
Comme d’habitude, c’est à la
bourre que je vais vous conter les tribulations du grand conseil de l’ordre
NUBien. Retard oblige c’est donc par paquet de trois que les CA seront compilés.
3 comme le premier nombre de Fermat et
de Mersenne, les 3 départements recherche de l’UB, les 3 mousquetaires, les 3
jours qui restent à Jean Marc Ayrault, la trinité chrétienne, Melchior, Balthazar
et Gaspard, bref un nombre hautement symbolique, aucunement relié à la
flemme d’écrire mes comptes rendus susmentionnée. Mais stoppons tout de suite cette
exhibition malsaine de considérations personnelles et rentrons ensemble dans le
vif du sujet.
CA 30 janvier :
Une première à Pellegrin, nous
entrons donc la magnifique salle abritant le conseil de l’ordre. Campant sur mes avantages acquis d’élu étudiant
carriériste, je ne peux que regretter l’absence des gâteaux, café et jus d’orange
qui faisaient la renommée des conseils de feu-BIV jusqu’aux sommets de la
république. Juste avec une bouteille d’eau comme fidèle compagnon je me lance à
corps perdu dans la magnifique aventure co-gestionnaire de l’Université de
Bordeaux.
On entre directement dans le vif
du sujet, avec l’élection du VP Conseil d’administration. Le candidat unique
proposé par notre cher Président n’est autre que le maître Dean Lewis, ancien
président de l’ordre des sciences et technologie aka Bordeaux 1. CV et costard impeccable, à n’en pas douter, la
force est avec lui. Il sera en effet élu brillamment avec encore plus de voix
que Manuel 10 jours avant.
Nous passons ensuite à la
nomination de la commission des statuts composée de deux membres de chaque
collège (prof, maitre de conf, IATSS, étudiants et personnalités extérieures).
Il convient d’expliquer qu’une grande idylle contentieuse lie notre association
aux statuts de l’Université de Bordeaux depuis octobre 2013. C’est donc tout
naturellement que je me suis porté candidat à cette dernière. Malheureusement,
le jeune padawan que je suis du retirer sa candidature afin d’éviter la
nomination d’une doublette inter-associative et d’arriver à un consensus au
sein de l’ordre. C’est donc une
candidate de l’union syndicale des padawans de france qui prendra ma place, accompagné d’un
représentant inter-impérial. Le dernier candidat, inter-impérial lui aussi, n’étant
pas présent au conseil se fera donc évincer.
Après le vote de nombreuses délégations
de pouvoir au président de l’université nous abordons un sujet d’une importance
capitale, les tarifs des produits dérivés de l’université. Le calcul est clair,
prix de revient plus 10% allant dans les caisses du service communication de l’Université
de Bordeaux. Le discours l’est tout autant, tout le monde le fait, en fait toutes
les universités et écoles de la haute le font, pourquoi pas nous? Le président
montre d’ailleurs l’exemple en brandissant son smartphone paré d’une magnifique
coque au blason de l’université. La clé USB, le parapluie, le stylo, le cahier,
le mug, la coque… vivement le grille-pain, la tête d’oreiller et pourquoi pas
le paillasson ?
Comme le veut l’usage, c’est donc
au tour des questions diverses. Me Jaubert représentante des maitres formateurs
jedi de l’ESPE s’interroge sur la parité au sein de l’équipe présidentielle, et
oui 3 femmes sur une quinzaine c’est peu. Le président répondra que c’est
compliqué, on notera ici le progressisme du monde universitaire. Elle s’interrogera
aussi sur la situation de l’ESPE, de son nouveau directeur et des postes qui
leur manquent.
C’est ensuite au maitre Combeau d’interpeller
la présidence sur deux points, le premier quant au non-respect des usages lors
du décès d’un collègue, la seconde sur des rumeurs courant sur le non-paiement
des corrections de copie d’examen des chargés de travaux dirigés. Question sur
laquelle je reviendrais en soulignant que ces mêmes chargés étaient par
ailleurs globalement mal traités, et que le paiement des copies était un acquis
récent qu’il conviendrait d’honorer. Ici deux sons de cloche, le président
ignorant le problème, et Monsieur Dutil (directeur général des services)
expliquant qu’en l’état actuel des choses et en l’absence de délibération du
conseil, ce paiement ne serait pas assurer. Plusieurs conseillers se sont d’ailleurs
inquiétés de ces réponses et non réponses, affaire à suivre…
CA du 17 février :
Ce CA s’ouvre dans un contexte particulier, en effet, en 10 jours nous
apprenons d’une part que le collège droit éco gestion passe sous un statut
dérogatoire ayant moult conséquences, notamment pour les étudiants et d’autre
part que ces statuts seraient votés dans la foulée lors du CA. Résultat AG,
appel au rassemblement devant le CA. Un autre point fut évoqué lors
de l’AG étudiante, celui des problèmes rencontrés par les doctorants actuellement. Les doctorants se sont eux mêmes réunis en AG par la suite et ont décidé de se joindre au rassemblement. Les IATOSS, personnels non enseignants, ont rejoint également le rassemblement l'époque étant difficile pour eux aussi.
