jeudi 13 juillet 2017

Conseil de Collège du 13 juin 2017

Ce mardi 13 juin 2017 nous a offert l’opportunité de passer une journée ensoleillée dans les merveilleux locaux de l’Université pour le conseil de collège, dans une atmosphère de dialogue et d’échange. Nous ne nous en cachons pas, nous nous sommes délectés de cet intermède démocratique, qui nous a beaucoup plus apporté que de se prélasser sur un transat en attendant l’été.

(sic)

Acte I

La séance s’ouvre sur le délicieux sujet des Ecoles Universitaires de Recherche en économie et en droit (et chacun la sienne, cela va de soi). Elles seraient accessibles à partir d’un Bac +4 à une soixantaine d’étudiants par an qui souhaiteraient ajouter une thèse à leur pedigree, plus « professionnalisante », selon les porteurs du projet, que le doctorat classique. L’admission se ferait sur « critères académiques » tant obscurs qu’imprécis. 
Le but, nous rassure-t-on, n’est certainement pas d’accaparer les contrats doctoraux du parcours classique, mais au contraire de pallier l’ultra-spécialisation dont souffrirait l’Université. Elles seraient financées en partie par l’IdEx (qui renflouerait les moyens des labos) et de bons samaritains privés qui trouveraient leurs intérêts dans les sujets de « recherche » – ou de « rhétorique », c’est selon votre conception de la discipline.

Quel intérêt ? Nous vous voyons venir, grands curieux ! 
En tout premier lieu, dégainer la carte prestige des facultés pour rivaliser avec les universités voisines (Toulouse pour l’économie notamment). Mais aussi redorer le blason de nos formations et leur offrir une plus grande valeur sur le marché du travail. 
En d’autres termes, pour ceux qui ne sont pas dans les tuyaux, renforcer la formation à deux vitesses. Sceptiques ? N’oublions pas l’exemple de l’IEP, autrefois nos collègues, aujourd’hui nos concurrents. 
A l’heure de la loi sur la sélection en master, l’idée est évidemment malvenue. Mais n’ayez crainte, la question n'a pas soulevé de problème autour de la table. Quelques-uns se sont tout de même inquiétés pour la rémunération supplémentaire des enseignants et Sieur Grard, notre cher directeur de collège, s’est félicité d’y trouver un argument pour empêcher de nouveaux gels de postes (s’il en fallait un de plus…).

Seuls vos fidèles serviteurs et leurs voisins de table étudiants se sont posé la question de la soutenabilité administrative et des conséquences d’une telle mise en concurrence des étudiants. Nous nous sommes même risqués à proposer d’innover dans les parcours ordinaires plutôt que de les délaisser au profit de nouveaux parcours sélectifs. 
Nous n’avons visiblement pas fait l’unanimité ; nous nous sommes même vus répondre que c’est « le sens de l’histoire ». Rassurons-nous tout de même : le projet prévoit 2 postes d’administratifs à temps complet supplémentaires pour chaque école universitaire, dont le financement serait attribué par un concours que nous sommes apparemment très peu sûrs de gagner. Qu’à cela ne tienne : le projet est adopté à la majorité à 5 voix contre. 
Et après investigation, nous pouvons affirmer que les financements seront bel et bien attribués.

Acte II

Vient ensuite la question épineuse de la sélection en master. Tout impatients que nous sommes, nous nous étonnons rapidement d’être les seuls si informés (et furieux) sur la question. La direction nous présente d’abord des chiffres, royalement incomplets, qui ne font pas frémir le moindre poil sur le crâne de nos éminents sages. 
Sieur Grard prend la parole le premier pour invectiver vos fidèles serviteurs et les accuser d’avoir sciemment manqué à la procédure en interpellant la présidence de l’université avant lui. Tout vexé qu’il est, il élève sa voix de patriarche pour nous remettre à notre place devant sa compagnie. Lui rétorquer notre souci d’efficacité ne sert à rien. 
Bien, nous nous sommes fait gronder comme des enfants, voilà qui annonce un heureux débat démocratique.

L’ensemble de l’équipe dirigeante se défend alors d’avoir fait circuler de mauvaises informations – ce que l’un de vos serviteurs présent en amphi pourra authentiquement discréditer. 
Nos seigneurs admettent tout de même que les moyennes faibles au semestre 5 et les vœux 4 et 5 n’ont systématiquement pas été étudiés par la faculté d’économie, arguant la saturation des capacités d’accueil. Quand nous leur demandons pourquoi le choix a été fait d’intégrer 45% de candidats extérieurs au détriment des étudiants de l’UB, nous n’obtenons que silence et haussements de sourcils agacés. 
Puis Sieur Blancheton, directeur de la faculté d’économie, annonce assumer collectivement cette décision (prosopopée !), précisant que les étudiants recalés pourront toujours aller à la Rochelle (dont nous savons que les capacités sont déjà remplies), avant de se désengager auprès du recteur, qui doit, à son avis, faire aussi sa part de besogne. 
Finalement Sieur Grard clôt le débat en nous accusant de vouloir mettre en place une discrimination positive scandaleuse à l’égard des étudiants bordelais. 
Les hostilités sont lancées à vive allure sur la pente de la mauvaise foi. Sieur Herbach, directeur de l’IAE, saisit l’occasion pour lâcher un trait d’esprit : les étudiants recalés ne sont malheureusement que des « boulettes ». Le mépris est à son paroxysme.

La causerie dévie ensuite sur la sélection prévue l’année prochaine, sans tenter de trouver de nouvelles solutions pour cette année. Les consignes de la présidence demandant l’admission immédiate de tous les étudiants ayant une moyenne égale ou supérieure à 11,5 sont déjà une trop grosse concession, il est hors de question d’accorder la moindre nouvelle faveur au fief ennemi. On nous rappelle d’ailleurs que cette barre de 11,5 ne doit pas être communiquée, car elle ne sera pas reconduite l’année prochaine. 
L’ergotage s’étend finalement en longues élucubrations sur ce qu’il aurait été intelligent de faire (fixer les modalités de sélection, informer sur l’ordre des vœux, réorganiser le calendrier d’admission par exemple ?) pour venir s’écraser pathétiquement sur la solution miracle de la césure, rappelée par Dame Bertin. Décidément, tout est bon pour bouter nos étudiants hors de nos facs ! 
Dans notre désarroi, nous ne sommes malheureusement pas surpris par le désintérêt et l’incompétence chronique de nos interlocuteurs, avouant eux-mêmes avoir sous-estimé l’attractivité de l’université de Bordeaux. Pour eux, les étudiants ne sont que des stats et notre colère puérile.

