vendredi 8 décembre 2006

INFORMATION D'IMPORTANCE (enfin c'est vous qui voyez...)

          Le conseil d'UFR de droit vient de décider que les cursus Licence de droit n'auront plus de deuxième session de rattrapage à partir de l'année prochaine. C'est une décision qui fait consensus au sein de tous les conseils : UFR, CS, CEVU et CA, si bien qu'elle devrait être adoptée sans aucune difficulté auprès de tous ces autres conseils.

          Il était déjà envisagé, depuis la mise en œuvre de la réforme LMD, de modifier de toute façon les modalités de rattrapage, soit en les faisant passer au mois de septembre (pour permettre aux étudiants salariés de pouvoir réviser pendant un super été….), ou alors de supprimer définitivement ces sessions, ou les autoriser sur dérogation (maladie, panne exceptionnelle de bagnole ?...)
          En tout état de cause, cette décision devrait être étendue à tous les UFR et toutes les formations par la suite.
          
          Cette mesure a pour but de diminuer le nombre d'étudiants passant d'une année sur l'autre ; les motifs étant d’abord une trop grande facilité, vraisemblablement, depuis la réforme LMD, de passer en année supérieure, notamment avec la possibilité de passer tout en ayant une « dette », c'est-à-dire une unité non validée…Une autre raison invoquée est aussi de limiter le nombre d’étudiants passant en année supérieure en ayant pas validé l’unité fondamentale…Par la suite, est invoqué le fait que trop peu d’étudiants se pointeraient à la repêche (puisque du coup ils peuvent passer sans rattrapage), ou s’ils y viennent, seraient en quantité trop insuffisante, ce qui bien sûr engendre des coûts très importants, en termes humains et financiers, donc ça vaudrait pas la peine…Pourtant ce n’est pas avec le prix auquel l’Université paie les surveillants….

          Le système des rattrapages permettait, selon nous, d’abord à l’étudiant d’avoir une seconde chance (ça arrive à tout le monde de se planter) mais vraisemblablement maintenant il n’y a plus de droit à faire des erreurs…Celle-ci n’est plus humaine, à moi que ce ne soit l’Université qui ne soit plus humaine ?...

          A l’heure actuelle, il n’y a aucun moyen d’avoir accès aux décisions prises au sein des conseils (qui a parlé de manque de transparence ?), donc aucune possibilité de savoir si des aménagements seraient prévus en cas d’impossibilité de venir le jour de l’exam…est ce qu’on créerait alors une commission chargée d’examiner les excuses (bagnole crevée : refus, petite bronchite OK ?...). En tout cas, il semble que ce procédé soit tout à fait impossible à gérer, et manquer totalement de logique !

          Par ailleurs, si la réforme LMD prévoit que désormais toutes les décisions concernant les modalités des cours et d’exams se font localement, et que l’Université est souveraine, la loi précise tout de même que les étudiants ont droit à deux sessions d’examens en tout état de cause….Pourtant, cela n’a pas empêché diverses universités d’adopter ce système de suppression définitive des rattrapages, et Bordeaux IV de faire de même !
Il faut par ailleurs savoir que si jamais cette mesure est adoptée, elle pourra toujours être révisée l’année suivante, si on se rend compte que trop peu d’étudiants sont passées !
Cela signifie donc que les étudiants servent de rats de laboratoire !

          Il nous semble donc indispensable d’agir, et cela le plus vite possible, avant que cette mesure ne soit ratifiée devant les autres conseils, et étendue aux autres disciplines et autres années.

          Exigeons donc d’abord une transparence des documents administratifs, donc des décisions adoptées lors des conseils, puis que l’on se demande, au delà de cette décision, s’il n’est pas plus judicieux de laisser les rattrapages, plutôt que d’aboutir à une situation où des étudiants arrivent en Licence, sans qu’ils aient l’assurance d’avoir leur diplôme final, ou dont la qualité est de plus en plus réduite, et donc leur faire perdre plusieurs années de leur vie ?
Comme solution, certains d’entre nous ont pensé à une tapette géante…