L'ambiance fut donc électrique et les revendications multiples. M2T en bon président convia une délégation à le rencontrer pour calmer les esprits.
Le CA débuta donc avec retard. Le président fit un petit speech réconsiliateur dont il a le secret ou il explique qu'il découvre les problèmes. S'en suit un petit échange puis on commence enfin par le vote du PV. J'insisterais pour que les propos du DGS apparaissent noir sur blanc concernant la rémunération des copies d'examen. On me rétorque que ca serait sorti du contexte, j'oppose le fait que l'objet même du PV est de contextualiser, bref c'est adopté.
Première victoire, le ministère recule, la présidence de même afin de pouvoir avancer. Plus de statut dérogatoire pour notre collège, maintenu en revanche pour le collège santé. Personne ne moufte, pas même les futurs médecins en herbe, après tout la représentativité étudiante, quand elle est si mollassonne, peut être de 10, 20 ou 80% dans la mesure où elle est tellement affamée qu'elle n'arrête pas d'avaler des couleuvres. 6 abtentions, 1 contre cette modification des statuts de l'UB, juste pour le principe...
Deuxième victoire, plus légère cette fois ci. Il est ici question du réglement intérieur du FSDIE. Après 1 an d'argumentation, nous arrivons enfin à faire comprendre à la présidence qu'un représentant associatif ne peut décemment pas participer aux délibérations et aux votes lorsqu'il s'agit d'accorder une subvention à sa propre association. Ce conflit d'intérêt manifeste est donc enfin gravé dans le marbre, c'est pas trop tôt...
Viennent moults nominations dans d'obscures commissions. Les pirates vont aux moyens et au FSDIE.
Dernière barre de rigolade du CA, l'avalisation d'un contrat de partenariat. Je vous passe les détails techniques. Points notables: plus de 50% de surcouts à la charge, je vous le donne en mille, de l'Université; enfin le VP CA nous fit l'honneur d'un commentaire au combien révélateur de l'époque que nous traversons. En effet, pour la construction d'une installation de recherche en science (très couteuse), nous aurions pu avoir une note moins salée en la construisant dans un autre batiment. Cependant, on aurait perdu 1 million d'euro de subvention et cela aurait donc couté 500 000 euros à l'Université car cela ne rentrerait pas dans les critères du programme de financement. On a donc opté pour la première solution, vive l'utilisation de l'argent public...
CA 25 mars 2014 :
Pour ce troisième opus, nous commençons, comme le veulent les us et coutumes du pays Ubien, par les modifications de PV. Vivement les enregistrements de séance.
On commence cette fois ci par le vote des critères de subventionnement au sein du FSDIE. Nos camarades corporatistes d'Interasso reviennent au front pour que les associations subventionnées soient obligées de se domicilier à l'université. Heureusement, tout le monde est passé à autre chose et estime cette obligation nuisible et désuette. J'en profite en revanche pour revenir sur les nominations d'associations dans cette commission par le VPE fraichement élu (cf CR CAC).
Il faut préciser que ce fond gère tout de même près de 500 000 euros. Ce cher VPE, au dessus des bas instincts partisans a nommé 9 associations de sa fédération dans la commission le lendemain de son élection. J'ai donc exprimé ma surprise et mon mécontentement. Il convient de sortir de ces fonctionnements clientélistes, et d'arriver enfin, à faire des commissions FSDIE des organnismes sérieux de subventionnement, où les projets sont examinés par des élus étudiants certes, mais aussi des administratifs, des profs et des experts, le tout sur des critères qualitatifs. Il n'est pas concevable de laisser à des associations se présentant aux élections une hégémonie sur l'attribution de subventions publiques. Affaire à suivre!
Nous avons par la suite procédé à la colture des comptes des exercices 2013 des trois universités fusionnées. Je ne me lancerais pas dans des explications techniques que je ne maitriserais pas et me bornerais à un simple constat. Malgrès les gels de postes et la baisse de 10% des budgets de fonctionnement au sein de B4 en 2013, plus de 1.5 million d'euros de trou en 2013. Ce déficit est compensé globalement par l'excédent de B2, B1 étant globalement à l'équilibre.
C'est donc pour pallier cela que le budget 2014 prévoyait à nouveaux des gels de postes et 10% de tous les budgets de fonctionnement. En effet il s'agit de compenser une partie des dotations que le ministère laisse constantes. Le problème étant que 80% du budget des universités sont pris par la masse salariale, et que l'ancienneté des fonctionnaires n'est plus pris en compte dans ces dotations ministérielles (en résumé).
On attend donc pas très sereinement le budget 2015 et on se demande donc combien de temps cela pourra durer.
On attend donc pas très sereinement le budget 2015 et on se demande donc combien de temps cela pourra durer.
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