mercredi 23 décembre 2015

Compte-rendu du CA du 15 décembre

En ce 15 décembre, notre modeste association vient fièrement défendre la parole qu’elle porte auprès de nos seigneurs, de nos maîtres de l’Université de Bordeaux (UBx). Arrivant longuement à l’avance, je pu constater qu’environ une demi-heure avant le début du Conseil d’Administration (CA), de nombreux gorilles, au nombre de 8, vinrent prendre place à l’entrée du PJJ (place Pey-Berland) où se tenait le CA pour vérifier les entrées -ils ne seront plus là à ma pause clope. Je constate avec étonnement dans un premier temps leur nombre, puis dans un second temps que ceux-ci sont armés d’une ceinture contenant gants de frappe et spray lacrymogène. Rien de plus qu’une milice de la présidence ou la plus sincère expression d’une démocratie.

Commençons par le commencement. Je quitte le suzerain Ἀχιλλεύς pour le suzerain Lewis, on pourrait presque dire –d’un point de vue stricto-universitaire – que je m’anoblis. Une fois installé, je constate à mon grand étonnement la présence de Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux. Je pensais naïvement que celui-ci ne venait pas plus en CA qu’en CFVU.
Rentrons dans l’entrée. Alors que nous sommes six nouveaux élus (3 Inter’assos, 2 Unef, 1 OSB IV), je suis le seul à m’abstenir sur le vote du procès-verbal datant du mois dernier et dont je ne connais pas la teneur des débats. Ils doivent être plus forts que moi.

Acte I : Conventions

Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, présente  deux conventions l’une avec le CHU et la seconde avec le SIGDU (qui « gère le domaine universitaire »). Nous n’allons pas nous attarder dessus mais nous noterons : l’intervention de Mister Belougne (CGT) se félicitant de la « coopération fructueuse » entre deux services publics bien qu’il faudrait une meilleure gestion des personnels ; et l’intervention de chef Wagner (le chef idéologique d’Inter’assos) qui revient sur le fait que les étudiants ne sont pas forcément toujours bien accueilli au CHU et relève ou révèle que certains d’entre eux ne sont pas payés et que d’autres reçoivent des huissiers envoyés par le CHU. Sûrement, le côté obscur de la force. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, reconnaît des limites mais l’ensemble est positif alors « camarades fonçons ». De toute façon, les conventions sont là à titre informatif.

Acte II : « le budget est aussi un acte politique »

Nous voilà face au point de l’ordre du jour retenant l’attention de l’assemblée. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, nous explique qu’il est là pour le présenter. Qu’en effet, pour lui, « le budget est aussi un acte politique ». Je me demande pourquoi le « aussi », enfin. Il expose le fait que si au niveau national c’est toujours le bordel, c’est un peu moins le oai au niveau local. Que cette année, il n’y aura pas de gels de poste et que la présidence souhaite déprécariser l’emploi (environ 1400 postes précaires sur 6000 au sein de l’UBx). Il annonce la mise en place de 51 CDI cette année et que le budget 2016 sera de 459.2 millions d’euros (si les dotations de l’Etat sont constantes). Il annonce aussi que lors du dernier conseil d’Ecole de l’ESPE, le budget interne a été retoqué, et qu’il va donc être imposé par le « central ».

 Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, revient sur le fait que nous n’avons « pas le même rôle », qu’il cherche « à faire fonctionner au mieux » malgré le fait qu’Hollande ne fait pas de la jeunesse sa priorité et que l’enseignement supérieur (ESR) manque cruellement d’oseille. Chef Wagner (le chef idéologique d’Inter’assos) n’est pas satisfait (comme nous) de la baisse de 3% du budget de fonctionnement des composantes intermédiaires, on lui rétorque un « choix stratégique ». Votre serviteur, que je suis, demande pourquoi alors que le budget est constant, celui du FSDIE est amputé de 25% (!!), on me rétorque « choix politique ». Je me disais aussi.

Votons : 11 contre (dont votre serviteur ainsi que l’Unef), 5 abstentions (dont Inter’assos), 19 pour. Il faut savoir que le budget de fonctionnement du Collège SHS est amputé de 10% mais qu’Inter’assos n’a pas trouvé légitime de le contester en approuvant tacitement. Dans l’oreille, on me chuchote une explication, on me parle de « courage », ah non !

Acte III : plan de gestion

Nous allons faire vite sur le sujet, nous devons voter sur le plan de gestion décidé par la présidence dans le cadre de sa volonté de « déprécarisation ». On nous explique qu’une salarié titulaire coûte plus cher qu’un contractuel, jusque-là rien de nouveau sous le soleil. On nous annonce donc que tout le monde ne sera pas titularisé car l’UBx ne possède pas les moyens budgétaires pour l’assumer. Ce qu’il se passe donc : c’est la titularisation ou l’instauration de CDI de 88 postes pour la suppression de 111 postes. On peut donc dire –même s’il faut faire attention à la durée horaire des contrats- que nous sommes face à une suppression de postes déguisée. Comme l’a mis en avant le sociologue Serge Paugam, nous passons d’une « précarité de l’emploi » à une « précarité du travail » (car moins de travailleurs pour autant de boulot). Let’s go !

Votons : 6 contre, 7 abstentions, 22 pour.

Acte IV : soutenabilité de l’offre de formation

Le suzerain Lewis, discret lors de cette assemblée, rappelle la volonté de concevoir la nouvelle offre de formation pour la période 2016-2020 et rappelle que celle-ci devra être en baisse horaire de 5% (doit correspondre donc à 95% de l’offre actuelle). Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, se lance alors dans un long monologue autour de sa conception de la pédagogie et de sa vision de la formation. Vision où votre serviteur se retrouve dans une large partie notamment lorsqu’il considère que « les enseignants doivent sortir de leur confort » pour explorer de nouveaux champs, de nouvelles pistes. C’est beau mais nous attendons des actes.

Néanmoins, les différents Collèges aujourd’hui n’ont pas présenté une offre de formation correspondant aux attentes de la présidence (notamment en ce qui concerne le volume horaire). Surtout, on constate une disparité énorme en fonction des Collèges, on peut parler d’Université à deux vitesses ! Même si le collège SHS est particulier car pratique les –odieuses- « capacités d’accueils » il va un brin plus loin que ce que l’université lui demande ; le Collège DSPEG qui n’a pas de capacité d’accueil n’atteint pas encore ses objectifs mais sans rapproche (il est environ à 101%) ; Quant au collège Santé c’est la fiesta, l’offre correspond à plus de 107% !


La vice-présidente à la Vie Universitaire, Nicole Rascle, pointe du doigt ces disparités dans « l’effort commun » et attaque frontalement le collège Santé, qui rappelons-le a un statut dérogatoire. Face à ces chiffres, je demande qu’est-ce qui sera décidé si les Collèges ne respectent pas leurs objectifs, on me répond « que le CA décidera pour eux ». Lors d’une prise de parole je montre l’absurdité des capacités d’accueils dans un établissement comme le nôtre, propos que partagera une majorité de l’assemblée. Brisons les vieux engrenages !


vendredi 18 décembre 2015

Compte rendu Conseil Académique 10 décembre 2015



-Procès verbal C.A.

-Élection du vice président étudiant.
Résultat : Inter'Assos (32 voix) élu au deuxième tour face à l'UNEF (30 voix)

-Élection des membres de la section disciplinaire.
C'est la liste Inter'Assos qui a été majoritaire.

-Modification des centres de recherche
Certaines sections de recherche sont rattachées à des unités plus grandes. D'autres centres de recherche sont simplement modifiés.

