Sauf qu’on avait pas tout le monde et surtout pas les classes populaires dans notre université. Et puis la diffusion des savoirs d’accord mais pourquoi faire ?

Nous on a arrêté de croire que le savoir était émancipateur par nature. Des fois il sert précisément à l’inverse. Il sert à faire taire, à déposséder, à dominer. C’est pas par hasard que certains pensent qu’ils ne savent rien, que réfléchir c’est pas pour eux. Ceux qui se pensent crétins, idiots ou cancres. Ceux qu’on écoute jamais, ceux qui sont invisibles, ceux qui sont racontés, ceux qui sont expliqués. Les illégitimes.

Depuis on fait autrement tout en continuant à se poser plein de questions. Avec l’Université populaire on a fait un sacré bout de chemin et on a appris beaucoup de choses. Les premiers qu’elle a transformé c’est nous. Grâce à elle on monte sur scène aujourd’hui pour vous raconter tout ça."

gratuit - amphithéâtre Lajugie - 17h30-20h00



dimanche 20 octobre 2013

Compte-rendu de l'UFR Economie Gestion AES du 17/10/2013

Commençons sans plus tarder avec le point le plus intéressant de l’Unité de Formation et de Recherche éco-gestion et d’AES du jour : l’approbation du procès-verbal de l’Ufr précédent. M. Blancheton le soumet au vote, et celui-ci est donc adopté (youpi), par une assemblée bien pauvre en quantité -14personnes.
L’information : la solution – ou pas…
Viens ensuite un débat concernant l’importance de la fréquentation de certaines licences en L3 d’éco-gestion. En effet, malgré la stagnation récente des effectifs en licence, de très bons dossiers d’IUT ou de d’autres facs sont refusés, car il y a trop d’inscrits prioritaires venant de la L2 de Bordeaux 4. Problème de place dans les salles, réticences envisageables des professionnels intervenants face à un effectifs trop gros, refus de bons dossiers sont autant de déchets radioactifs que notre conseil va consciencieusement tenter d’enfouir, mais comment ? Le meilleur moyen pour éviter de répondre aux questions qui fâchent est de répondre par d’autres questions. Ainsi, il est décidé que la meilleure solution est de faire un questionnaire pour dissuader et/ou orienter les choix des L2. Mais là encore, rigolons. Car si le questionnaire est retenu comme « grande » avancée, le Sieur Maveyraud (qui porte lui le questionnaire d’orientation en M1 dont on vous par le passé parlé) dit que cela va être délicat à mettre en place alors que le sien stagne depuis 6 mois déjà… On retiendra aussi l’intervention du Sieur M. Dupuy qui met en avant la non-adéquation des IUT au système LMD. Vous l’avez compris, l’INFORMATION la SOLUTION –ou pas!
On notera des modifications dans les maquettes de licence pro en éco-gestion sur les modalités d’examen.
Pas de session de rattrapage pour la session de rattrapage ?
Les enseignants de Bordeaux 4 détestent-ils plus les sessions de rattrapage que les étudiants ? La question se pose visiblement en M1. Il est bon néanmoins de rappeler qu’un étudiant qui obtient son master en passant par le rattrapage n’a que peu de chances d’être pris en M2, le cas échéant il ne pourra pas âtre admis au redoublement de ce même master. Conséquence, il peut devenir intéressant d’un point de vue stratégique de ne pas aller au rattrapage afin de ne pas valider son M1 et donc de pouvoir redoubler : on marche sur la tête (chers économistes, l'Homo œconomicus est en vous). De ce fait, les quelques étudiants qui souhaitent tout de même tenter leur chance (le M1 permet également l’inscription à certains concours), ne trouvent pas grâce aux yeux des enseignants. En effet, bien que possible, bronzer tout en corrigeant des copies est fort déplaisant car au plaisir de la peau brunissant sous les rayons estivaux se soustrait l’inconfort d’une lecture laborieuse. De plus, il y aurait une surestimation du personnel externe encadrant qui coûte lui aussi ! Je disais précédemment que nous marchions sur la tête, mais là est bien l’astuce : si dès lors nous faisons tout à l’envers, alors nous donnerons l’illusion de marcher normalement. La solution apportée n’est pas un questionnaire – la paire d’Obiviens s’en attriste - mais une suppression de la session de rattrapage. Face à nos grommellements la solution finale sera la suivante : un délai de 48h après les résultats pour s’inscrire en ligne au rattrapage (ce qui au passage déleste du poids d’un côté pour en remettre du côté du personnel administratif), décision acceptée après vote. Vous l’aurez remarqué, la session de rattrapage ressemblera à un mauvais Fort Boyard : on vous tourne la clepsydre pour que vous fassiez l’épreuve, mais dans tous les cas on voudra vous crier « sort ! sort ! ».