Acte III

Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises ! Le département des langues nous annonce une nouvelle suppression des heures de TD d’anglais (qui avaient déjà fortement diminué en début d’année). Nous noterons le cas particulier offert à l’anglais dont échappent, heureusement mais pour de mauvaises raisons, l’allemand et l’espagnol. Désormais, nos licences ne bénéficieront plus que de 7h30 de TD en présentiel, accompagnées d’environ 7h30 de travaux en ligne, pour des classes se limitant à une vingtaine d’étudiants. 
L’idée est de construire un cours sur la plateforme Moodle qui devra être travaillé en amont et restitué en TD pour favoriser l’oral. Le concept de pédagogie inversée est évidemment défendu depuis des années par vos serviteurs et l’idée de proposer un socle de compétences harmonisé et une évaluation finale commune est séduisante. Cependant nous sommes sceptiques sur les dispositifs du projet. La dématérialisation sur Moodle existe depuis longtemps et les enseignants ont déjà les moyens de proposer leur cours en amont (ce que certains font, d’ailleurs) : quel intérêt de supprimer du présentiel ? 
Concernant la répartition des étudiants à 20 par TD, la promesse avait déjà été formulée lors de la refonte des maquettes l’année dernière et n’a en aucun cas été tenue, comment pourrait-elle l’être pour cette année ? 
Aucun engagement sur l’ouverture de postes supplémentaires n’est formulé. Les échanges montent dans les tours, Sieur Diallo, enseignant en langues, écope du même sermon infantilisant que nous-mêmes une heure plus tôt, puis les exercices de vocalise sont coupés secs par le grand chef d’orchestre. La mesure est adoptée à la majorité (5 voix contre, 2 abstentions).


A ceux qui pensent encore que l’université va bien : l’apathique est toujours coupable de son ignorance.

dimanche 22 janvier 2017

CR CFVU 19/01/2017 concernant la sélection en M1

Ce jeudi 19 janvier le Conseil Formation et Vie Étudiante (CFVU) s’est prononcé sur les capacités d’accueil en Master 1. Ces nouvelles capacités concernent une quarantaine de Master 1 compris dans l’ensemble des facultés.

Le conseil n’avait pour seuls documents préalables fournis par l’Université de Bordeaux qu’une liste de Master 1 avec les capacités d’accueils prévues pour chacun d’eux. Or le manque d’outils comparatifs tels que le nombre d’étudiant inscrit actuellement dans ces Masters 1 ou encore le nombre d’étudiant en 3ème année de licence a cruellement manqué à la prise d’une décision éclairée lors de la validation de ces capacités.
Quand il fut question de la nature de ces chiffres, on nous a répondu qu’ils étaient « cohérents » puisqu’ils avaient été voté au préalable par les autres conseils sur proposition d’un groupe de travail. Seulement cette cohérence ne nous indique pas s’ils sont inférieurs ou supérieurs au nombre d’étudiants qui s’y inscrivent habituellement ni l’intensité de cet écart à ce nombre.

Le processus de sélection se concrétise par une évaluation des candidatures de chaque étudiant postulant à l’aide de leur dossier de cursus, de leurs diplômes et de leurs relevés de notes. Il peut également être demandé une lettre de motivation et un curriculum vitae selon la formation demandée.
En cas de refus du candidat, celui-ci pourra saisir le recteur et se voir proposé une offre de 3 Masters disponibles.
Toutefois on peut douter que l’offre des Masters 1 conviennent véritablement à l’étudiant refusé et qu’il s’investira dans des études qu’il poursuit par défaut.

Lorsque le conseil questionne la présidence à propos du sort des étudiants redoublants dans des Masters où la sélection est appliqué, le vice-président chargé de la CFVU nous indique qu’il ne sait pas s’ils devront subir la sélection ou s’il seront assurés de rester dans leur Master.

Cette sélection impose également des dates de dépôt de dossier plus tôt que celles des années sans sélections afin d’analyser chacun des dossiers. On remarque qu’au sein de mêmes facultés certains Masters ont des dates totalement différentes. C’est le cas pour la faculté d’Eco-Gestion où les Masters intégrés à l’IAE imposent une date de dépôt de dossier comprise entre le 15 mars et le 15 avril alors que les Masters intégrés à la faculté d’Eco-Gestion en impose une compris entre le 28 avril et le 24 mai. Ce manque d’homogénéisation compromet la capacité des étudiants à se retrouver parmi les différentes offres de formation.
De plus, étant donné la charge importante pour la scolarité à s’occuper de ces dossiers, il est probable que le moindre retard de relevé de notes des étudiants puisse limiter ce temps de dépôt de dossier. Pour les étudiants étrangers, ceux-ci devront rapidement demander un visa pour parvenir en France, et le moindre retard concernant son obtention nuira au dépôt du dossier de ces étudiants.

Concernant la gestion administrative des dossiers ainsi que des files d’attentes à l’entrée des Masters, on demande comment le personnel d’administration parviendra à gérer cette augmentation considérable de la masse de travail à la rentrée scolaire alors même qu’elle connaît déjà des retards dans les inscriptions sans que la sélection n’existe. On nous répond que le personnel va « s’adapter à la situation » et qu’il devra « faire des efforts ».

Plus précisément concernant la faculté d’économie et de gestion, nous avons demandé comment l’Université de Bordeaux répondait à des situations cachées de double sélection à l’entrée d’un Master 1 et 2. C’est le cas pour le Master d’économie du développement où les 4 parcours en Masters 2 étaient déjà limités en place avant l’apparition de cette nouvelle sélection en Master 1.
On nous répond que ce nombre d’étudiant maximum à l’intérieur des parcours est une nécessité d’organisation pour permettre une meilleur répartition des étudiants dans les Masters.

Enfin nous avons demandé quelles perspectives d’avenir laissait l’Université de Bordeaux à la licence Administration Économique et Sociale (filière qui offre autant un cursus juridique qu’économique) face à la sélection dans les Master 1 d’économie. On peut en effet présager qu’il sera plus compliqué d’intégrer un étudiant d’AES dans un Master d’économie qu’un étudiant de la filière économie et gestion suite à la mise en place de la sélection.
La présidence nous a répondu que c’était une bonne façon de pousser les licences à développer l’information concernant leurs contenus ainsi que les perspectives d’étude qu’elles proposent afin que les étudiants ne se sentent pas lésés en sortie de 3ème année, mais qu’il existera une période de transition durant laquelle des étudiants seront surpris d’une telle difficulté pour trouver des Masters.

Finalement, face à de nombreuses incohérences dans la sélection et le manque d’information pour prendre une décision éclairée, le Conseil Formation et Vie Étudiante s’est prononcé en faveur de la sélection en Master 1.
L’Unef et OSB IV ont voté contre (3 voix), Inter’Asso s’est abstenu (7 voix) et le reste des 16 voix ont voté pour.

jeudi 19 janvier 2017

"Conseil tenu par les rats" - Compte Rendu du conseil de Collège du 17/01/2017

Chers lecteurs, vos serviteurs du collège du site Pessac reprennent la plume, après une si longue absence, pour vous narrer les chroniques universitaires de cette merveilleuse nouvelle année. Merveilleuse ? Parce qu’elle nous réserve de fabuleuses aventures, comme toujours pleines de bon sens et d’agréables surprises.
La première trouvaille de l’année, je nomme : les sélections en master. Enfin ! Du fin fond de son palais luxuriant, notre bon roi a daigné poser son regard sur la déconfiture de son service public universitaire. Mais rassurez-vous, il est resté fidèle à ses convictions, il nous a pondu une loi pour le faire tomber encore plus vite, et obtenu par la même occasion le soutien inconditionnel de ses vassaux bordelais. 