-Vote pour la gestion des emplois 2016.
Nous avions à nous prononcer pour ou contre une plaquette prévoyant les remplacements de l'année 2016 des professeurs à l'UB.
Mais cette plaquette ne nous montrait que les acceptations et rejets pour cause de candidature complète ou incomplète de la part des professeurs concernant leur rôle pédagogique et leur rôle de chercheur. Le vote se prononçait seulement sur la validation de ce mode de sélection.

Problèmes rencontrés : sur cette plaquette il est écrit que toutes les candidatures concernant le secteur Droit Science Politique Économie et Gestion (DSPEG) sont rejetées alors que beaucoup de celles concernant l'espace Santé était acceptées.
Les causes avancées de ce manque de recrutement en DSPEG sont la complexité de recruter des professeurs pratiquant l'interdisciplinarité.
Aussi, des emplois n'ont pas été reconduits, ce sont donc des suppressions de postes dans les matières jugées délaissables par les vices-présidents de l'Université de Bordeaux.

Ces choix ont été beaucoup critiqués par le conseil.
On remarque toutefois que sur l'ensemble de l'UB il y a davantage de professeurs entrant que sortant.

Résultat : le premier vote sur le projet des emplois est admis à la va vite malgré une dizaine d'abstention (OSB IV, UNEF et quelques professeurs).

Les causes évoquées de ce manque de recrutement en DSPEG sont la complexité de recruter des professeurs pratiquant l'interdisciplinarité.

jeudi 29 octobre 2015

9/10/2014 CA va très mal !

"L'auteur n'étant plus étudiant, nous laissons ce 1er jet dans sa version initiale"

Pour l'OSB IV le début de l'année fut chargée... Un concert de rentrée réussi, un magnifique trophée décerné par l'institution Ubienne pour notre action culturelle et cerise sur le gâteau l'amphi Bonnard, on l'espère, sera débaptisé bientôt par la haute assemblée de l'UB, le CA, à la suite d'un vote positif du conseil de collège (petit article sur le vote).

Tableau du décompte

Sommes-nous satisfaits ? Non bien évidemment... Mais que demande le peuple me diriez-vous ? Tout d'abord, pour faire de l'électoralisme primaire, les élections UF furent, comment dire, mitigées faute de temps et d'investissement pour notre groupuscule. Les élections sont un calvaire absolu pour qui déteste saouler ses camarades de cours avec tracts et autres documents de propagande pour la plupart mensongers. Dura lex sed lex.

De plus beaucoup reste à faire. En effet, le contexte est particulier. Rigueur budgétaire oblige, nous allons en parler plus bas, on gèle des postes à tour de bras pour la troisième année consécutive, on coupe partout, on met des numerus closus et le tout dans la tranquillité la plus totale. 

Enfin, dans la nuit du 26 octobre un militant écologiste étudiant est mort lors d'une manifestation à la ZAD du Testet suite à l'utilisation massive d'arme de guerre par la gendarmerie mobile. Il y a maintenant 30 ans, un homme mourrait en manifestation. Le 6 décembre 1986 Malik Oussekine succombait au passage à tabac que lui avait infligé des "voltigeurs", vous savez des CRS en moto mis en place par Charles Pasqua. Et cet homme, le dernier mort de France en manifestation jusqu'à aujourd'hui, était déjà un étudiant. L'histoire se répète, dégommer des jeunes manifestants balançant ou pas des pavés est toujours plus facile pour les autorités qu'agir quand la FNSEA mènent des actions d'une violence bien plus grande. Il en est ainsi, la répression sera toujours à géométrie variable. Cependant, tout n'est plus pareil aujourd'hui, en effet, si le soutien inconditionnel du gouvernement à sa police est le même qu'à l'époque, la réaction populaire est elle, bien moins importante. Quand 600 000 personnes manifestaient pour s'insurger contre ce crime d'état en 1986, l'indifférence semble aujourd'hui régner. In girum imus nocte et consumimur igni.

I Coup de grande masse sur la tête:

Si les voies des coupes budgétaires sont impénétrables, il est toujours possible de faire entendre la sienne lors des débats précédant le vote définitif du budget de décembre.
Lors de ce CA d'octobre, le premier de l'année universitaire, nous devions voter des grandes masses , à savoir, la répartition entre les composantes et les services centraux de l'université de la dotation annuelle du ministère. Il convient de noter que cette dotation ne représente que 65% du budget global de l'université le reste étant issu d'autres sources de financement plus fléchées dans leur exécution (contrat de recherche, financement sur projet...).
C'est donc majoritairement sur la dotation ministérielle que la maison tourne, via son budget de fonctionnement, et que nos brillants professeurs et administratifs sont si mal rémunérés.

Nous avions donc une proposition de répartition de la dotation accompagnée d'une lettre de cadrage budgétaire. Cette lettre est un acte politique destiné à la communauté expliquant les choix politiques de la présidence de l'université.

Étonnement dans l'auditoire, on nous propose de voter une coupe budgétaire de 10%, et le gel de 55 postes pour la 2e année consécutive.  Le nouveau-né Université de Bordeaux  voit donc le jour dans des conditions matérielles déplorables.

Les conséquences pour les conditions d’études et de travail de chacune des composantes de l’Université sont simples. Le désengagement continu de l’Etat  produit un abandon de ses missions de service public sacrifiées sur l’autel de l’austérité. Ne compensant pas les évolutions de carrière dans ses dotations financières (glissement vieillesse technicité, CAS pension...) l’Etat oblige les universitaires à geler des postes voire à supprimer des formations. Sans parler de l’augmentation du nombre d’étudiants en TD, des personnels administratifs débordés et au bord de la rupture, de l’horaires d’ouverture des services restreints…

Comme l’a dit le président de notre chère université en séance nous devrions assumer nos responsabilités et prendre part au redressement du pays. Ok ! Du coup, naïvement on pourrait se dire que l’effort porterait principalement sur les composantes de l’Université les mieux dotées en la matière. L’année passée les coupes budgétaires avaient touché de manière égalitaires toutes les composantes au motif que nous venions de fusionner et qu’il fallait attendre pour corriger les anomalies statistiques des taux d’encadrement. Constat d’inégalité pourtant flagrant, en droit/éco/gestion il y a 35 étudiants pour un prof ainsi que 120 pour un administratif alors qu’en science il y a 13 étudiants pour un prof et 63 pour un administratif.

Qu’à cela ne tienne les parents pauvres de l’université de Bordeaux (avec les sciences de l’homme) participeront encore une fois au même niveau que leurs cousins au redressement improductif des comptes de l’université.

En rentrant dans le détail, les économies se situeront à plusieurs niveaux. 55 gels de postes comme déjà évoqué, 10 % sur les budgets de toutes les composantes, le tout afin d'une part de combler le déficit et d'autre part de faire un transfert de fond vers des services centraux toujours plus onéreux (notament en ce qui concerne le foncier, la réhabilitation des batiments et leur entretien)..





mercredi 28 octobre 2015

CFVU DU 24 SEPTEMBRE ET DU 22 OCTOBRE : la fin est proche

Cher Toi, lectrice, lecteur, j’espère que tu sauras pardonner mon retard dans la rédaction de mes joyeux comptes-rendus, je prends le rythme de l’administration. C’est une blague.

Le premier :

Nous ferons vite sur le CFVU du 24 septembre car ma mémoire est confuse et ma concentration se portant bien plus sur le « grand concert des Campulsations » qui se déroulera le lendemain.

