Ce jeudi 19 janvier
le Conseil Formation et Vie Étudiante (CFVU) s’est prononcé sur
les capacités d’accueil en Master 1. Ces nouvelles capacités
concernent une quarantaine de Master 1 compris dans l’ensemble des
facultés.
Le conseil n’avait
pour seuls documents préalables fournis par l’Université de
Bordeaux qu’une liste de Master 1 avec les capacités d’accueils
prévues pour chacun d’eux. Or le manque d’outils comparatifs
tels que le nombre d’étudiant inscrit actuellement dans ces
Masters 1 ou encore le nombre d’étudiant en 3ème année de
licence a cruellement manqué à la prise d’une décision éclairée
lors de la validation de ces capacités.
Quand il fut
question de la nature de ces chiffres, on nous a répondu qu’ils
étaient « cohérents » puisqu’ils avaient été voté
au préalable par les autres conseils sur proposition d’un groupe
de travail. Seulement cette cohérence ne nous indique pas s’ils
sont inférieurs ou supérieurs au nombre d’étudiants qui s’y
inscrivent habituellement ni l’intensité de cet écart à ce
nombre.
Le processus de
sélection se concrétise par une évaluation des candidatures de
chaque étudiant postulant à l’aide de leur dossier de cursus, de
leurs diplômes et de leurs relevés de notes. Il peut également
être demandé une lettre de motivation et un curriculum vitae selon
la formation demandée.
En cas de refus du
candidat, celui-ci pourra saisir le recteur et se voir proposé une
offre de 3 Masters disponibles.
Toutefois on peut
douter que l’offre des Masters 1 conviennent véritablement à
l’étudiant refusé et qu’il s’investira dans des études qu’il
poursuit par défaut.
Lorsque le conseil
questionne la présidence à propos du sort des étudiants
redoublants dans des Masters où la sélection est appliqué, le
vice-président chargé de la CFVU nous indique qu’il ne sait pas
s’ils devront subir la sélection ou s’il seront assurés de
rester dans leur Master.
Cette sélection
impose également des dates de dépôt de dossier plus tôt que
celles des années sans sélections afin d’analyser chacun des
dossiers. On remarque qu’au sein de mêmes facultés certains
Masters ont des dates totalement différentes. C’est le cas pour la
faculté d’Eco-Gestion où les Masters intégrés à l’IAE
imposent une date de dépôt de dossier comprise entre le 15 mars et
le 15 avril alors que les Masters intégrés à la faculté
d’Eco-Gestion en impose une compris entre le 28 avril et le 24 mai.
Ce manque d’homogénéisation compromet la capacité des étudiants
à se retrouver parmi les différentes offres de formation.
De plus, étant
donné la charge importante pour la scolarité à s’occuper de ces
dossiers, il est probable que le moindre retard de relevé de notes
des étudiants puisse limiter ce temps de dépôt de dossier. Pour
les étudiants étrangers, ceux-ci devront rapidement demander un
visa pour parvenir en France, et le moindre retard concernant son
obtention nuira au dépôt du dossier de ces étudiants.
Concernant la
gestion administrative des dossiers ainsi que des files d’attentes
à l’entrée des Masters, on demande comment le personnel
d’administration parviendra à gérer cette augmentation
considérable de la masse de travail à la rentrée scolaire alors
même qu’elle connaît déjà des retards dans les inscriptions
sans que la sélection n’existe. On nous répond que le personnel
va « s’adapter à la situation » et qu’il devra
« faire des efforts ».
Plus précisément
concernant la faculté d’économie et de gestion, nous avons
demandé comment l’Université de Bordeaux répondait à des
situations cachées de double sélection à l’entrée d’un Master
1 et 2. C’est le cas pour le Master d’économie du développement
où les 4 parcours en Masters 2 étaient déjà limités en place
avant l’apparition de cette nouvelle sélection en Master 1.
On nous répond que
ce nombre d’étudiant maximum à l’intérieur des parcours est
une nécessité d’organisation pour permettre une meilleur
répartition des étudiants dans les Masters.
Enfin nous avons
demandé quelles perspectives d’avenir laissait l’Université de
Bordeaux à la licence Administration Économique et Sociale (filière
qui offre autant un cursus juridique qu’économique) face à la
sélection dans les Master 1 d’économie. On peut en effet présager
qu’il sera plus compliqué d’intégrer un étudiant d’AES dans
un Master d’économie qu’un étudiant de la filière économie et
gestion suite à la mise en place de la sélection.
La présidence nous
a répondu que c’était une bonne façon de pousser les licences à
développer l’information concernant leurs contenus ainsi que les
perspectives d’étude qu’elles proposent afin que les étudiants
ne se sentent pas lésés en sortie de 3ème année, mais qu’il
existera une période de transition durant laquelle des étudiants
seront surpris d’une telle difficulté pour trouver des Masters.
Finalement, face à
de nombreuses incohérences dans la sélection et le manque
d’information pour prendre une décision éclairée, le Conseil
Formation et Vie Étudiante s’est prononcé en faveur de la
sélection en Master 1.
L’Unef et OSB IV
ont voté contre (3 voix), Inter’Asso s’est abstenu (7 voix) et
le reste des 16 voix ont voté pour.
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