Un Chat, nommé Rodilardus,
          Faisait de Rats telle déconfiture
               Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soûl ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
               Non pour un Chat, mais pour un Diable.


Vous comprendrez bien, chers lecteurs, que devant une si grande nouvelle, je ne peux rendre compte de cette séance de manière exhaustive. Aussi, je n’entrerai pas dans les détails des autres points « discutés », comme la nouvelle unité professionnalisante en droit, le vote des statuts de l’IAE, la présentation des nouvelles modalités de stage, du projet de plateforme numérique de réorientation des étudiants en difficulté et la mise en place du système de base de données Bloomberg acheté pour des sommes exorbitantes à un millionnaire américain qui s’économisera les impôts en France. Vous en conviendrez, rien de très exaltant.


               Or, un jour qu'au haut et au loin
               Le Galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
               Sur la nécessité présente.

Autour de la table, les esprits sont donc prêts, c’est flagrant, à aborder la question polémique de la sélection en master. Ou « recrutement », comme le souligne notre cher directeur de collège, seigneur Grard, qui pense qu’une subtilité sémantique apaisera la colère de vos serviteurs éclairés. Soyez rassurés, il se trompe.
Petit détail pour dresser un tableau fidèle : ni Sieur Maveyraud, directeur adjoint au collège, ni Sieur Blancheton et Sieur Cazal, respectivement directeur et directeur adjoint du conseil de faculté d’économie-gestion-AES, ne se sont déplacés. Les fervents partisans du projet de sélection ne pourront donc pas le défendre, malgré leur dévouement remarqué en conseil de faculté pour le faire voter. Cela fait mauvais genre. Preuve de l’intérêt qu’ils portent à ce projet raisonnablement indéfendable. Si débâcle il doit y avoir, Sieur Grard se trouvera bien seul.

Pour récapituler, la loi de décembre 2016 autorise (et n’impose pas, comme ces techniciens voudraient nous faire croire) la sélection à l’entrée du deuxième cycle jusque-là illégale. Cette loi s’applique à tous les masters 1, sauf ceux de droit protégés jusqu’en 2018 par un régime dérogatoire. La loi prévoit la mise en place d’un portail d’information sur tous les masters de France et de Navarre et leurs conditions d’admission.

Jusque-là le plan semble parfaitement ficelé, seulement voilà : il reste flou sur un certain nombre de points cruciaux, tels que la garantie du droit à la poursuite des études dans le parcours choisi, les modalités de recrutement et bien d’autres encore. C’est donc sans scrupule ni rigueur juridique que Sieur Grard soumet à son assemblée un projet modifiable à souhait après le vote. De toute façon, nous avoue-t-il d’un air faussement triste, le collège n’a pas de pouvoir décisionnaire sur ce genre de question, pieds et poings liés qu’il est aux diaboliques CFVU et CA. Décidément, le collège n’est jamais responsable de ce qu’il impulse… C’est commode.


Dès l'abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
               Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis ils s'enfuiraient sous terre ;
               Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen ;
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.

Dame Bertin, directrice adjointe, se lance la première. Elle nous présente un tableau un peu maigre, avec quelques chiffres sommaires. Elle tente de devancer les éventuels arguments d’opposition en nous assurant que les capacités d’accueil étant plus larges que les effectifs de l’année 2016-2017, ils ne créeront pas de réelle sélection. Ce qui n’est par ailleurs que partiellement vrai. L’enfumage commence.
Votre valeureux serviteur consulte immédiatement les documents plus détaillés qu’il s’est procuré auprès du conseil de faculté d’économie-gestion-AES (où le projet a été validé en amont). Il est d’ailleurs le seul à s’être débrouillé pour les trouver, le conseil de collège se gardant bien de les distribuer à tous les membres de peur qu’ils n’aient trop de raisons de contester. Votre serviteur relève la première incohérence : si la loi autorise la sélection en master 1, elle ne légalise pas celle en master 2. Pourtant, dans les documents apparemment confidentiels, les capacités d’accueil en master 2 sont précisées et même inclues à celles de master 1. Double sélection ? Sélection en master 2 déguisée ? Nous nous interrogeons, mais Sieur Grard vole vite à notre secours : ce n’est pas une sélection mais une « réorientation ». Il a visiblement choisi de poursuivre sa bataille sémantique pour essayer de sauver la face.

Les baladins d’Esprit Etudiant se réveillent : qu’en est-il des redoublants en master 1 ? Notre directeur botte en touche, aucune transition n’est prévue, et il n’a pas non plus d’idée.

Les doctorants demandent la parole pour soulever un troisième problème. Dans le cas où les étudiants d’AES seraient refusés en master d’économie, ils se retourneront légitimement vers le droit qui ne souffre pas de sélection ; ce qui risque de surcharger (encore plus !) la filière droit. Sieur Grard est décontenancé et ne trouve rien d’autre à leur reprocher que leur pessimisme. Un peu léger. Nous reposons la question pour obtenir des précisions. Cette fois-ci c’est le seigneur Saint Pau, directeur de la faculté de droit, qui se lance, peu serein. Il avoue : effectivement il n’avait pas anticipé cette question… Malaise. Mais heureusement, il trouve vite une pirouette. Un étudiant d’AES peut légitimement demander son entrée en droit, mais il sera sûrement refusé par la commission d’équivalence. La commission d’équivaquoi ? Encore une vaste fumisterie déterrée des tréfonds de l’imaginaire des membres du conseil peu au fait de la réglementation en vigueur. Mais qui prouve une fois de plus la volonté affirmée des professeurs de droit de préserver leur cercle fermé de juristes élitistes ! Que Sieur Grard confirme sans gêne.

Le chevalier Pariente s’insurge à son tour et le ton monte d’un cran. Comment peut-on chercher à recaler les AES en droit, à moins de vouloir définitivement détruire toute perspective de débouchés de la filière ? Sur ce point nous sommes d’accord. Mais notre directeur qui vient de perdre un point, se vexe et retourne sa houppelande : nous l’avons mal compris, il parlait de l’entrée en économie ! Argument hasardeux, qui n’a pas plus de sens que le premier. En termes de joute verbale, l’assemblée a vu meilleur candidat.
Sieur Saint Pau tente de voler à son secours : les AES ne peuvent aller qu’en économie, preuve en est l’appartenance de la filière à la fac d’économie-gestion (ce qui, soit dit en passant, n’a pas toujours été…). Un petit tour sur le site de l’université nous prouvera vite le contraire : tout titulaire d’une licence de droit, d’AES ou de LAP peut faire une demande d’admission. Décidément, tous les moyens sont bons pour noyer le poisson, et pas que les plus honnêtes.