Nous pouvons néanmoins remercier  Madame Puard (une des chefs de l’administration) qui fera un long topo sur notre concert du lendemain et incitant la population universitaire à s’y rendre ; et nous retiendrons les débats autour de l’offre de formation (2016-2020) et sa soutenabilité. Passons les problèmes de micros, les problèmes de décomptes des voix  et les désaccords internes à Inter’assos (entre Fage et Pde) les faisant voter différemment…

En ce qui concerne l’offre de formation et sa soutenabilité, nous noterons  que la deuxième partie va être présenté par le Sieur Lewis (V-P CA de notre honorable université). Il explique à l’assemblée que le cadrage imposé par l’université est la baisse de 5% du volume horaire de la formation initiale pour dégager une marge de manœuvre permettant de soutenir les « objectifs stratégiques » (tel Napoléon).

Néanmoins, après un bref état des lieux, le Sieur Lewis explique que la note de cadrage n’a pas été respectée par l’ensemble des composantes et surtout qu’il y a une augmentation forte par rapport à l’offre existante (plus de 20% heure équivalent TD). Il terminera par dire que le « cadre budgétaire est un cadrage politique de l’offre de formation ». Amen.

Nous retiendrons aussi la sortie du suzerain Ἀχιλλεύς qui affirmera que « nous n’avons plus les moyens du présentiel » et que cela « ne sert à rien, il faut évoluer ». Amen j’en redemande.

Pragmatisme, rigueur et défaitisme : les maîtres mots du CFVU du 24 septembre

Le second :

Avec un ordre du jour volumineux, de longues heures s’annoncent devant nous. Réjouissance.
Le suzerain Ἀχιλλεύς lance le conseil en expliquant les difficultés se posant au sein de l’ESPE fruit selon lui de « problèmes pas des plus nobles ». Ça commence fort.

I)                    Les grandes masses : mais pas d’argent

Nous commençons le conseil par un point non-présent à l’ordre du jour (aïe aïe caramba !), la présentation des grandes masses pour 2016 (permettant la constitution du futur budget). L’exposé est fait par le Sieur Lewis qui nous explique que les différentes sorties médiatiques de la part du gouvernement sont du vent et que la situation budgétaire n’évolue pas pour l’UBx.

Il nous explique qu’après « deux années de correction forte » (plus de 100 emplois supprimés), l’année 2016 ne verra pas de baisse de nouvelles suppressions de poste mais que néanmoins la dotation des composantes va baisser de 3% pour l’allouer au pôle PILPSE (Pôle Patrimoine, immobilier, logistique, prévention, sécurité) qui est très en retard au sein de l’UBx. Voilà, les beaux jours ne sont pas pour de suite.

Changeons de sujet. Nous fêtons en ce conseil le retour des Procès-verbaux, normalement obligatoire… En effet, nous allons voter celui de la séance précédente, miracle. J’ose tout de même demander si nous allons avoir droit aux autres, on me dit « pas de suite, pas de suite ». A vos ordres.

II)                  Effectifs 2015/2016 : on est serré, non ?

Sans faire dans le détail des débats, notons que l’UBX a décidé de ne plus prendre part à la procédure complémentaire d’APB pour limiter le nombre d’étudiants potentiels. Malgré cela, on note +28% d’inscrit en licence d’informatique et en tout 2915 étudiants (6,6%) en plus à la même date par rapport à l’an dernier ; ce choc démographique s’explique notamment par l’arrivée dans le supérieur des enfants issus du baby-boom 1998-2000 et de l’attractivité de la région.

Après avoir signalé les problèmes particuliers du Collège DSPEG (amphis qui débordent, gestion administrative complexe), madame Puard explique que c’est le Collège le plus en souffrance à la « gestion la plus complexe » mais que néanmoins les « problèmes sont repérés », mais pas encore soignés… Plus ça va, plus on se dit que notre proposition de passer les cours à 01h30 est une formidable idée (gloire à nous). Rebondissant sur des statistiques montrant que les DU ne sont pas complets et donc pas rentables (ils sont « normalement » autofinancés), le suzerain Ἀχιλλεύς cherche à m’expliquer que ma grille d’analyse n’est pas la bonne et que cela dépend « du modèle de définition du financement du DU, il ne doit pas plus être externe mais interne à l’offre de formation ». Amen.

III)                Pot-pourri : année de césure, évaluation enseignant par les étudiants, conventions internationales, charte des examens, bilan du BAIP et service civique.

On ne va pas s’étendre sur tous les sujets, les conventions internationales permettant les pauses clopes, que la charte des examens procurant beaucoup de débat son vote a été reporté, que les missions des futurs services civiques ne sont pas encore totalement claires, retenons deux points.

 Le premier : l’année de césure qui est une version temporaire pour que des étudiants puissent en profiter pour le second semestre, il faut bien comprendre que ce dispositif n’est que transitoire (donc pas de valorisation par l’obtention d’ECTS, et pas de stage). On note que l’année de césure par le biais d’une dispense d’assiduité aux TD laisse la possibilité de bénéficier des bourses ; je demande alors qu’attend l’université pour permettre aux étudiants-salariés de bénéficier des mêmes conditions ? On me répond que ça y est, la phase de prise de conscience est passée et que l’université va travailler dessus rapidement (avec notre aide).

 Le second : l’évaluation des enseignements par les étudiants a mis en avant une grande réticence de la part du corps professoral, peu enclin à être jugé par des étudiants. Et oui, nous ne sommes rien chers étudiants, nous ne possédons leurs savoirs, nous ne valons pas la peine d’être écoutés. Enfin, passons.

IV)               Dernier point : l’accueil des réfugiés par l’Université

Comme beaucoup d’institutions publiques (la chance d’en avoir, il faut s’en souvenir), l’université va mettre en place des procédures d’accueil des réfugiés avec un double objectif : un accueil d’urgence et un accueil pérenne pour une intégration réussie. Cette procédure va concerner les personnes en âge d’étudier mais aussi les professeurs par exemple et va aussi  permettre de faire des bilans de santé aux réfugiés par le biais du pôle santé. C’est une avancée intéressante, notons-le.

Néanmoins, avec mon camarade de Solidaires nous sommes déçus que cette procédure obéisse à des règles nationales et soit dénuée des problèmes locaux. En effet, après avoir demandé si les Sahraouis auront droit à cette procédure, la présidence nous répond que l’université ne peut pas car la décision gouvernementale porte uniquement sur les Irakiens, les Syriens, et les Erythréens. On peut alors –sans cynisme aucun- trouver navrant que le gouvernement ne reconnaisse pas auprès de l’ONU le conflit entre Sahraouis et le Maroc du fait de ses intérêts économiques sur ces terres. A bon entendeur, salut.

Pour conclure et cela parce qu’il faut une fin plus pimentée que ces deux brefs mornes récits, mes prochains mots seront à destination de notre cher Président, de notre Guide Suprême. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, nous tenions à vous informer que les « zèbres d’OSB IV » vous remercient pour ce petit surnom ; et constatons aussi qu’il est visiblement plus simple de nous trouver un surnom, que de répondre à nos mails. Navrant mais point d’étonnement. Nous vous embrassons.

jeudi 22 octobre 2015

Compte-rendu Conseil de Collège DSPEG


Nous revoici de retour pour un conseil de collège bien chargé. Allons-y gaiement.

Chapitre 1 : Offre de formation : “tout fout l'camp ?”


Après la traditionnelle adoption du PV du conseil précédant, qui ne fait pas de vague, passons au premier point de cette séance enthousiasmante : l'offre de formation.
Pour les novices, un petit rappel semble nécessaire. L'offre de formation représente l'ensemble des formations proposées au sein de l'université : licences, masters et divers parcours. Il s'agit aussi, malheureusement, d'une des variables d'ajustement en période de disette budgétaire ; autrement dit, les baisses de budgets que l'université connait depuis des années menacent directement les formations proposées.