Le  retour du DU masqué
Le retour du DU masqué (cf UFR 20/06/2013) s’avance en fin de réunion. Il est discuté d’une année de césure entre M1 et M2 qui se traduirait par la possibilité de partir à la fin du M1 en stage et/ou à l’étranger afin de revenir tout plein de compétences. Seulement ce qui est en fait un DU pose trois problèmes objectifs:
·         Quid des critères de sélection des dossiers
·         Renforcement des inégalités sociales, conférant un avantage aux étudiants ayant les moyens de valoriser leur parcours par rapport à un étudiant ne pouvant financer une telle année (la législation étrangère ne prévoit pas souvent une rémunération de stage)
·         Nous n’aimons pas les DU
Pas de vote pour cette idée de génie (soyons honnête). En revanche, des bourses financées par les entreprises sont envisagées pour aider les étudiants à partir, du moins c’est une idée comme une autre…
Une ambiance étrange règne dans cette faculté qui visiblement par tous ses « joyeux » projets et plein d’autres ne fait pas comme si l’UB (Université de Bordeaux qui remplace la « NUB ») arrivait bientôt -on vous réserve une surprise-, autant prévoir la nature ubuesque de la suite.
Pour mettre les choses au clair…
 Il nous semble important de Vous informer que depuis plus d’un an et demi les gens que vous avez élus ne siègent pas. On s’explique : le Met ne daigne plus mettre les pieds dans cet UFR depuis un an et demi, Esprit étudiant depuis un an, et l’Unef ne vient que chichement, et encore pas une seule fois depuis mai 2013 alors qu’un de leurs élus et membre du « directoire » de la faculté. Nous étions donc encore une fois dans cette UFR les seuls étudiants présents, ce qui devient navrant et inquiétant la déconsidération actuelle de la démocratie universitaire.

Pimprenelle et le poireau farceur, Bordeaux 4.



lundi 16 septembre 2013

Soirée d'ouverture des Campulsations par OSB IV !

Dans le cadre du festival des Campulsations organisé par le CROUS, un concert interuniversitaire, gratuit et en plein air se tiendra sur le parvis de l'Université Montesquieu Bordeaux IV !

Au programme :

DJ Zebra (Bootleg)

Zebra est un DJ multi-instrumentiste connu pour ses bootlegs, mélange savant de titres d’artistes différents pour en faire un seul morceau. Il a popularisé ce style par l’intermédiaire de sa fameuse émission radio « Zebramix ». Pour l’occasion, il sera accompagné d’une section cuivre composée notamment de Monty et David Dupuis, musiciens de Dionysos et Olivia Ruiz. Leur live rock n' soul énergique affirme un son commun, à base de bootlegs, de guitares rock, de cuivres pop et de rythmes funk, qui électrise les foules.
http://www.zebramix.fr/
https://www.facebook.com/zebramix?fref=ts







LYRE LE TEMPS (electro swing hip-hop)

Que de chemin parcouru depuis 2008, année où ils ont remporté la finale nationale du tremplin étudiant Musiques de RU ! Entre électronique jazzy, hip-hop furieux et flow ravageur, ce trio, explosif en live, propose un voyage à travers les styles musicaux du 20ème et 21ème siècle.
Ils viendront présenter leur nouveau show à l’occasion de la sortie de leur nouvel album dans lequel ils s’aventurent vers de nouveaux horizons : rock, dubstep, …
http://www.lyreletemps.com/
https://www.facebook.com/lyreletemps?fref=ts


SCARECROW (blues hip-hop)