Le chevalier Pariente rétorque : cette sélection en master d’économie a nécessairement des impacts sur la filière de droit, il s’agirait de prendre le problème dans sa globalité avant de se prononcer. Mais personne ne se sent concerné. L’agitation naissante retombe et la passivité et l’incompétence reprend sa place confortable autour de la table.
Votre serviteur relance : les capacités d’accueil établies sont basées sur le nombre d’inscrits durant l’année en cours, mais ne tiennent compte ni de la hausse du nombre d’étudiants chez les générations à venir, dont la courbe ne cesse de monter depuis quelques années, ni du problème de visibilité qu’ont connue les plaquettes de master l’an dernier qui n’a pas incité les étudiants à s’inscrire. Il y a fort à parier que ces capacités seront beaucoup trop restreintes pour les années qui arrivent. L’assemblée opine du chef, mais personne ne réagit, encore une fois.
OSB IV relance : ajouté à la sélection déguisée en master 2 de droit, celle prévue en master 1 et 2 d’économie va encore augmenter considérablement la tâche des scolarités, déjà en surcharge de travail. La scolarité approuve. Mais elle ne se défend toujours pas. Sidérant.
L’Unef se réveille et questionne sur l’utilité de cette capacité d’accueil si elle ne mène pas à une véritable sélection. Effectivement, nous sommes perplexes. Notre cher directeur ne parvient pas à sortir de réponse, l’assemblée se regarde dans le blanc des yeux.


L'un dit : Je n'y vais point, je ne suis pas si sot ;
L'autre : Je ne saurais. Si bien que sans rien faire
          On se quitta.

Face à cette inertie affligeante et le mépris affiché du directeur de collège, nous sommes démunis. Il annonce le vote pour la sélection en économie-gestion-AES (que nous avons demandé à bulletin secret). 5 contre, 3 blancs, 18 pour.

Le semblant de débat reprend avant le vote concernant les masters 2 de droit. Le directeur de la faculté de droit justifie la dérogation par le souhait de ne pas priver les étudiants de l’accès aux concours en bac +4. Très louable, mais nous notons encore une fois son désintérêt total pour les étudiants d’économie-gestion-AES voulant passer des concours. A la question des ménestrels d’Esprit Etudiant concernant la baisse des capacités d’accueil par rapport à l’an dernier, il répond fièrement. Pour des raisons pédagogiques d’une part (mutualisation avec d’autres cours) mais surtout structurelles : il n’existe sur le site de Pessac aucune salle pouvant accueillir un master 2 dont la capacité soit supérieure à 45 places. Chers lecteurs, si vous vous promenez du côté du bâtiment D et que vous tombez sur ces mystérieuses salles (mais bien réelles !) que Sieur Saint Pau n’a jamais trouvé, faites-lui savoir !
Le dernier argument désespérément lancé est piètrement contré par Dame Geng. La réorientation opérée par le recteur pour les étudiants recalés en vertu du droit à la poursuite des études permet d’envoyer des étudiants dans des universités qu’ils n’ont pas choisis. Mais elle n’est pas hasardeuse : elle permet d’offrir de nouvelles opportunités aux étudiants qui n’auraient pas su aller les chercher, trop sots qu’ils sont !

Vos serviteurs sont stupéfaits face à tant de mauvaise foi. Le vote valide une nouvelle fois, à 6 contre, 2 blancs et 18 pour. Les paladins de l’OSB IV ont perdu la main face à des poupées de chiffon. La bataille a viré au carnage. Les soutiens se sont vite mis à l’abri, laissant nos deux vaillants chevaliers en proie aux coups les plus vicieux.

J'ai maints chapitres vus,
          Qui pour néant se sont ainsi tenus :
Chapitres, non de Rats, mais chapitres de moines,
               Voire chapitres de chanoines.

Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne.

jeudi 15 décembre 2016

CR CA du 14 décembre


Un an, un an exactement de non rédaction de joyeux compte-rendu de Conseil d’Administration (CA). La flemme mais aussi un manque d’inventivité face à un conseil aseptisé. Mais la trêve est terminée. Allons-y.
Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, ouvre donc comme à l’accoutumée la séance en revenant sur la visite récente de notre cher policier-urgentiste de premier ministre. En effet, ce dernier a signé une convention « IDEX » pactole de 700 millions d’euros. Par contre, le pognon n’est pas véritablement pour de suite. Passons.
Ce CA est celui du vote du « budget initial 2017 », nous pouvons donc nous attendre à une contestation, chers lecteurs. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, présente donc ce budget en légère hausse et qui est équilibré ce qui lui fait dire que cela est « satisfaisant mais sans plus » car du fait des contraintes les initiatives sont limitées. Nous buvons les paroles résignées du sage. Nous avons droit à de multiples explications de construction budgétaire et d’arbitrage financier. Rien n’est choquant si l’on accepte la position de gestionnaire de misère. Néanmoins, d’un autre point de vue -le nôtre, chers comparses- nous pouvons être dépités face à cette résignation des instances ne menant plus de lutte politique pour réhabiliter l’enseignement supérieur. Notre bon seigneur explique que la masse salariale est en quelque sorte « un caillou dans la chaussure » du fait du « GVT » (le glissement vieillesse technicité) qui est l’augmentation automatique des fonctionnaires avec l’ancienneté.
Nous commençons à nous endormir bien que la présentation soit pédagogique. Et là ? Le délégué CGT lève la main, on s’attend à des remous car si le budget est globalement constant (d’un point de vue macro) les conditions des salariés et des étudiants ne vont pas en s’améliorant. Nous attendons la première charge… Finalement, nous l’attendons toujours. En effet, lors de son monologue ce dernier explique que ce n’est pas la joie bien au contraire mais comme le « dialogue social » est bon, « on ne va pas s’opposer mais s’abstenir »… Mon dépit est à son apogée.
A cet instant, je me dis que la fin du conseil va être longue et douloureuse. Je regarde à ma droite et observe la main du brigadier Wagner (le chevalier d’Inter’assos), je me dis que le supplice va encore s’alourdir. Mais coup de théâtre celui-ci attaque la présidence et notamment des positions vis-à-vis du Collège Santé (dont il est issu). Après une présentation longue et claire, le brigadier Wagner s’attire les foudres de Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux. Ce dernier attaque à plusieurs reprises la gouvernance de ce Collège qui ferait bien mieux d’opter pour le dialogue interne à l’étalage sur la place publique. Le brigadier ne se démonte pas et estime « qu’il faut faire plus de pédagogie dans l’explication des choix car le mécontentement monte ou tout du moins l’incompréhension ». A ce moment-là je me rappelle quand je demandais au Sieur Grard (directeur du Collège DSPEG) de faire un référendum interne pour quitter l’Université de Bordeaux. Ce que nous pouvons retenir de la pique du brigadier Wagner et de la colère présidentielle face à son Collège de cœur et surtout l’intervention de professeurs tels que Combeau à l’attitude des plus condescendantes avec cet élu étudiant dans un calme général.
Reconnaissant au brigadier Wagner qui, sur un ton policé et sans trop se mouiller, essaye de défendre sa patrie, aura au moins eu le mérite d’animer un peu ce terne CA. Pour toi brigadier, monte le son : https://www.youtube.com/watch?v=RQOWRSwy_8A
Dépité par la résignation généralisée, je décide de faire une remarque pour mettre en avant le fait qu’à « budget constant, la qualité des diplômes diminue » (suppression de td, de td de langues, de matières, des plaquettes de td papiers etc…). Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, me répond que l’on ne peut énoncer ça d’une telle sorte mais qu’il va prochainement se pencher sur la question à l’aide de critères objectifs ; à bon entendeur.
Hormis cela, rien de merveilleux, alors passons aux résultats du vote : 5 contre (dont OSB IV et l’Unef dont j’avais la procuration), 5 abstentions (inter’assos et CGT) et 22 pour. Youhou.
Pour le reste du CA, il n’y a rien de merveilleux à ajouter, hormis que la situation de l’ESPE est toujours catastrophique (notamment des personnels en souffrance et des cours qui ne se tiennent pas toujours) et que l’Université a toujours tendance à faire une belle politique de l’autruche.