La charmant doyen de la fac de droit et science politique, Mr St Pau, dresse une présentation de l'offre de formation dont il est le garant.
Première annonce, il dévoile la création de 5 unités pour personnaliser les parcours étudiants en master. Enumérons : professionnalisation (mise en place de convention entre l'université et des corps de métier du droit, la première convention signée étant avec la Cour d'appel de Bordeaux), sport (de haut niveau uniquement), internationalisation (cours de langues, stages internationaux...) prépa aux concours, recherche.

Pour les licences, une certaine diversification est aussi recherchée. En L3, une pré-spécialisation sera engagée, avec le choix entre 4 parcours différents : judiciaire, droit privé, droit public, science politique. De plus, des Enseignements Dirigés (ED) facultatifs vont être instaurés, en plus des traditionnels TD. Ces ED auront pour objet l'étude de documents ou bien l'approfondissement de la méhodo. Enfin, la filière droit-langue sera renforcée pour favoriser l'internationalisation de l'offre de formation.

Toutes ces belles mesures s'inscrivent dans une démarche, louable en elle-même et qu'OSB IV appelle de ses vœux depuis de longues années, d'innovation pédagogique. De tentative tout du moins. Mais les temps austéritaires que nous connaissons nous obligent à nous demander si tout ceci sera soutenable financièrement... Affaire à suivre.


Il est temps pour les élus osbiviens de sortir du bois !
Nous mettons sur la table la question de la place du sport, en AES et en éco notamment. En effet, nous avons eu vent de suppressions éventuelles des options sports dans ces filières, ou tout du moins d'un recul significatif envisagé. Comme nous nous inquiétons pour votre santé, nous tenons à défendre bec et ongle la place du sport dans nos filières.

Le doyen de la fac de droit, chaud bouillant et fier de son travail, nous assure victorieusement que le sport sera maintenu en droit et science politique. “Il est même valorisé en licence” puisqu'il constitue une option à part entière au même titre que des matières juridiques. Un bon point.
La fac d'éco en revanche présente une situation moins reluisante, c'est le moins qu'on puisse dire. Le nombre trop important de TD empêche la fac de maintenir le sport en option ; celui-ci n'existera donc plus que sous la forme de “points bonus”. Autrement dit, le sport disparait quasiment de l'offre de formation en économie et en AES. Le chevalier Grard, directeur du collège, sort de sa tanière et se désole de cette situation qui ne le “
satisfait pas”. Il espère que la prochaine refonte des formats de cours (cours d'1h30 au lieu de 2h à partir de 2016) donnera plus de flexibilité et permettra le retour du sport dans cette filière.  Nous l'espérons également, mais sommes pour le moins sceptiques quant aux chances de ce scénario de se réaliser. Cette réforme pédagogique était une revendication d'OSB IV depuis des années. L'offre de formation étant votée pour les 5 années à venir, il est peu probable qu'un retour en arrière et une modification a posteriori intervienne pour rétablir la situation originelle... Misère.



Chapitre 2 : Election de Magouille, ou la démocratie selon l'UNEF



Lecteur fidèle et passionné de nos compte-rendus, tu as pu suivre le feuilleton dramatique concernant le Directeur Adjoint Etudiant (DAE) lors de nos précédents épisodes. Ces luttes carriéristes et politiciennes sont exaspérantes au plus haut point, nous t'épargnerons le résumé des épisodes précédents.
Mais ce conseil nous a gratifié d'un énième rebondissement des plus croustillants, mettant en scène l'élue UNEF, que nous appellerons Magouille. Dans le dos de vos élus préférés, cette pure Unefienne - soucieuse de son CV et de sa carrière – a manœuvré pour être nommée au poste tant convoité de DAE.
Esprit Etudiant (corpo) + UNI (droite) = Nomination de Magouille (UNEF)... Voici la dernière trouvaille de cette fervente démocrate.

Pour connaitre le fin mot de l'histoire, je t'invite à te reporter à la Dépêche de Bâbord que nous avons consacré à cet arrangement politique de bas étage :

 


Chapitre 3 : Bonnard, encore et toujours


Ce nom, qui déshonore nos couloirs depuis tant d'années, va bientôt disparaitre. Après 8 ans de lutte, OSB IV a obtenu le vote du collège pour sa débaptisation, il y a quelques mois :

http://osb4.blogspot.fr/2014/11/comptes-rendus-de-conseils-de-college.html

Mais ne l'oublions pas, nous sommes dans une fac de droit, conservatrice et affreusement procédurière. Ralentir les évolutions qui ne plaisent pas, ou tenter de s'approprier par des petites manoeuvres institutionnelles les victoires des autres est monnaie courante.

Lors de ce conseil, le grand chef Grard nous certifie que le conseil de vie de campus, énième strate bureaucratique de l'Université de Bordeaux, sera compétente pour rebaptiser cet amphi. Pas de panique, OSB IV est présente dans ce conseil et va donc pouvoir accélérer la procédure. C'était sans compter sur les guerres de clocher, les égos sur-dimensionnés et les luttes politiciennes si caractéristiques de nos joyeux conseils... Enième revirement dans notre prochain CR !

On ne lâchera pas.

mercredi 26 août 2015

Les Campulsations 2015 se préparent, et nous avons besoin de VOUS !

Pour la 5e fois, nous organisons le grand concert des Campulsations, le 25 septembre prochain, en partenariat avec le CROUS de Bordeaux-Aquitaine. Le tout on l’espère, gratuitement comme les années passées, et pas pour la dernière fois.

Et cette année, on a décidé de jouer l'ouverture à l'international !

https://fr.ulule.com/concert-osb-campulsations/


Organisé bénévolement par des étudiants, ce concert vise à apporter culture et animation au sein du campus bordelais et de le transformer en véritable lieu de vie. Lieu de partage et d’échange, autour d’un concert gratuit et ouvert à tous.

Depuis plusieurs années vous êtes des milliers à plébisciter ce concert. L’an passé encore, vous étiez près de 15 000, quand Zebda occupait la tête d’affiche. Un grand moment pour ce concert, qui chaque année attire de plus en plus de monde, au point de devenir l’un des plus gros concerts étudiants de France.


https://fr.ulule.com/concert-osb-campulsations/


mercredi 1 juillet 2015

CFVU du 18 juin : un conseil sans appel, ou sans général

Acte introductif : Excuses plates ou plates excuses

Ô toi, cher lecteur, excuse-moi de mes dernières absences dactylographiées mais une main cassée m'a empêché d'écrire des comptes-rendus lors des deux dernières CFVU et du dernier CAC, mais rassures-toi il ne s’est rien passé de choquant hormis le fait que ton serviteur, un brin libertaire, s'est offert le luxe d'être élu à la commission disciplinaire de l'Université de Bordeaux sous le regard désabusé de Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux.

Acte I : Parlons formation

Le suzerain Ἀχιλλεύς lance cette CFVU en s'excusant du fait que nous ne procéderons pas au vote du PV de la dernière séance (et aussi de celle d'avant) car ils n'ont pas pu être rédigés à temps. C'est la dernière séance de l'année et cela se sent, peu de monde est présent le quorum est difficilement atteint (et ce grâce aux procurations) et surtout il y a une volonté d'avancer rapidement.