Créateurs du "Blues Hip Hop", Scarecrow fait l'unanimité sur scène, en ramenant le blues à la sueur et le hip hop à ses racines instrumentales, pour un groove viscéral, parfois tribal, propice à d'incontrôlables déhanchements! Le phénomène continue son buzz en confrontant les générations, dans un exercice de style périlleux : celui de mêler deux langues, deux cultures, deux cris du coeur...
https://www.facebook.com/blueshiphop


VACILON BURDIGALA (chansons sud-américaines)

Formé en mars 2013 autour de guitares folk et flamenca, percussions et chant, Burdigala Vacilon reprend les grands classiques de la musique andalouse et latino-américaine : rumba, son cubain, boléro et bossa nova, ainsi que quelques standards de jazz.


TOFY (reggae)
Christophe " Tofy ", auteur-compositeur, a puisé son inspiration notamment, lors de son installation en Martinique pendant 5 ans. Depuis, il propose une musique ensoleillée, aux influences jamaïcaines et africaines, teintée de passages blues-soul-reggae.


O’STYL (hip-hop alternatif)

Les amateurs d’Hocus Pocus auront le coup de cœur pour ce quartet au son groovy et aux lyrics subversifs qui propose un hip-hop alternatif, assaisonné de funk, de jazz et de soul. Un son qui va vous faire taper des pieds, claquer des doigts, secouer la tête et remuer les épaules !

OGHENE KOLOGBO & AFRO SOCIAL CLUB
Attirés par les grooves viscéraux et la puissance brute que dégage cette musique, les neuf musiciens qui le composent proposent un afrobeat tourné vers les nouvelles tendances du genre (sonorités éthiopiennes, vaudou, funk, et jazz...).

Le groupe collabore actuellement avec le guitariste et chanteur Oghene Kologbo, qui fut le guitariste du légendaire Fela Kuti avec qui il enregistra plus d'une trentaine d'album. Il reste l'une des références encore en activité du groupe Africa 70 formé par Fela dans les années 70.


jeudi 20 juin 2013

Conseil UFR économie gestion du 20/06/2013



Une nouvelle production estivale : le D.U masqué.


Format de vacances aujourd’hui mais rassurez-vous, un nouveau personnage entre en scène pour accompagner vos vacances : le DU (diplôme universitaire) masqué ! Il est Vietnamien et porte comme étendard le dollar de la finance. Moins sérieusement, il s’agit d’une délocalisation du Master Banque Finance Négoce International à l’Université de Hanoi (Vietnam National University). Une coopération avec cet établissement public s’inscrit dans les recommandations d’ouverture internationale effectuées par l’AERES. En tant que Master Banque Finance Négoce International, la coopération universitaire avec l’étranger semble de bon aloi. Les enseignements sont répartis 50/50 entre Hanoi et Bordeaux 4.

Mais méfions-nous des évidences surtout lorsqu’on annonce que la formation est autofinancée. Vous trouvez cela étonnant ? Je vous explique : une formation délocalisée à Damas proposait sur 2 ans 2 parcours (un en français et un en anglais). Or, la situation politique et sociale contraint à l’abandon de la formation à Damas et en quelque sorte à son remplacement à Hanoi sur 1 an et 1 parcours : et là, c’est l’effet du « double gain net ». Vous voulez tout de même gravir une marche supplémentaire dans l’escalier de l’ambigüité ? Gravissons. En plus d’être autofinancée, la formation génère un bénéfice ! En ces temps de crise vous savez… La super offre est la suivante : 7241€ de bénéfice forfaitaire entubatoire jusqu’à 29 étudiants puis 1000€ par tête en plus. Vous voulez gravir encore une marche ? Et bien je propose d’en gravir 5000 d’un coût, 5000 comme le prix à payer pour cette formation.

Au final, les concernés seront surtout des salariés dont la formation sera en partie financée par les entreprises nous dis-t-on. Embarquez donc un Master à l’aéroport de Paris, il se retrouve DU une fois arrivé chez nos amis Vietnamiens. A croire que la pluie ne fait pas pousser que les plantes mais aussi les DU.

Prochaine étape après le vote en UFR, la présentation en CEVU du 2 juillet.