jeudi 7 juillet 2016

Compte rendu du CFVU du 30 juin 2016

Alors que l'UNEF n'était pas présent durant le conseil, ce sont 2 étudiants d'Inter'Asso qui ont été élu à la commission de recours pour les périodes de césure par le CFVU. Cette commission sera compétente afin d'étudier le dossier  des étudiants ayant fait un recours lorsque l'Université de Bordeaux a refusé sa période de césure.

Il y aura une sélection entre le M1 et le M2 pour les masters de :
-Droit de la propriété intellectuelle
-Droit de la santé
-Droit des affaires
-Droit européen
-Droit international
-Droit notarial
-Droit pénal et sciences criminelles
-Droit privé
-Droit public
-Droit social
-Histoire du droit et des institutions
-Justice, procès et procédures
-Science politique
-Psychologie

Pour tous les autres masters il n'y aura pas de sélection entre le M1 et le M2 si l'étudiant a fait son M1 à l'Université de Bordeaux
Les dates de dépôt des dossiers étaient du 23/05/2016 au 10/06/2016


Nous avons également dû voter en conseil la charte des diplômes délocalisés. Ces diplômes sont des diplômes secondaires de l'Université de Bordeaux, coutant plus chers et s'effectuant avec des partenariats privés puisque l'UB n'a plus les moyens de créer de nouvelles offres de formation. Achille Braquelaire (président du CFVU) tenait à souligner que ces diplômes permettent de former des étudiants aux besoins locaux et qu'ils participeront au rayonnement de l'UB à l'échelle européenne.
Même si ces diplômes peuvent apporter des formations de meilleurs qualité que celles de la fac (les conditions se dégradant davantage, ce n'est pas difficile de faire mieux), ils ne seront réservés qu'aux étudiants les plus aisés ce qui renforcera d'autant plus l'inégalité de classe entre les étudiants  (futurs "acteurs du monde professionnel").

Quelques avancés suite aux coups de gueule de nos camarades doctorants: la 8ème année de thèse pourra être  exceptionnellement exonérée suite à un contrôle du dossier du thèsares qui demande l'exonération. La dernière commission permettant de demander ce remboursement des frais de scolarité se fera en janvier: restez sur le qui vive!
Aussi, les Diplômes Universitaires ne pourront pas être exonérés.

Concernant la rentrée scolaire: toute l'inscription est devenu dématérialisée, l'étudiant pourra venir à l'université seulement pour récupérer sa carte étudiante s'il a au préalable réalisé l'inscription sur Internet.
Pour les étudiants n'ayant pas accès à Internet il est toujours possible de s'inscrire physiquement en totalité. La dernière date pour effectuer son inscription est annoncée au 8 octobre. (ouverture du web le 7 juillet pour les inscriptions)

La sécurité sociale étudiante se verra généralisée aux étudiants: plus possible d'avoir la qualité d'ayant droit: vous aurez comme tout le monde un numéro de sécu étudiante. Il y a trois jours mon dentiste m'a pourtant dit que les sécurités sociales étudiantes étaient beaucoup plus défectueuses que celles de vos parents. Va falloir pas trop abuser du médecin maintenant...


Autre précision: pour être reconnu étudiant salarié il faut avoir un contrat couvrant l'année universitaire (1er septembre au 31 août) et un minimum de 150h de travail sur 90 jours. Si le contrat de travail est rompue, une affiliation du statut est possible.




lundi 1 février 2016

Compte-rendu du Conseil de faculté Droit-Sciences Politique (26 janvier 2016)


Compte-rendu du Conseil de Faculté
(Droit et Sciences Politiques)
du 26 janvier 2016

              La joyeuse compagnie a souhaité réviser les statuts du Conseil de Faculté de droit et sciences politiques. Ce passage en force s’est vu reporté en raison d’incohérences dans les dispositions. Le Conseil a souligné l’importance de la transmission au moins 5 jours avant la réunion, lui permettant d’étudier en détail les dossiers soumis. Dossiers cachant souvent des imperfections aux bénéfices de la direction…          
             Le système de DU, dont OSB IV s’est par principe toujours opposé en raison de son caractère inégalitaire, a été élargie avec l’adoption par le Conseil du DU « Défense et Industrie ». La compagnie nous a ‘rassurer’ en assurant qu’il s’agissait d’un essai avant de le créditer en Master. Mais bien sûr…
 
              Au-delà, l’accréditation de la nouvelle offre de formation pour la Licence a été adoptée ! Le règlement régissant la Licence a été modifié en supprimant le terme « en principe » relativement à la tenue des sessions de rattrapage.
              Pour la L1, la maquette a été adoptée dans sa totalité. Les modalités d’examens sont caractérisées par une forte dose de contrôle continu et de QCM pour les matières facultatives. Une salve d’examens auront lieu en milieu de chaque semestre. Nous veillerons au grain quant aux modalités pour les étudiants-salariés
              Pour la L2, la maquette a été adoptée sous réserve de corriger l’omission des options sportives et linguistiques. Les rythmes universitaires sont susceptibles d’évolué. Mais que devient le passage aux plages de cours d’1H30 ?
              Pour la L3, la maquette a été adoptée, toujours sous réserve de corriger l’omission dans certaines maquettes des options. En réalité, les parcours en L3 sont inutiles puisque l’ensemble des cours sont mutualisés. Ils permettent juste de choisir ses matières et ses coefficients (comme dans l’ancien système), sauf que le diplôme mentionnera la pré-spécialisation… En effet, si on regarde bien, on peut aussi bien faire le parcours « Judiciaire » ou « Droit privé » et prendre les mêmes cours, avec les mêmes coefficients.
 
