lundi 22 octobre 2012

Comment Montesquieu va devoir se serrer la ceinture
ou 
le compte rendu du CA du 22 octobre


        Ce lundi, nous sommes entrés rapidement dans le vif du sujet.

        Après les remerciements du président à destination des élus étudiants qui, à l'approche des élections,  siégeaient peut être pour la dernière fois, les préoccupations budgétaires vinrent sur la table, et ce avec un air de déjà vu.

      La présentation du Vice président C. Dupuy fit écho aux discours alarmants des derniers CA sur les orientations budgétaires pour 2013. Résultat : l’austérité nous guette! Pour simplifier, les recettes diminuent (dans un contexte où les collectivités territoriales repensent leur soutien et l’État n'assume plus) et les dépenses augmentent (notamment et surtout la masse salariale qui gonfle, rappelez-vous). Bref, une équation d’actualité, avec comme politique salvatrice proposée : la purge. Sur ce, avec des estimations basses de recettes, je suis heureux de vous apprendre que l’Université sera ,selon les prévisions actuelles, en déficit de 800 000 euros fin 2013! Cela ne semble pas énorme, mais pour y arriver, il est prévu de sabrer dans les dépenses. Aujourd'hui, la question qui demeure est la suivante: que va t-on sacrifier? Les pistes avancées sont diverses : contraintes sur les CDD et les heures complémentaires; réduction du train de vie des composantes; gel des postes; baisse des dépenses de certains services (DOSIP, DPL) etc... Au total, 1,7 millions d'euros d’économies sont visées. Et comme dirait l'autre : quand c'est flou c'est que le loup n'est pas loin. En effet, JF Brisson se saisît de l'occasion pour rappeler que l'instauration des capacités d’accueil n'est plus un choix pour endiguer l'invasion étudiante! Et puisque la surenchère n'est jamais loin, il nous est rappelé que la hausse des frais d'inscription serait salvatrice... Peu furent ceux qui s’offusquèrent, mais ceux là (dont votre serviteur) rappelèrent que l’austérité touche déjà les étudiants (qui ne brillent pas par leur pouvoir d'achat), que l’université est sur la pente de la privatisation, que l'ambition d'excellence et d'attractivité affichées dans le projet NUB sonne schizophrénique avec la fermeture de l’Université. Et de dire qu'avec des mesures telles que les capacités d'accueil, la hausse des frais d'inscription et la réduction des dépenses de fonctionnement... c'est notre université qu'on change, c'est notre service public qu'on malmène. Et pourtant, quelle belle idée qu'une Université gratuite, ouverte à tous où chacun a la chance de s'enrichir intellectuellement!
Le débat s’éteignît comme il avait pris, sous l’œil du représentant du rectorat, sage et souriant. Et dans ses yeux on aurait pu lire l'avenir et entre ses mains envisager la gestion future du budget de Bordeaux 4...

      Après cela, l'ordre du jour glissa sur la validation du schéma pluriannuel de stratégie immobilière avec les investissements à venir (l'aménagement du forum de Pessac, le remplacement des préfas, la maison de l’Économie...), puis sur la tarification élevée et scandaleuse de la préparation au concours de recrutement des professeurs des écoles (en plus d’être mal formés, ils doivent casquer), et enfin sur la réunion d'un groupe de travail (sur proposition de votre serviteur) afin de constituer et de remettre aux nouveaux élus un dossier (le contenu reste à définir, ce sera la tâche du groupe de travail) les aidants à se jeter dans le bain des conseils centraux.

La glissade terminée, chacun se remit debout et rentra chez lui, sauf peut être l’Université qui continue à dégringoler. Si les lendemains ne chanteront guère, il nous appartiendra de faire entendre notre voix.
En attendant, n'attendons rien.

PS: Les élections du CA approchent à grand pas, le 15 novembre les étudiants éliront pour deux ans leurs représentants. L'OSB 4 sera de la fête et, si vous en décidez ainsi, votre serviteur vous retrouvera pour de nouvelles aventures.