Insertion professionnelle, des outils « performants » au service des étudiants.


Second volet de la réunion, les leviers d’insertion. Un premier levier est le réseau des anciens (le fameux…). Un second est la Junior Entreprise, une association à l’initiative de M Blancheton qui permettra, et a déjà permis, aux étudiants le souhaitant de faire des missions (études de marché…). En gros, les entreprises peuvent faire appel à cette association pour externaliser ce genre de missions. Une mission sur une réflexion des besoins des PME en E-économie (comprenez l’économie numérique, virtuelle…) va se mettre en place, ayant en trame de fond une E-connerie (comprenez l’ironie à l’égard de ce qui suit…) : un DU.

Un troisième levier d’insertion se met en place : l’association CEP (Club des entreprises partenaires). Ces entreprises auraient une visibilité sur le site internet de la Faculté, et paieraient une cotisation de 1000€ : l’association touche les fonds et touche le fond. Les actions moins putassières résident dans une rencontre annuelle pour créer des dialogues et rencontres – pour ne pas dire synergie - entre entreprises et chercheurs (discuter de la conjoncture et la confronter avec les points de vue des parties en présence). Sont évoquées des rencontres stage avec les étudiants toujours dans ce cadre.



Partons du Vietnam pour rejoindre l’Afrique - pour conclure et comme c’est la mode - avec le proverbe suivant : « Tout a une fin (y compris ce conseil), sauf la banane qui en a deux. »



mercredi 12 juin 2013

Le CA en conclave vote la fusion

 journée historique ou dix-neuf hommes et femmes engagèrent une communauté toute entière


Lundi 27 mai 2013, une date "historique" pour notre Université? 
Ah l'Histoire! Elle sacralise les grands moments et glorifie ceux qui les ont fait.

Nul ne peut ignorer que l'Histoire s’écrit à la plume de quelques uns pour le dessein du plus grand nombre.  
Ubuesque! Ainsi pourrait-on décrire l'histoire de la NUB. De là à dire que la démocratie a fréquemment été  bafouée, peu de pas sont à franchir.

Une après-midi électrique en perspective; un vote solennel pour un enjeu de taille. La fusion des universités  
ne peut se faire sans le consentement des administrateurs de Bordeaux IV. La responsabilités pèse sur les épaules des 31 membres de ce "conclave". 

Bien qu'un tel vote requiert de la sérénité, tout le monde ne l'entendait pas ainsi.
Et en arrivant aux abords de la salle des actes, un beau rassemblement  occupe le couloir qu'empruntent 
les gladiateurs. La couleur est annoncée, et les "non à la NUB" viennent perturber l'introduction du président Lung. Après des remerciements chaleureux adressés à son Vice-President C. Dupuy, le président étonnamment calme, mit en œuvre une tactique à l’épreuve de n'importe quel tempête. Admirable!

Soutenu par Rousset, le président prit le temps de lire un courrier écrit de la main du grand manitou socialo.
A l'instar des grands stratèges, Lung mena le CA avec une main de fer. Son introduction terminée, il invita 
les personnalités extérieures à délivrer leur opinion. 
Objectivement, les interventions des personnalités extérieures firent l'effet d'un rouleau compresseur.
Pour la NUB, ils usèrent de leur poids institutionnel pour certains et pour d'autres de leur lyrisme le plus efficace.  Furent ainsi convoqués J. Bodin, Cyrano ou encore Giuseppe Tomasi di Lampedusa. La puissance répétée des mots fut écrasante: "ce n'est pas le capital qui va décider pour une fois"; "un beau métissage"; "
Il n'y a de richesses que d'hommes"; "le choix du mouvement"... 
Encore un peu et nous aurions cru ces membres du CA touchés par la grâce.