              Sur l'épineuse question des plaquettes de TD payantes, l'équipe décanales avait déjà tranchée après concertation. Suppression progressive! Encore une avancée sociale pour les étudiants...
          

dimanche 24 janvier 2016

CR CAC du 21 janvier 2016 (n°2)

Dans ce court conseil académique du jeudi 21 janvier 2016, l'ensemble du conseil a du se prononcer sur l'évolution des profils de recrutement des enseignants chercheurs.
La plupart des profils de recrutement ont été acceptés par la présidence, exceptés deux (en sociologie) qui seront donc pour les recrutements de 2017.
On remarque qu'un accord a donc été trouvé pour la description des profils en droit et science politique, ce qui ne nous semblait pas gagné d'avance.

De plus une initiative lancée par le conseil académique sur le contrôle des potentiels conflits d'intérêt entre la vie des enseignants extérieurs à l'université et la qualité de leur enseignement et de leur recherche a fait son apparition, mais la présidence relativise cette initiative en  considérant que le contrôle serait trop dur à faire pour qu'on s'y penche pleinement.

Enfin, deux points sur le sujet des profils d'enseignants chercheurs ont été mis en lumière:
-certains professeurs se sont plaint de l'incohérence entre la demande de l'UB aux professeurs de se spécialiser dans une matière et sa requête d'interdisciplinarité qui demande des qualités générales.

-plusieurs postes seront attribués via des concours à l'initiative de l'utilisation de l'article 46-1. Or l'an dernier ces concours étaient jugés trop sélectifs par rapport aux qualités demandées et à la demande d'emploi. Qu'en sera-t-il de cette année?

CR CFVU du 14 janvier 2016 (n°1)

Dans ce premier conseil de formation et de la vie étudiante de l'année (et le tout premier pour ma part) nous avons dû nous exprimer sur le choix des membres de la commission FSDIE, celle qui délibère sur les budgets alloués aux projets universitaires (notamment ceux des associations étudiantes).

Malgré notre forte activité dans la vie culturelle de l'université et l'augmentation de la proportion du nombre de voix pour OSB IV aux dernières élections l'opposition a été sévère de la part des associations étudiantes concernant la place que nous devions occuper dans la section FSDIE.

Contrairement à l'inactivité associative remarquable de l'UNEF, d'Inter'asso et de l'UNI sur l'Université de Bordeaux, OSB IV a sût sur ces deux dernières années (et les prochaines qui suivront) proposer un nombre important de projet. Nous sommes donc légitimes d'avoir accès à une place suffisamment importante en FSDIE pour nous laisser des capacités d'action, me diriez-vous?

Et bien non, pas pour le reste des associations étudiantes. Les "cochons" de l'UNEF et d'Inter'Asso ont préféré se sécuriser un nombre important de places au sein du FSDIE (alors qu'ils ne peuvent assurément pas l'exploiter) au regard du nombre important de voix qu'ils ont eu sur l'UB aux dernières élections centrales.

Vous l'aurez compris, notre engagement et volonté d'action concernant la réappropriation du campus par les étudiants va devoir se faire entendre dans des discours tranchants au sein des conseils.

Nous sommes donc titulaires 2 postes: la section FSDIE centrale pour le CFVU et la section FSDIE de Pessac pour le CA.

Ces "opportunistes" n'ont même pas pu nous laisser la section FSDIE de Pessac pour le CFVU alors qu'OSB IV finit 2° après l'UNEF et loin devant Inter'cradoss; je pense qu'il est en plus évidant que leur présence sur les projets universitaire légitime leur place de titulaire sur Pessac ( it's a trap).
Enfin, ne soyons pas trop pessimiste puisque la vaseline a gentiment été offerte pour toute l'équipe.

Vient ensuite le bilan de la FSDIE pour 2015.

On remarque que la quasi totalité des fonds de la FSDIE a été utilisé (91,5% soit 487 000 euros). 70% revenaient aux projets et 30% à l'aide sociale.

189 projets étudiants ont vu le jour cette année pour un montant moyen de 9000 euros par projet.
On remarque qu'à Pessac une grosse part des fonds ont été utilisés pour la culture scientifique et technique et que 67% des projets culturels ont été décidés à la commission centrale. On a vu une augmentation du nombre d'appel à l'aide sociale (avec une part très importante provenant du campus de Pessac), pourtant le nombre de réponses positives à ces appels ont stagné.

Le montant du budget de l'année 2016 n'est pas encore fixé, mais ils comptent l'évaluer en proportion du nombre d'étudiant inscrits prévus pour l'année (et quand on voit que leur estimation du nombre d'étudiant se traduit par des amphi et classes de TD bondés, on peut s'imaginer que là aussi le budget sera moindre que celui qui répond réellement aux besoins de ces nombreux étudiants "oubliés").

Deux projets ont été votés et acceptés en conseil.

Le premier consister à proposer une intégration (sociale et universitaire) aux étudiants "venus d'ailleurs" (étudiants étrangers, néo bacheliers...)  avec notamment des initiatives des services et des étudiants sur les dispositifs d'accueil. Concrètement cela se traduit par des accueils aux aéroports/gares par les étudiants (Kedge en début d'année?), des réunions de rentrée, des sorties permettant de visiter le territoire local, l'organisation de job-dating permettant de se construire par rapport au marché du travail local (on perd pas le Nord).

On remarque qu'il est expressément proposé que les nouveaux arrivants soit intégrés via des systèmes de parrainage (de quoi faire le bonheur d'Inter Asso).

De plus, quand on demande s'il ne serait pas intéressant d’amoindrir la violence de l'intégration à un environnement totalement nouveaux pour les étudiants étrangers (avec par exemple des temps et espaces leur permettant de sauver une part de leur culture au sein de l'université), Achille nous répond gaiement que cette initiative ne doit pas venir de l'université mais d'acteurs extérieurs.
Coût du projet : 208 500 euros.

Le deuxième projet porte sur l'innovation des bibliothèque dans le domaine numérique.

En pratique une équipe de recherche accompagnerait les étudiants pour développer leur capacité de recherche, d'utilisation et de connaissance des ressources bibliothèques.
Une mise en contact dès la première année à l'université ainsi que la mise à disposition de tablettes interactives (comprenant tutoriels et jeux éducatifs) seraient à dispositions des étudiants.
Il est critiquable que sociologiquement se soit les étudiants les plus enrichies (culturellement et financièrement) qui se tourneront en autonomie vers les tablettes en libre disposition, élargissant alors les inégalités avec les étudiants les plus pauvres. Il va falloir savoir comment aller chercher ces étudiants afin de faciliter leur réussite universitaire.