Le premier acte important concerne le « Diplôme Universitaire (D.U) transverse d'insertion professionnelle ». Ce DU a pour objectif une meilleure insertion professionnelle à la fin d'une licence et pour cela en contrepartie de frais d'inscription à 500€ par étudiant, les heureux élus apprendront à faire des CV et à accéder à des stages longs (entre 4 et 6 mois). Concernant ce DU plusieurs problèmes se posent :

·         premièrement : naïfs que nous sommes, nous pensions que les diplômes de l'université (licence, master, doctorat) étaient de véritables passeports pour l'emploi
·         deuxièmement, nous ne comprenons pourquoi des étudiants devraient payer cette « formation » alors que la DOSIP (par exemple) propose des ateliers gratuits pour notamment construire son CV ou mettre en avant ses compétences
·         troisièmement ce genre de diplôme développe des heures complémentaires de la part des enseignants qui sont -très- onéreuses pour l'université et que celle-ci tend à réduire. Du coup dilemme, si on en crée ici, il faudra en supprimer ailleurs, c'est à dire dans la formation initiale (L,M,D). Il y a donc un coût immatériel sur la formation licence/master et une perte de sens des diplômes.
·         Ensuite au fil des débats se posent la question de l'étudiant qui paye ce DU mais qui ne trouve pas de stage, comment fait-il ? La réponse est qu'il n''ont pas songé à cette hypothèse.

Votons mes amis : Suspense. Le premier vote est confus, le second aussi néanmoins il donne un verdict, mais au vu de l'incertitude je demande un nouveau vote séparé espérant entre temps le changement d'avis de certains membres du conseil. Finalement : 7 contre (dont votre farouche serviteur), 10 abstentions, 11 pour. Lors de ce vote, nous noterons la déception quant à la position des syndicats qui ont préféré s'abstenir, nous noterons aussi qu'une majorité des voix pour provient de procurations données à la présidence où à ses proches, et qu'enfin Inter'assos s'est déchiré certains d'entre eux votant contre (la FAGE) et d'autres s'abstiendront (PDE) ; pas d'inquiétude ils travaillent de concert à l'amélioration de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Ensuite, une multitude de conventions internationales sont votées, ainsi que le renouvellement d'une formation, et enfin une modification d’exonération des droits d'inscription. Notons pour ce dernier cas, que le changement est notamment l'enlèvement d'un critère d'âge pour être éligible à l'exonération, une procédure judiciaire se cacherait-elle derrière ce changement ou alors est-ce tout simplement une volonté progressiste ?

Acte II : Parlons vie universitaire

Le point important est l'instauration d'un Pass'sports (vous noterez le jeu de mot digne de Cauet). Ce pass concerne uniquement la pratique sportive en formation personnelle (FP) qui concerne des cours assurés par des enseignants mais sans évaluation. Ce pass qui va être payant (nous verrons ça plus tard) s'adresse à tous les sports, ce qui signifie qu'il n'y aura plus de formation personnelle gratuite. L'objectif est de couvrir les coûts et de faire rentrer un peu d'argent en ces temps difficiles. On nous explique que le pass rendra plus lisible l'offre et donc qu'à terme la population pratiquante va doubler c'est à dire approximativement passer de 5000 à 10000 usagers (c'est en tout cas l'objectif annoncé). Difficile à croire lorsque la prestation devient payante, enfin. On nous propose ensuite plusieurs options (comprendre ici tarifaire) certaines sans y croire, pour finalement proposer au vote le « pass'sports à 25€ » (proposition la plus basse). Unanimité. Ce cas est l'illustration parfaite d'un sentiment d'amélioration, de consensus, alors qu'en réalité bon nombre d'étudiants vont se retrouver à payer pour pratiquer. Notons que cela rapportera en réel à l'université 72 000€...

Après un point -ennuyeux- sur les travaux de Carreire (site de médecine), nous passons à une présentation des dispositifs de rentrée. Et en toute sincérité rien de bien nouveau hormis que dorénavant le paiement en 3 fois sera uniquement possible par internet et non plus lors de l'inscription à la fac. Encore une régression, et nous espérons surtout que l'université fera publicité de ce changement. Ce dernier est apparemment dû au fait que la Cour des comptes considérait cela illégal car se rapprochant du micro-crédit.

Bonnes vacances et comme les bonnes nouvelles n'arrivent jamais seules, nous noterons que le suzerain Ἀχιλλεύς paraissait apaisé ce qui a permis des débats sereins malgré des désaccords profonds. Lorsque qu'on nous prend pas pour des merdes, il faut savoir le reconnaître.


Ciao ciao.

mardi 23 juin 2015

Conseil de Faculté Droit-Sc Po 16 juin 2015

Un Conseil de faculté encore une fois chargé au vu de notre calendrier aussi serré qu’un élastique de slip. Le conseil du 16 juin ouvre donc par les plus plates excuses de Monsieur le Doyen pour la communication des documents de travail trois heures avant le conseil… Est invoqué les divers changements de dernière minute venant d’au-dessus, à savoir des conseils centraux. Ainsi, la validation du Procès-Verbal du Conseil de faculté du 2 avril 2015 reportée au prochain Conseil. Pas de temps à perdre, on nous indique que l’on doit absolument finir à 17h30. Histoire d’écourter des débats, sous couvert « d’efficacité du Conseil »…

Acte I : Convention Cour d’Appel/Faculté de Droit, de la professionnalisation des étudiants

Il nous est détaillé un projet de convention de partenariat entre la Cour d’Appel de Bordeaux et la Faculté de droit. Une collaboration existe déjà dans les faits, mais la rendre pérenne passe par l’instauration d’une telle convention. Ainsi, sont au programme : analyse de la jurisprudence de la Cour par les étudiants/doctorants/chercheurs, manifestation scientifique annuelle, création d’un inventaire de la bibliothèque de la Cour d’appel de Bordeaux par l’Université.      
Le sieur St Pau propose qu’un documentaliste des bibliothèques de droit soit détaché pour faire ce travail d’inventaire. Celui-ci une fois effectué permettrait d’avoir accès à une manne documentaire incommensurable d’ouvrages historiques, voire en exemplaires uniques.       
Notre collègue d’Esprit Etudiant soulève la question du coût éventuel d’un tel détachement. La question est justifiée par le fait que lorsqu’un travail documentaire est demandé dans les centres de recherches, ce sont souvent des vacataires qui sont employés.  
On nous indique qu’il s’agirait plutôt de demander à un documentaliste d’un centre de recherche au PJJ de se déplacer un jour ou deux par semaine pour faire ce travail d’inventaire. Ainsi, pas de surcoût.
Dame Badel s’interroge sur le bien fondé de proposer aux chercheurs des projets de mémoire, indiqué à l’article 1 de la convention. Il s’agirait simplement de donner un côté pratique à la recherche. Du terrain !

On nous indique également qu’une telle convention permettrait de poursuivre le partenariat en termes de stages. En effet, il existe déjà  36 postes d’assistants de justice, que la convention propose de réglementer (stage de 60 jours, accueil par la prépa ENM, gratuité du stage, …).              

Que du bon, adoption à l’unanimité.    
Acte II : Bilan de la campagne d’accréditation


On nous présente le travail effectué en commission licences, par une présentation pédagogique de la maquette des Licences (Masters et antennes reportés au Conseil de juillet), sans l’aspect financier. En effet, changement de cap de la part du Vice Président Formation, on met le pédagogique d’abord, le financier viendra après…  
Suite à une demande d’éclairage, le Doyen a avoué que si le budget manquait, certains cursus seraient évincés, notamment dans les antennes. Le sieur Combeau ne peut alors que s’alarmer d’une mise au second plan des antennes délocalisées, seul rempart matériel contre une sélection à l’entrée ! On lui rétorque que le modèle de la L3 est exportable aux antennes, mais si jamais pas de fonds, bah tant pis, on n’aura pas de L3. Sachant que cette L3 propose 6 parcours différents. Vous voyez où l’on veut en venir…
En raison d’une L3 trop conséquente, la maquette tente de lisser les enseignements avec la L2 et le M1. Ainsi, pour la structure de la Licence 1 : suppression des TD d’Histoire du droit mais en l’intégrant dans les cours de droit constitutionnel et civil, qui seront obligatoires. Pour la structure de la Licence 2 : introduction d’un 3ème TD en Droit pénal (S1)/Européen (S2) de 5 séances et de l’histoire du droit des biens. Enfin, pour la Licence 3 : divisions de la L3 en 6 parcours progressif vers la spécialisation allant de « Entreprise » à « Droit international et européen ».
On remarque bizarrement que le droit pénal est présent partout. Même en « Licence Droit public », puisque le droit pénal, c’est un peu du droit public et du droit privé. Pourquoi pas. Hem.