Heureusement, ils se montrèrent humains. Ce fut le cas des "inconnus", non pas les célèbres comédiens car ici ils étaient quatre... L'un ne dit mot, un autre aurait mieux fait de faire pareil puisqu'il nous confessa la chose suivante: "J'avoue ne pas connaitre le projet" (No comment comme dirait l'autre). Puis il y eut le maire de Pessac et enfin M. Reiffers l'adjoint du maire de Bordeaux (maire dont j'ai oublié le nom, un ex-délinquant je crois). L'adjoint au maire UMP de Bordeaux ne put résister à la tentation viscérale des politiciens de se lancer des fleurs et de balancer une pic à l'attention de ses adversaires. En effet, après avoir félicité les Investissements d'avenir de la droite, il qualifia la loi MESR actuelle de "toute petite loi". Nous ne pouvons qu'avoir de l'admiration pour le politicien capable de nier sa responsabilité dans la débandade budgétaire des Universités et en même temps louer ses actions antérieures...

Avec leurs interventions, on assista à un véritable concours de citation dont la palme revient sans aucun doute à M. Cocula. Ce dernier invoqua l'auteur du Guépard, "pour que l'essentiel demeure, il faut que tout change". Particulièrement adéquate, cette formule est toutefois issue du personnage de Tancredi, le neveu du prince sicilien, qui dans la période trouble de l'unité italienne, décide avec une belle opportunité de renier sa classe, soutenir les garibaldiens avant de leur tourner le dos pour servir sa propre carrière politique. Ah l'opportunisme, quelle vertu!


Le rouleau compresseur passé, le président daigna confier la parole aux administrateurs représentants la communauté universitaire. Mais après une telle ferveur et manifestation de puissance, personne n'osa prendre la parole. Le blanc s'installa laissant quelques anges survoler la salle des actes. Puis, l'opposition à la NUB repris ses esprits. Chacun y alla de son petit discours pour exprimer sa position, votre serviteur ne dérogea pas à la règle. Notre position (qui sera annexé au PV du CA accessible sur le site de la fac) s'inscrit dans la continuité. Nous sommes opposés à la logique même de ce regroupement. Le mouvement de désengagement de l’État s'accentue, et à l'heure où l'austérité a gagné l'Université, les regroupements opérés vont conduire à achever le mode de financement classique. A ce titre, la croyance du directeur Brisson: "je ne crois plus aux financements récurrents" qu'il confessa pour justifier sa position de fusionner visa parfaitement juste. C'est précisément cela que nous reprochons à cette politique, et là où le directeur d'UFR fait fausse route c'est qu'il ne s'agit pas ici d'une question de croyance mais d'une certitude: la NUB sera une machine à aller chercher des financements sous forme de projet. Et tout cela est enrobé de la sacro-sainte ouverture de l'Université au monde extérieur. A bas les corporations universitaires! Faisons avancer l'Université à la carotte, une technique vieille comme le monde pour s'assurer qu'elle avance dans la direction fixée. A ce titre l'Idex est illustratif des financements de demain. Et lorsqu'on jette un coup d’œil sur la composition du jury international qui sélectionna les projets, on ne peut qu'être effrayé pour l'indépendance future de la recherche universitaire. Quelle légitimité à ce qu'un professeur d'Harward, un ancien dirlo de PSA, le responsable recherche d'Areva, etc.. décident des financements publics alloués aux Universités, et davantage de décider quels seront les mastodontes universitaires de demain? Quelle légitimité? Très peu, trop peu!


Le débat resta calme même lorsque l'intervention d'un professeur tourna au one-man-show. Parmi les critiques à la NUB, furent avancées notamment son manque de cohérence, l'absence de Bordeaux 3 ou encore la réticence (et même le refus) de la majorité des personnels BIATSS et des représentants des étudiants...
Enfin, ce fut l'épuisement des tours de parole, trois heures après le dernier cri des syndicalistes qui inaugura ce CA. Il était temps de voter...

Sans appel, la fusion remporta la majorité: 19P, 11C et 1Abs.



                               "-Que veux-tu? Attendons avec espérance et ne renonçons jamais à nos droits"
                                                                                                                                           A. Jarry

jeudi 23 mai 2013

C.A., c'est vraiment toi !



Comme la tradition l'impose à chaque compte rendu, il convient de commencer par un bref tour d'horizon des représentants élus étudiants présents. Et justement, parlons-en de tradition ! C'est sûrement parce qu'ils sont trop occupés à la défendre, masqués, prêts à dérouiller, au matin des nuits folles, sous les bannières du printemps français, que les bigots du bleu blanc rouge (MET), sont encore une fois aux abonnés absents du conseil d'administration. Pas facile d'être dans l'opposition les gars...

