mardi 9 octobre 2012

Compte rendu CEVU / CA des 2 et 8 octobre.

   

       
             C'est l'histoire de deux compères, l'un que vous connaissez bien, votre fidèle serviteur le chevalier blanc et de Lancelot de la fac qui, autour d'un maquereau bien arrosé, s'en vont vous conter leurs histoires. Après un été aussi peu aride que torride, c'est enfin l'heure de la rentrée universitaire.


                 I- L'histoire de la conjonction des astres.


              Il était une fois un jeudi 27 septembre, ou par le fait de mouvements qui nous dépasse tous, le calendrier universitaire ne pouvait plus mal tomber. Et de ce fait, nous fûmes contraint de choisir entre UFR, assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et organisation du concert inter-U du soir. Ainsi, a notre plus grand regret, laissant intacte notre avidité de débat,  nous ne pûmes nous rendre ni a l'UFR, ni aux assises. Nous sommes par conséquent dans l’impossibilité de vous en rendre compte.


                II- L’avènement de l'université-gendarme.


          Oh non! cher lecteur, chère lectrice je ne vous ferais pas l'affront de vous conter l'ensemble des 14000 conventions passées en ce jour béni du 1er CEVU d'automne. Même si les conventions sino-bordelaise mériteraient bien une balade.

          Oh non! cher lecteur, chère lectrice je ne me sens pas ce soir l'âme d'un troubadour. Mais plutôt un pourfendeur d'institution policière à défaut d'être polissonne.

       En effet, le grand monstre froid préfectoral (le nouveau), ne pouvant s'immiscer dans l'ensemble des soirées étudiantes bordelaises, a choisi la voie mesquine mais efficace de l'institution pour fliquer ses chers petits chérubins. Il parait qu'il y eut un étudiant de trop qui fit déborder la Garonne! Il fut donc acter en ce jour déplorable, l'obligation pour les étudiants organisateurs de festivals médiévaux, de se déclarer à grands renforts de tambours et trompettes au grands corps bienveillant de la préfecture du royaume de Guyenne. 
 
          Pourtant les seigneurs autours de la table tant en CEVU quand CA, nous manifestèrent leur soutiens à demi mot, mais leur courage politique, ou peut être un tic corporel quasi épileptique digne du grand Dostoïevski leur firent lever la main pour nous asséner le coup de grâce, faisant ainsi basculer l’université de(s) droit(s), en université gendarme (au moins!).

        Une fois ce cap éthique passé, nous n’étions plus à une entorse près. Et malgré les contestations de vos serviteurs l’anonymat des copies pour les premières années de droit fut lui aussi passé à tabac. Nous vîmes quelques sourcils se dresser, quelques mains fébriles hésiter, mais au moment du vote, c’est encore par ce même tic corporel que le destin des plus jeunes d'entre nous fut encore une fois scellé. 


                         III- Les chinois contre l'austérité 


            Telle la peste en nos temps immémoriaux, l’austérité est une maladie contagieuse. De l’Etat à Montesquieu, il n’en fallut que peu pour que ce rhume européen se propage. En CA, le roi Arthur en avait les yeux hagards et la voix timorée lorsqu'il s’est agit de dresser le constat suivant : « Nous sommes pessimistes, (… ) inquiets pour le budget 2013 ». Ah cette satanée masse salariale qui gonfle comme le bide d’un prisonnier politique chinois privé de nems depuis des années. D’ailleurs, en parlant de Chinois, allons chercher l’argent ou il se trouve, faisons leur payer la crise, put on ouïr en filigrane dans la bouche du seigneur Noircheton du CEVU . 
              Je crois que cela mérite quelques commentaires. Et pour être plus sérieux, la situation n'est pas très joli, du moins dans sa dimension budgétaire. La masse salariale que Bdx 4 gère depuis maintenant peu gonfle et ne cessera certainement de gonfler: augmentation du SMIC, de la GVT (évolution des carrières pour simplifier), des heures complémentaires, etc. L’équation est d'autant plus compliquée que l'Etat n'assume pas ses responsabilité pour ce qui relève de sa part de financement. Ajoutons a ce cocktail une croissance des effectifs étudiants, un retard saisissant d'investissement en infrastructures est vous obtenez une situation qui fait douter les pilotes de l'avion pour les années a venir. Illustration: le CA du 8 octobre a voté une deuxième DBM (décision budgétaire modificative, ie une sorte de collectif budgétaire en quelque sorte) qui illustre le besoin d'approvisionner en cours d’année la masse salariale au point d’opérer un transfert depuis la masse de fonctionnement. Heureusement le fonds de roulement qui devrait être a la fin du budget 2012 d'environ 10 millions d'euros n'est pas sacrifié. Gardons a l'esprit que 10 millions ce n'est pas si colossal que cela (toute chose égale par ailleurs!!) puisque cela représente environ 1 mois de fonctionnement, et que ce coussin est nécessaire en cas d’atterrissage difficile.
Si tout cela est un peu simplifié, il faut savoir qu'il nous est rappelé l'existence d'un contexte budgétaire contraint. Un contexte contraint ou la masse salariale joue le rôle du bidon auquel il faut serrer la ceinture... ou pas? 

       Ironie du sort, les universités autonomes contraintes? Prix de la LRU ou contexte générale de purge budgétaire, that is the question? Une certitude, l’université doit assumer ses responsabilités élargies!


Deuxième moralité en cette soirée tardive,
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne nous ne partirons pas, à l’heure où le navire sombre les rats d’OSB IV reste encore à flot sur leurs fidèles destriers.