Le mardi 10 décembre, l’émission « Grand soir 3 »
choisissait de consacrer un de ses reportages à la précarité étudiante dans la
ville de Bordeaux. Le postulat était alors sans appel : la précarité étudiante
reste un phénomène « caché et tabou » qui, au surplus de
certains facteurs, conduit plus de 15000
étudiants à quitter le système scolaire chaque année.
Quelle impression désagréable ont eu certain d’entre nous
quand, sous couvert d’une réelle problématique sociale et de santé publique, sont apparus plusieures affiches et plusieurs étudiants vêtus de leurs jolis t-shirt jaunes d'interasso…
La première partie du reportage était consacrée aux
solutions palliatives à cette précarité, notamment sous l’angle de
l’alimentation. En effet, les initiatives de la médecine préventive à Bordeaux
sont multiples. Ainsi, les étudiants peuvent non seulement avoir accès à des
cours de cuisine gratuits leur permettant d’utiliser intelligemment leur budget
mais encore bénéficier de paniers de fruits et légumes pour la somme de cinq
euros.
Ces actions sont salutaires dans le sens où le budget
mensuel d’un étudiant consacré à l’alimentation est de 36 % soit un peu moins
de 200 euros (étude de la Direction Générale de l’Alimentation menée au niveau
national en 2010). En outre, elles ne pourraient être menées sans la présence
et la participation des Etudiants Relais Santé (ERS).
Comment se fait-il qu’un de ces ERS, un certain Jordan, ait revêtu son habit de
lumière pour promouvoir ce type d’action ? Comment, de la part d’une
personne qui se dit apolitique et indépendante, est-il possible de trahir les
préceptes que l’on revendique à grands renforts de vidéos et de ballons ?
Comment ne pas être gêné et indigné face à une personne qui exploite une
problématique si grave à des fins politiques ?
La seconde partie du reportage consistait en un témoignage
d’un élève de la future ex-Université Montesquieu Bordeaux IV : Alexis. Encore
une fois le sujet est grave : bon nombre d’étudiants ne peuvent subvenir à
leurs besoins qu’à l’aide d’un ou plusieurs emplois. D'après le dernier rapport de l’Observatoire national de la
vie étudiante, 57% des étudiants estiment ne pas avoir assez d’argent pour
couvrir leurs besoins mensuels !
Comment peut-on témoigner, au sujet d’une des réalités les
plus cruelles de la vie étudiante, avec en arrière plan deux enfants et encore et
toujours en t-shirt jaune ? L'intéressé nous répondrait indigné: "Quoi ! Mais non, je leur fais toujours faire leur devoir avec un t-shirt jaune par dessus mon pull ! Vous voyez le mal partout !" Mais oui mon grand ! Il convient de préciser que le mec est quand même responsable com' de la campagne interasso et ce sujet est tourné... la veille des élections.
Une information de dernière minute est également tombée, Alexis a désormais l'honneur d'être responsable communication de la fédération Aliénor, fédération des associations apolitiques d'aquitaine. Peut-être pourra-t-il rembourser son crédit avec ses indemnités de vice-président?
Une information de dernière minute est également tombée, Alexis a désormais l'honneur d'être responsable communication de la fédération Aliénor, fédération des associations apolitiques d'aquitaine. Peut-être pourra-t-il rembourser son crédit avec ses indemnités de vice-président?
Comment peut-on envisager d’être crédible et d’inspirer, selon les mêmes termes utilisés par Alexis C
(« L’amphi Bordelais » du 10 décembre 2013), « la
confiance » aux étudiants.
« Apolitique » : se dit d’une personne qui se
place en dehors de la politique. Est communément associée à la couleur jaune la lumière ou le soleil.
En ce qui concerne Inter’Assos, leur apolitisme relève du
mythe et leur couleur solaire reste fortement obscurcie par le mensonge.
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