La session plénière a tout d’abord débuté par l’adoption des statuts de l’Institut du travail, du Département des langues et de l’Institut d’Etudes Judiciaires. Puis, par la remise au domaine pour aliénation de biens mobiliers de l’Etat, d’une Peugeot 607 à l’origine destinée aux déplacements de notre président.

Après ces quelques formalités faisant consensus, la tension était palpable au moment d’aborder les questions relatives aux personnels. On pouvait en effet lire sur la convocation au conseil des sages, non pas de la rue Montpensier, mais de l’avenue Léon Duguit, que ça allait parler primes de responsabilité, dispositif d’intéressement et même d’augmentation des salaires du supérieur, en bref, de pognon ! La discussion a commencé par tourner autour de la motion joliment intitulée et on ne peut plus explicite : «  Pour une augmentation de salaires des enseignants du supérieur et contre le système individualisé des primes à Bordeaux IV ». Ce document rappelle entre autre que le point d’indice des fonctionnaires étant gelé depuis 2010, ces derniers doivent faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat de près de 13% depuis 2000, alors que dans le même temps les primes se multiplient. Dès lors, l’accroissement des carottes visant à inciter les baudets, ânesses et autres ânons du corps professoral à chercher mais surtout à trouver, contreviendrait à « la revendication -  légitime - d’une augmentation des salaires pour tous ». Cet état de fait rappelé, avec lequel la présidence était plus que d’accord, ainsi que votre infâme OSBIV, un débat a débuté autour de l’intitulé de la motion. Le président a rappelé à juste titre que ce système de primes s’appliquait dans toutes les universités françaises, et que dès lors la mention « à Bordeaux IV » n’avait rien à y faire. Sacré autonomie des universités ! Elle nous ferait presque oublier que nous ne sommes pas seuls. Ah, la solidarité des travailleurs c’est plus ce que c’était ! M. Berr, un des dépositaires de cette motion, n’a rien trouvé à redire à cette proposition. Il a, avec pertinence, rappelé la nécessité de prendre de telles initiatives à un moment où l’on peut lire des conneries jusque dans Le Monde (si ça n’a pas toujours été le cas), qui nous incitent à embaucher des maître de conf et des chargés de recherche en « tenure track », autrement dit « en CDD avec évaluations externes au bout de six ans pour transformation en poste permanent» (http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/25/non-a-la-politique-du-rabot_3166485_3232.html). Face au relatif consensus qui semblait animer l’assemblée sur cette motion, le plus contestataire des doyens de faculté de droit de France et de Navarre a pris la parole.

Selon JFB, la prime de charge administrative et la prime de responsabilité pédagogique ne participeraient en rien à l’individualisation de la rémunération. Ce bonus ne serait qu’une juste rétribution pour des personnes courageuses assumant des responsabilités, et pouvant de bon droit, s’en mettre plein les poches. Penser le contraire ce serait se fourvoyer sur le rôle de ces carottes magiques. Cette intervention n’aura cependant pas suffit à convaincre les administrateurs chevronnés que nous sommes. Malgré l’abstention de M. Grisson et de M. Brard, la motion a donc été adoptée, amputée de la mention « à Bordeaux IV ». Un signe fort de protestation à la politique gouvernementale, comme un doigt levé bien haut vers les sœurs Papins, Geneviève et Marylise (mouillé, pour connaître le sens du vent et faire la girouette dans quelques temps ou quelques lignes).