Dans le cadre de conventions internationales
de nombreux masters internationaux ont été acceptés durant le conseil: Maroc, Pérou, Québec, Corée du Sud, Pologne, Espagne, Grèce, Serbie; ainsi qu'un partenariat de l'Université de Bordeaux avec la Belgique et la Slovénie.

Nous avons abordé la question de l'évaluation des enseignants par leur étudiants afin de déclencher des boucles de rétroaction. Deux rétroactions sont envisagées : sur les services de l'UB et sur l'offre pédagogique.

Des problèmes liés tels que celui de la confidentialité des votants ainsi que des professeurs visés, la non diffusion des réponse avant leur traitement par l'équipe pédagogique, l'efficacité des boucles de rétroaction malgré l'anonymat vont être traités par le groupe de travail et des réponses seront donnés aux prochains CFVU.

Le projet devrait être validé pour mars 2016.

vendredi 8 janvier 2016

Concert OSB IV : samedi 29 janvier ! Tous à la MAC !

 En cette période de fin d’exams, OSB IV reprend la MAC à son compte pour un concert exceptionnel !
Dès 19h00, la soirée commence avec un Open-mic, suivi d’un concert de R-ash (multiple champion DMC) avec Nikus Pokus (ex-Svinkels). Puis les locaux d’Afro Social Club et Resaka Sonora viendront clôturer la soirée en beauté.

Ca va faire du bruit, arrive à l’heure !
(!) Entrée gratuite avant 20h30 (!) puis 3€. Début de Nikus Pokus à l’heure (20h55 !)

Buvette et restauration sur place – Tram B arrêt Unitec – Bus de nuit (58) + tram B à la fin des concerts

R-ash & Nikus (ex-Svinkels) :

En 1993, Nikus Pokus 20 ans, commence à rapper avec son acolyte Gérard Baste des Svinkels, à la meme période R-Ash rêve de platines qu’il commencera à manier dès 1996, à l’âge de 11 ans. 21 ans plus tard, dans une after dont seule la nuit parisienne a le secret, Nikus et Ryad décident vers 7h du matin de collaborer pour un projet live et de booker des dates dès Février dans les Alpes et là où on voudra bien les acceuillir .

Vous verrez donc sur scène un DJ 7 fois champion de France DMC, 3 fois vice-champion du monde , plus un mc/beatmaker fort de plus de 500 dates dans les pattes , qui vous chantera les hymnes des fameux Svinkels avec en prime pleins de nouveaux morceaux inédits.

Afro Social Club :

Habitués de la MAC, ils reviennent ! L'Afro Social Club, c'est un groupe de 9 musiciens passionnés d'Afrobeat, le genre musical créé par Mr. Fela Kuti. Il existe depuis trois ans, et a une bonne centaine de concerts à son actif, en France, en Espagne et en Allemagne.
L'Afrobeat constitue le noyau de son répertoire de compositions, mais le groupe a pu tendre l'oreille vers d'autres influences, comme le Highlife ou bien la musique éthiopienne.
Depuis sa naissance, l'Afro Social Club a collaboré avec de nombreux artistes comme Oghene Kologbo (ancien guitariste de Fela Kuti et Africa 70'), ou encore Cheikh Sow, Carlos Cô et bien d'autres.

"Un afrobeat gouleyant pour ce collectif bordelais au groove contagieux" Radio NOVA

Resaka Sonora :

Resaka Sonora est un groupe de Ska-Rock bordelais, fondé en 2011, dans une ville qui malgré sa réputation froide et bourgeoise, a toujours été un vivier créatif dans le milieu alternatif. La Resaka, c'est 7 musiciens, et une volonté de s'inscrire dans cette dynamique de contre-culture, conscientisée et festive. Après un album sorti en 2015, le groupe compte bien faire transpirer son public, et vous donne rendez-vous le 29 janvier ! Hasta la Resaka siempre!

Open-mic :
De 19h15 à 20h45 la scène de la MAC sera laissée aux MCs de Bordeaux et de ses alentours pour qu'ils puissent cracher leur flow sur des prod' hip hop.
L'open mic sera gratuit et participatif pour que chacun puisse goûter au micro.
Ce sera l'occasion de rencontrer d'autres passionnés ou même de découvrir des perles du rap bondissant bordelais. A vous de vous faire remarquer!
Les arrivants pour l'open mic avant 20h30 pourront donc profiter de toute la soirée gratuitement, notamment avec le rappeur (ex-Svinkels) Nikus Pokus.
Notre restauration et notre bière sauront vous réconforter entre deux passages en scène.
A vos cromis!

- OSB IV, POUR UNE CULTURE POLITIQUE ET UNE POLITIQUE CULTURELLE -

 https://www.facebook.com/events/967945209932241/

mercredi 23 décembre 2015

Compte-rendu du CA du 15 décembre

En ce 15 décembre, notre modeste association vient fièrement défendre la parole qu’elle porte auprès de nos seigneurs, de nos maîtres de l’Université de Bordeaux (UBx). Arrivant longuement à l’avance, je pu constater qu’environ une demi-heure avant le début du Conseil d’Administration (CA), de nombreux gorilles, au nombre de 8, vinrent prendre place à l’entrée du PJJ (place Pey-Berland) où se tenait le CA pour vérifier les entrées -ils ne seront plus là à ma pause clope. Je constate avec étonnement dans un premier temps leur nombre, puis dans un second temps que ceux-ci sont armés d’une ceinture contenant gants de frappe et spray lacrymogène. Rien de plus qu’une milice de la présidence ou la plus sincère expression d’une démocratie.

Commençons par le commencement. Je quitte le suzerain Ἀχιλλεύς pour le suzerain Lewis, on pourrait presque dire –d’un point de vue stricto-universitaire – que je m’anoblis. Une fois installé, je constate à mon grand étonnement la présence de Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux. Je pensais naïvement que celui-ci ne venait pas plus en CA qu’en CFVU.
Rentrons dans l’entrée. Alors que nous sommes six nouveaux élus (3 Inter’assos, 2 Unef, 1 OSB IV), je suis le seul à m’abstenir sur le vote du procès-verbal datant du mois dernier et dont je ne connais pas la teneur des débats. Ils doivent être plus forts que moi.

Acte I : Conventions

Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, présente  deux conventions l’une avec le CHU et la seconde avec le SIGDU (qui « gère le domaine universitaire »). Nous n’allons pas nous attarder dessus mais nous noterons : l’intervention de Mister Belougne (CGT) se félicitant de la « coopération fructueuse » entre deux services publics bien qu’il faudrait une meilleure gestion des personnels ; et l’intervention de chef Wagner (le chef idéologique d’Inter’assos) qui revient sur le fait que les étudiants ne sont pas forcément toujours bien accueilli au CHU et relève ou révèle que certains d’entre eux ne sont pas payés et que d’autres reçoivent des huissiers envoyés par le CHU. Sûrement, le côté obscur de la force. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, reconnaît des limites mais l’ensemble est positif alors « camarades fonçons ». De toute façon, les conventions sont là à titre informatif.