Face aux différentes interrogations de la part des différents membres du conseil, notamment quant à la soutenabilité financière d’un tel projet, mais surtout sur les modalités d’examens que cela susciterai, on sent l’équipe décanale s’impatienter. Coupons court au débat, partons sur un vote de « principe » : 16 abstentions, 15 favorables, 0 défavorables. Même si le sieur Hakim avait laissé sa procuration, le vote aurait été de 16 à 16. Pas de majorité se dégageant, l’abstention s’assimile à un vote « contre », le projet est rejeté. L’équipe décanale se permet de juger de la qualité du vote des élus étudiants (mais pas de leurs collègues enseignants, qui se sont tout autant abstenus), en raison de leur participation aux commissions. Or, les retours des commissions et leur déroulement ne collent pas exactement avec ce qui est proposé en Conseil.            
La suite s’annonce musclée.     

Acte III : diverses conventions et partenariat


Passons assez vite sur les différentes conventions qui sont soumises au vote. L’une concerne un partenariat pour accueillir des étudiants/doctorants chinois souhaitant s’intéresser au développement du droit administratif français, qui s’est construit, comme en Chine, sur l’expropriation. Il s’agit plus d’une convention de forme, permettant d’avoir ensuite l’accord du gouvernement chinois.
Adoption à l’unanimité.              

La seconde concerne un partenariat avec le Centre de Formation des Apprentis, de façon à proposer des formations permettant l’apprentissage (de plus en plus prisé par nos futurs employeurs) dans les professions juridiques (assurance, urbanisme, notariat).          
Adoption à l’unanimité.

Acte IV : un joli DU excédentaire              


Il nous est proposé une modification de la maquette du DU Droit, Société et Religions. Le DU est beau, car celui-ci propose des droits d’inscriptions « raisonnables » (cela reste de la formation payante…), mais possède un budget excédentaire du double de ses frais de fonctionnement (environ 15000 euros).
Adoption à l’unanimité, si cela peut servir à financer d’autres formations qui en ont besoin… Par exemple, la formation initiale en licence ou en master ?

Acte V : de la Clinique du droit

La question de l’évaluation du travail produit par les étudiants praticiens de la Clinique du droit en Master 2 pose débat. En effet, certains enseignants souhaitent la valoriser, d’autres non. Mais au sein des enseignants voulant la valoriser, tous ne sont pas d’accord sur le montant de points. Cela se justifie par le fait que dans certaines formations, l’activité au sein de la Clinique du droit n’est pas aussi intense que dans d’autres (Droit international vs Droit du travail par exemple). Ainsi, on autorise les enseignants à ne pas accorder de points bonus. Mais on uniformise par le biais d’un plafond à 10 points pour ceux qui souhaitent valoriser l’investissement. Ce plafond est à titre transitoire (1 an).
Adoption à l’unanimité.

Acte VI : des stages étudiants

Il est remarqué que l’on fait face à un non-respect de la réglementation imposant un référent pour 16 stagiaires par l’université (1200 conventions de stages délivrés cette année). Il y a donc nécessité de limiter la délivrance de conventions.    
Ainsi, il est dorénavant interdit aux L1 d’effectuer un stage (trop observatoire), or cas d’un semestre vacant (dans le cadre d’un redoublement). Un minimum de 2x5 jours (conjoints ou non) est demandé pour obtenir une convention de stage, ce qui pourrait être un argument de poids lors de la négociation salariale, pardon, lors de la négociation d’esclavage moderne.
Adoption à l’unanimité.

Acte VII : du calendrier universitaire

Tel le beaujolais, chaque année, un nouveau calendrier universitaire est proposé à la dégustation. Cette année, on nous propose une prérentrée le 10 septembre, ainsi que la banalisation de la semaine du 2 au 7 novembre. Celle-ci permettrait d’expérimenter la mise en place des examens blancs hors samedi après-midi, mais aussi le déroulement en deux temps des examens : partiels des petites matières sur cette semaine, et partiels des fondamentales en janvier.               
Dame Serac, responsable des langues, s’inquiète d’une séance de TD qui disparaîtrait avec cette semaine banalisée.                
Il est nécessaire de retoquer ce calendrier.

Acte VIII : du Diplôme universitaire nouveau      

Il est proposé une hausse du tarif du DU « Expertise judiciaire », qui cible exclusivement la formation continue auprès des professionnels. Celui-ci prendrait 200 euros en plus. Si, de prime abord, vos serviteurs se sont offusqués d’une telle hausse, il nous est expliqué que ce DU se finance par les entreprises qui payent à leur salariés par le jeu des cotisations une nouvelle formation. Si l’on peut faire cracher des sous au patronat pour financer notre formation initiale, pourquoi pas.  
Lors du vote, le corsaire de l’UNEF vote contre. Compréhensible. Sauf que l’histoire ne s’arrête pas là. Le sieur Saint Pau, doyen de son état, excédé par ce conseil qui ne va pas en sa faveur, se permet de demander au corsaire s’il est conscient de ce qu’il se passe en conseil, et s’il sait de quoi on parle. Non seulement il juge le vote de notre collègue, mais se permet de lui demander une justification. Le corsaire n’en démordra pas, expliquant qu’il s’agit de la ligne de son organisation nationale.       
Adoption, 2 votes contre. L’équipe décanale est dans le mal.

Acte IX : des demandes de subventions       

3 demandes de subventions nous sont soumises. Une acceptée (hauteur 500 euros maxi, si vous suivez nos différents comptes rendus…) car en direction d’une association et d’un projet étudiant. Une refusée (une demande d’aide à la publication, relève du centre de recherche), et enfin, une reportée, suite à une incompréhension.    

Bon sang, on a tracé, il est à peine 17h40. Merci, au revoir, c’est la quille.





vendredi 17 avril 2015

Compte rendu Conseil de Faculté Droit et Science Politique – 2 avril 2015

L'ordre du jour était bien complet. Et ce fut un conseil riche en informations en tout genre qui a eu lieu en ce jour. Et vous vous en doutez, ce ne sont pas des informations des plus réjouissantes.


Acte I – De la campagne d'accréditation


Là dessus, pas grand-chose de nouveau si vous avez lu notre compte rendu de conseil de collège.
Cependant, quelques petites précisions propres à notre faculté de droit et science politique. On nous apprend qu'un projet de collaboration entre une filière « propriété intellectuelle » et le Labri (Laboratoire bordelais de recherche informatique) est dans les tuyaux. Si l'intention est louable, une telle ambition relève hélas de l'utopie, compte tenu des restrictions budgétaires et des fermetures à venir de filières. Mais bon, ne mettons pas la charrue avant les bœufs, on se congratule.

Les commissions Master et Licence ont cherché à dégager des principes généraux pour les nouvelles formations. Mais le doyen Saint Pau met en avant un élément plutôt important : on sait pas trop où l'on va niveau budget. On avance avec des grosses œillères, à tâtons, dans l'obscurité la plus totale, ce qui n'est pas pour plaire à la faculté de droit.