Ensuite, a été abordé la question de la création d’un dispositif d’intéressement à la recherche. Pour mémoire, ce mécanisme vise à faire bénéficier les personnels des universités, d’une prime pour la préparation, la réalisation et la gestion d’opérations de recherche. Ce projet, présenté par M. Harmel, responsable de la direction des ressources humaines, vise à doter notre université de son propre dispositif d’intéressement. La raison, me demanderez-vous ? Et bien parce que la procédure prévue par le décret du 7 juin 2010, qui visait à remédier aux causes de l’inapplication du décret du 13 juin 1985, était elle-même inappliquée car jugée trop restrictive. Il devenait donc urgent de sortir de ce cadre réglementaire, et de doter l’université de son propre système d’intéressement. Au préalable, un groupe de travail a été mis en place au sein du Comité technique et du Conseil scientifique. Une fois approuvé par le premier, et aménagé par le second, il revenait donc au Conseil d’administration de valider le dispositif, et autant vous le dire tout de suite, le débat fut houleux. C’est bien normal, comme le disait Gabin dans Le Pacha « tu sais, quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre tout le monde écoute », et la ramène ! Ainsi, la conversation n’a non pas porté sur la nécessité d’un tel dispositif, ce sur quoi tout le monde semblait d’accord, mais sur la hauteur de l’intéressement pouvant être versé. Selon le dispositif, il était prévu que :

« _ les activités susceptibles d’ouvrir droit à l’intéressement peuvent être réalisées par les bénéficiaires au titre de leurs obligations de service ou au-delà de celles-ci ;

_ les sommes versés sont financées sur les ressources du contrat ;

_ la somme des primes attribuées ne doit pas dépasser 10% de convention recherche ;

_ le montant individuel ne peut dépasser 4000€ (brut) pour un contrat, 7000€ pour l’année ;

_ la liste des bénéficiaires et les montants sont proposés par le directeur d’unité, puis validée en conseil de laboratoire, puis soumise au conseil scientifique ;

_ pourraient en bénéficier les agents ayant directement travaillé sur le contrat y compris les BIATSS

_ la date d’effet de ce dispositif d’intéressement est fixée au 7 juin 2010 ».

            Très vite M. Grard a pris la parole pour dénoncer la faiblesse de l'intéressement prévu. En effet, selon Oncle Picsou, le montant de 7000€ et le taux de 10%, sont bien trop insuffisants par rapport au temps passé pour fournir certaines prestations intellectuelles. De plus, maintenir un intéressement aussi bas serait saborder l’université, car quelle serait incapable d'attirer des nouveaux chercheurs avides de flouze. Ce à quoi M. Lung a rétorqué que dans « enseignant chercheur » il y avait le terme « chercheur », qui indiquait qu'une partie de la rémunération perçue pour ce poste, reposait déjà sur les activités de recherche. Toujours selon lui, si ce dispositif pouvait constituer un encouragement à diversifier les prestations de l'université, il devait rester raisonnable. Malgré ces belles paroles, la plupart des administrateurs ainsi que la présidence, ont souhaité rehausser le pourcentage des primes attribuées à hauteur de 30%. N'étant toujours pas satisfait, M. Grard a menacé de ne plus mener ses activités de prestation au sein de notre chère université, mais en solo en tant qu'expert afin de se faire un max d'oseille. Cette sommation a fait l'effet d'une bombe au sein de l'assemblée, on n’avait jamais rien vu de tel depuis l'annonce de Mickael Vendetta de quitter la France si François Hollande venait à être élu. Chose qu'il n'a pas faite, hélas.

Le plus triste dans cette histoire, c'est que votre ignoble serviteur s'est opposé à ce dispositif rehaussé en votant contre, tout comme le nouveau chantre de la bogossitude au sein du CA, mais pas pour les mêmes raisons, vous vous en doutez. Malgré plusieurs oppositions, le dispositif a été accepté. Une simple remarque, n’est-il pas paradoxal de s’opposer à la généralisation des primes dans l’enseignement supérieur et de voter, à quelques minutes d’intervalle, l’augmentation de l’une d’entre elles, au mépris du seuil de référence règlementairement établi (10%) ?

            Cette séance mouvementée s'est terminée par un point « vie universitaire ». Nous avons appris la suppression de la semaine de pré-rentrée. La mise en place d'animations reviendra pour la rentrée prochaine aux UFR lors de la première semaine de cours, en collaboration avec le chargé de mission à la culture.

            Voilà en somme le déroulé de la séance du 29 avril 2013. Des paroles pour guider des actes, mais des actes pour contredire les paroles.

« Quelque chose en toi
Ne tourne pas rond
Un je ne sais quoi
Qui me laisse con…
CA c’est vraiment toi »