Acte II : « le budget est aussi un acte politique »

Nous voilà face au point de l’ordre du jour retenant l’attention de l’assemblée. Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, nous explique qu’il est là pour le présenter. Qu’en effet, pour lui, « le budget est aussi un acte politique ». Je me demande pourquoi le « aussi », enfin. Il expose le fait que si au niveau national c’est toujours le bordel, c’est un peu moins le oai au niveau local. Que cette année, il n’y aura pas de gels de poste et que la présidence souhaite déprécariser l’emploi (environ 1400 postes précaires sur 6000 au sein de l’UBx). Il annonce la mise en place de 51 CDI cette année et que le budget 2016 sera de 459.2 millions d’euros (si les dotations de l’Etat sont constantes). Il annonce aussi que lors du dernier conseil d’Ecole de l’ESPE, le budget interne a été retoqué, et qu’il va donc être imposé par le « central ».

 Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, revient sur le fait que nous n’avons « pas le même rôle », qu’il cherche « à faire fonctionner au mieux » malgré le fait qu’Hollande ne fait pas de la jeunesse sa priorité et que l’enseignement supérieur (ESR) manque cruellement d’oseille. Chef Wagner (le chef idéologique d’Inter’assos) n’est pas satisfait (comme nous) de la baisse de 3% du budget de fonctionnement des composantes intermédiaires, on lui rétorque un « choix stratégique ». Votre serviteur, que je suis, demande pourquoi alors que le budget est constant, celui du FSDIE est amputé de 25% (!!), on me rétorque « choix politique ». Je me disais aussi.

Votons : 11 contre (dont votre serviteur ainsi que l’Unef), 5 abstentions (dont Inter’assos), 19 pour. Il faut savoir que le budget de fonctionnement du Collège SHS est amputé de 10% mais qu’Inter’assos n’a pas trouvé légitime de le contester en approuvant tacitement. Dans l’oreille, on me chuchote une explication, on me parle de « courage », ah non !

Acte III : plan de gestion

Nous allons faire vite sur le sujet, nous devons voter sur le plan de gestion décidé par la présidence dans le cadre de sa volonté de « déprécarisation ». On nous explique qu’une salarié titulaire coûte plus cher qu’un contractuel, jusque-là rien de nouveau sous le soleil. On nous annonce donc que tout le monde ne sera pas titularisé car l’UBx ne possède pas les moyens budgétaires pour l’assumer. Ce qu’il se passe donc : c’est la titularisation ou l’instauration de CDI de 88 postes pour la suppression de 111 postes. On peut donc dire –même s’il faut faire attention à la durée horaire des contrats- que nous sommes face à une suppression de postes déguisée. Comme l’a mis en avant le sociologue Serge Paugam, nous passons d’une « précarité de l’emploi » à une « précarité du travail » (car moins de travailleurs pour autant de boulot). Let’s go !

Votons : 6 contre, 7 abstentions, 22 pour.

Acte IV : soutenabilité de l’offre de formation

Le suzerain Lewis, discret lors de cette assemblée, rappelle la volonté de concevoir la nouvelle offre de formation pour la période 2016-2020 et rappelle que celle-ci devra être en baisse horaire de 5% (doit correspondre donc à 95% de l’offre actuelle). Monseigneur Manu 1er, roi des serfs de l'université de Bordeaux, se lance alors dans un long monologue autour de sa conception de la pédagogie et de sa vision de la formation. Vision où votre serviteur se retrouve dans une large partie notamment lorsqu’il considère que « les enseignants doivent sortir de leur confort » pour explorer de nouveaux champs, de nouvelles pistes. C’est beau mais nous attendons des actes.

Néanmoins, les différents Collèges aujourd’hui n’ont pas présenté une offre de formation correspondant aux attentes de la présidence (notamment en ce qui concerne le volume horaire). Surtout, on constate une disparité énorme en fonction des Collèges, on peut parler d’Université à deux vitesses ! Même si le collège SHS est particulier car pratique les –odieuses- « capacités d’accueils » il va un brin plus loin que ce que l’université lui demande ; le Collège DSPEG qui n’a pas de capacité d’accueil n’atteint pas encore ses objectifs mais sans rapproche (il est environ à 101%) ; Quant au collège Santé c’est la fiesta, l’offre correspond à plus de 107% !


La vice-présidente à la Vie Universitaire, Nicole Rascle, pointe du doigt ces disparités dans « l’effort commun » et attaque frontalement le collège Santé, qui rappelons-le a un statut dérogatoire. Face à ces chiffres, je demande qu’est-ce qui sera décidé si les Collèges ne respectent pas leurs objectifs, on me répond « que le CA décidera pour eux ». Lors d’une prise de parole je montre l’absurdité des capacités d’accueils dans un établissement comme le nôtre, propos que partagera une majorité de l’assemblée. Brisons les vieux engrenages !


vendredi 18 décembre 2015

Compte rendu Conseil Académique 10 décembre 2015



-Procès verbal C.A.

-Élection du vice président étudiant.
Résultat : Inter'Assos (32 voix) élu au deuxième tour face à l'UNEF (30 voix)

-Élection des membres de la section disciplinaire.
C'est la liste Inter'Assos qui a été majoritaire.

-Modification des centres de recherche
Certaines sections de recherche sont rattachées à des unités plus grandes. D'autres centres de recherche sont simplement modifiés.

-Vote pour la gestion des emplois 2016.
Nous avions à nous prononcer pour ou contre une plaquette prévoyant les remplacements de l'année 2016 des professeurs à l'UB.
Mais cette plaquette ne nous montrait que les acceptations et rejets pour cause de candidature complète ou incomplète de la part des professeurs concernant leur rôle pédagogique et leur rôle de chercheur. Le vote se prononçait seulement sur la validation de ce mode de sélection.

Problèmes rencontrés : sur cette plaquette il est écrit que toutes les candidatures concernant le secteur Droit Science Politique Économie et Gestion (DSPEG) sont rejetées alors que beaucoup de celles concernant l'espace Santé était acceptées.
Les causes avancées de ce manque de recrutement en DSPEG sont la complexité de recruter des professeurs pratiquant l'interdisciplinarité.
Aussi, des emplois n'ont pas été reconduits, ce sont donc des suppressions de postes dans les matières jugées délaissables par les vices-présidents de l'Université de Bordeaux.

Ces choix ont été beaucoup critiqués par le conseil.
On remarque toutefois que sur l'ensemble de l'UB il y a davantage de professeurs entrant que sortant.

Résultat : le premier vote sur le projet des emplois est admis à la va vite malgré une dizaine d'abstention (OSB IV, UNEF et quelques professeurs).

Les causes évoquées de ce manque de recrutement en DSPEG sont la complexité de recruter des professeurs pratiquant l'interdisciplinarité.