Un réflexion a été engagée quant au rythme de l'étudiant. Il a été estimé que l'étudiant lambda effectue 45 heures de travail PAR SEMAINE pour l'université (cours, travaux préparatoires, TD, recherches diverses…). Et les commissions ont considéré qu'il serait important de dégager du temps pour d'une part, préparer au mieux la professionnalisation des étudiants, mais aussi pour mettre en avant les activités culturelles, associatives, voire sportives au sein de l'université. Comment faire ? En optant pour une maquette avec 5 matières par semestre, et une unité complémentaire accolée, et ce dès le M1. Cette unité de « professionnalisation » semble partir sous de bonnes augures, puisque les partenaires professionnels et institutionnels de l'université sont prêts à s'investir pleinement dans ce projet : stages, travaux pratiques, histoire de la déontologie de la profession sont attendus. On ne peut que se réjouir. Une autre unité serait possible : internationalisation, avec des cours présentés par des professeurs étrangers. Une unité « préparation aux concours » est envisageable entre l'IEJ et la Prépa Montesquieu. Enfin, une unité « sport » permettrait de consolider la tête et les muscles.

Pour ce qui est des Master 2, on est parti pour s'inquiéter. Au delà de la suppression de la distinction « recherche » et « professionnel », on risque de se heurter à des différences en termes de volumes horaires entre les M2. Il a été décidé de se baser plus ou moins sur ce qui se faisait avant, à savoir au minimum 180h, ce qui était la moyenne des différents M2 avant la réforme. On me souffle dans l'oreillette que dorénavant, pour faire un stage conventionné, il faut intégrer une formation de 200h par an ! Les doctorants se retrouvent ainsi exclus de cette volonté de professionnalisation.

Se pose également la question des seuils d'étudiants pour les M2. Est-ce que l'on réfléchit par M2, par cours ? Il a été retenu que pour qu'un Master 2 puisse ouvrir, il faudra qu'il y ait 12 étudiants minimum à l'ouverture, et 15 si il est déjà préexistant. Cette idée du ratio se pose également à la candidature. Est-ce qu'un M2 avec seulement 20 dossiers déposés, mais des dossiers de qualité, se verra supprimé ? Silence dans la salle. La question se posera également pour les M1. 30 étudiants serait un minimum vital ? Doit on faire des seuils différents selon la section ? Que faire des M1 et M2 où les cours sont mutualisés ? Là encore, on ne sait pas encore sur quel pied danser niveau budgétaire ! Doit on compter ces cours en termes de coût par étudiant, ou bien répartir par part viriles ? On avance dans le brouillard complet, pour notre plus grand plaisir.

Pour ce qui est du projet soutenu par la commission licence, l'idée est de mettre en avant des parcours types. Ca sent le roussi. Il est passé où le principe de spécialisation progressive dont on nous rabâchait les oreilles au précédent conseil ? Cette spécialisation se fera donc à partir de la L3, l'étudiant pouvant choisir entre 5 cursus : science politique, droit privé général, droit public général, judiciaire, européen/international, avec un 1 TD venant colorer le parcours. Se pose la question de la suffisance des 5 cours. Lorsque l'on fait remarquer les difficultés de choix de matières et de cohérence de parcours pour l'étudiant, le doyen Saint Pau souligne que si la maquette actuelle a échoué, c'est parce qu'elle était le reflet de l'absence de consensus au sein du corps enseignant lors de la précédente campagne d'accréditation. C'est la faute aux anciens, allons de l'avant !


Acte II – Les stages, ou la professionnalisation, mais pas pour tout le monde


Le responsable « stages » de l'université de Bordeaux est venu nous exposer la nouvelle législation en vigueur depuis juin 2014. Il est demandé à ce que ces stages se fassent dans le cadre de la formation, avec une formation de 200 h à l'année. Or, cela exclu de facto les doctorants, mais pourrait également exclure les étudiants en licence ou M1 qui souhaitent faire un stage « volontaire », c'est à dire non explicitement prévu dans la maquette d'enseignement. Ces stages non obligatoires sont une particularité de notre collège. Ca rue dans les brancards.

Il nous est également expliqué que dorénavant, le calendrier universitaire dure du 1er septembre au 31 août. Problème : les formations les plus professionnalisantes de notre faculté proposent des stages de 6 mois… se terminant en octobre voire novembre ! Ainsi la faculté de droit se trouve dans l'illégalité la plus totale. Le comble ! Il a été décidé qu'une exception sera faite pour cette année seulement. Joie intense qui nous envahit, nous voila soulagés… temporairement.

Le corps professoral est en émoi ! Le Sieur Plazy, d'habitude si placide, sort de ses gonds, annonçant que si l'on continuait de mettre des bâtons dans les roues des formations à fort taux de professionnalisation, il démissionnerait ! Ainsi, le Doyen propose une motion à l'encontre du calendrier universitaire, portant atteinte à nos privilèges. Motion adoptée à l'unanimité. La faculté de droit devient le petit village gaulois.

Pour la question des stages optionnels, il est proposé de mettre en place de façon provisoire une UE libre, permettant ainsi d'inscrire sur la maquette la « possibilité » de faire un stage.


Acte III – La clinique du droit


Nous est présenté le bilan de la clinique du droit, extrêmement positif pour les étudiants, mais aussi ses « clients ». Tant est si bien que de nombreux professeurs vont se prêter au jeu et intégrer la possibilité de la rejoindre dans leurs M2. Si l'intention est louable, (192 étudiants bénéficieront du dispositif) se pose la question des tunes. On passerait de 2 enseignants à 9 enseignants, à rémunérer en heures complémentaires… Soit 90 heures supplémentaires. A priori, cela serait financé à hauteur de 10h par la faculté, et 10 h par le Forum Montesquieu.

Les heures seront complémentaires si jamais elles apparaissent au sein des maquettes de formation. Cependant, qui dit présence dans la maquette dit possibilité d'évaluer le travail. Or, comme il est difficile de noter, il sera laissé libre choix quant à l'évaluation ou non. On espère donc vivement que ces heures complémentaires si coûteuses seront bien utiles aux étudiants, et ne serviront pas à payer des mojitos en bord de plage.


Acte IV – Des modalités d'examen


Les mentions seront dorénavant calculées à partir du moment où l'on intègre le cursus « Droit ». La question se posait pour les étudiants ayant d'excellentes moyennes en sortant de prépa, mais se tapant un 10 en L3. Ces derniers se voyaient calculer leur mention sur seulement leur 3ème année. Pas mal n'est-ce pas ? On y remédie donc sans trop de chichis.

Pour les Masters complémentaires (faire un deuxième master 1), il est désormais retenu qu'il sera possible de conserver une note de TD + examen final ainsi que deux matières optionnelles, les TD de langues comptant comme matière optionnelle. C'est que du bon !


Acte V – Y'a plus personne en conseil


Nous approchons gentiment de la fin du conseil, et la salle des actes semble se vider. Les questions de calendrier universitaire et les subventions attribuées par la faculté semblent ne pas intéresser grand monde, mis à part vos chers élus étudiants. Le Sieur Grellois, après une bonne sieste de 3 heures lors des premiers points du Conseil, nous vend alors les bienfaits de la Biélorussie. Nous n'en sommes que fort aise.

Pour ce qui est des subventions, il est rappelé que la limite maximale est fixée à 500 euros par projet, et nécessite un lien avec la formation, sauf exception (certains colloques où les étudiants sont fortement impliqués par exemple). La transparence est désormais de mise dans la pratique de la distribution des sousous, tient à préciser le Sieur Doyen, s'inscrivant ainsi en rupture avec les pratiques précédentes. Applaudissons une telle démarche.


Au bout de 5h30 sans pause, c'est la quille.




mercredi 15 avril 2015

Conseil Unité de Formation - 5 février 2015

Acte I - nomenclature des masters et licence


Vous n'êtes pas sans savoir que prochainement, l'organisation de notre offre de formation va être chamboulée. En effet, la division des différentes formations existantes se fera en domaine, mention et parcours. Le parcours sera précisé sur le diplôme. Exemple : Master 2 Droit – Mention Droit public – Parcours Droit public fondamental.
Vote à l’unanimité des mentions générales, le vote du contenu de chaque mention sera faite au mois de juin après le travail des commissions et différents groupes de travail. On ne peut que se féliciter de voir que l'offre de formation ne va pas être réduite en termes de parcours… pour l'instant. En effet, est créée une mention spécifique Histoire du droit. Nous proposons alors de travailler de façon à ce qu'elle contienne des parcours pluridisciplinaires, en partenariat avec l'UF d'Anthropologie, ainsi qu'avec Bordeaux Montaigne (des partenariats existent déjà dans d'autres formations), sans pour autant dénaturer l'aspect juridique d'une formation d'historien du droit. Nous émettons également l'idée que des enseignements de telle nature soient proposés dès la licence (peut-être même la création de bi-licences Droit/Histoire… soyons fous !).  Messieurs Gallinato et St Pau approuvent sur le principe.

Acte II - sur les régimes de subvention


Le Conseil de Faculté (ancien UFR) pouvait, dans le cadre de certaines demande, fournir des subventions, généralement à des associations de Master voulant organiser des colloques, ou bien à un centre de recherche… Mais bon, vu que l'on se situe dans un conseil de formation seulement maintenant… la question se pose !
Le Sieur St Pau estime à 15 000 € le budget du Conseil UF. Il propose donc que nous acceptions seulement les demandes de financements en rapport avec la formation, et seulement si ce projet est cofinancé (si une demande de subvention est faite ailleurs grosso modo). L'idée de mettre en place un seuil de subvention par projet est émise… Affaire à suivre !

On en apprend des vertes et des pas mures sur le fonctionnement budgétaire de notre université. En effet, dans une logique « néo-libérale » (selon les mots du Sieur St Pau), chaque élément de l'université doit, lorsqu'il veut demander un service (impression, reprographie…) faire une demande au service… demande imputée dans son budget ! En gros, chaque labo, centre de recherche, professeur, service, se retrouve « client » des services de la fac… Aaaah, la fusion !      

Le Sieur St Pau en profite pour exprimer son mécontentement vis à vis du fonctionnement budgétaire passé de l'Unité de formation. Pour lui, fini les petites journées d'études où l'on se goinfrait de petits fours. Ce n'est pas plus mal… sauf quand on se rend compte que pour la journée des Masters Recherche (pas une petite journée d'étude donc), le Sieur St Pau préférera organiser un repas avec seulement les enseignants le midi, et réserver un « gouter » pour les étudiants. Loin de moi l'idée de vouloir manger au frais de la princesse, mais quand on voit que ce sont les étudiants qui sont à la source du contenu de cette journée…

Des projets et demandes de financements nous arrivent alors de part et d'autres… Certains sortent de nulle part, cachés au fond d'une pile de documents administratifs… Ces projets étaient sensés être soumis au vote. Or, ils ne nous ont pas été fourni en avance pour pouvoir les étudier. Devant le tollé général qui agite l'éminent conseil d'unité de formation, le Sieur St Pau estime qu'il suffit. Et que les demandes de financement seront étudiées au prochain conseil, de façon à ce que tous les membres puissent les étudier en amont.

Acte III - vers une nouvelle politique pédagogique ?


Haaaa, vaste sujet que la façon dont on enseigne la matière juridique ! D’une classe de 30 élèves en terminale à un amphithéâtre de 800, le choc est rude, d’autant plus que les cours sont dispensés par un corps professoral aux méthodes vieillissantes. A l’ère du tout numérique, il est temps de s’y mettre les mecs !
C’est dans cette optique qu’est intervenue Pauline Jourdan : rien de mieux qu’une assemblée de professeurs pour faire la promotion d’une pédagogie plus adaptée à notre temps. Des tas d’outils numériques sont mis en place par l’Université afin de diversifier et d’innover la façon d’enseigner. Le hic ? Les profs ne sont pas formés pour enseigner autrement que le fessier sur une chaise en lisant leur polycopié. Avec un peu de chance, on tombera sur un bon orateur qui prendra quelques risques en faisant un schéma au tableau et en faisant de grands gestes, mais c’est bien le maximum.

Malgré l’importance de la question, la fin du Conseil approche à grand pas, c’est donc dans la précipitation et le manque d’intérêt général du corps professoral que la chère Pauline nous a présenté ses boîtiers électroniques. Eh oui, il se fait tard et après les batailles budgétaires, les techniques pédagogiques passent à la trappe, et puis … Qu’est-ce qu’on a faim ! En effet, le tiers du conseil avait déjà quitté les lieux pour rejoindre sûrement le restau le plus proche. Eh oui, ce Conseil a tendance à vouloir tout faire à l’envers : avant de reconstituer les maquettes des licences et des masters, ne serait-il pas intéressant de remettre en question les méthodes d’enseignement, qu’en pensez-vous mon cher Watson ?

Que faire alors ? Il faut que les profs utilisent Moodle ! Plateforme pédagogique permettant le partage de fichiers en ligne, cela permet aux étudiants d’accéder aux plans des cours, aux plaquettes de TD, à des documents annexes et aux éventuels cours.  L’objectif n’est pas de vider les amphis, mais de faciliter l’accès des moyens pédagogiques utilisés.

Cependant, le problème va plus loin ! Au-delà de la mise à disposition aux étudiants de moyens numériques, il apparait indispensable que le corps professoral se remette au goût du jour quant à la façon  dont il enseigne leur matière en amphithéâtre ; tradition récupérée par les chargés de TD faisant de leurs séances des cours approfondis au lieu d’un véritable échange entre étudiants. Pauline Jourdan nous montre alors un boitier – sensiblement identique à celui que vous avez dû utiliser pour passer votre examen du Code de la route – servant à répondre à d’éventuelles questions posées par l’enseignant, les réponses s’affichant sur un écran. Cette méthode pourrait notamment servir à interagir avec un amphithéâtre dont la communication semble difficile du fait de sa surpopulation.

Dans tous les cas les solutions ne manquent pas, il est temps de changer de siècle. A ce sujet, Laura Sautonie mentionne le problème que soulève le site monamphi.com. Ce dernier permet un partage de cours en ligne par les étudiants de leurs professeurs de toute la France. Or, au-delà de la problématique des droits d’auteur que cela pose, ce site a un but essentiellement marchand, et pas solidaire. En effet, les étudiants mettent leurs cours en ligne, espérant à la clé gagner des places de concerts, des bourses ou des cadeaux quelconques. Mais … D’où sort tout ce fric ? Monamphi.com se finance par la publicité et les divers partenariats qu’il a pu tisser, tout en faisant porter par ailleurs le chapeau juridiquement aux usagers du site : les étudiants.

Bien que l’appropriation des cours d’universitaires par des entreprises privées soit scandaleuse, le partage de cours en ligne est nécessaire. En effet, rappelons ici que l’OSB IV s’est battue et se battra toujours pour un libre accès aux cours, notamment pour les étudiants-salariés qui sont nettement défavorisés. Il ne faut pas voir là un risque de désaffectation des étudiants en amphithéâtre, mais cela permettrait par la même aux enseignants de revoir leurs techniques pédagogiques. En effet,  les points du cours suscitant réflexion pourraient être développés en CM avec l’utilisation du boîtier électronique ; alors que les éléments descriptifs au lieu d’être enseignés en CM pourraient être laissés à la libre disposition des étudiants dans le cours mis en ligne.


Bref, il est temps d’innover !