Bonnard, de son prénom
Roger. Devons nous revenir sur ce long combat, que mène OSB IV
depuis ses débuts, 8 ans maintenant, à propos de cet obsure
énergumène ? Pas le temps ici ; tu trouveras des papiers
sur notre blog, et des articles en notes de ce texte.
7 ans de combat pour que
l'université accepte enfin de regarder son histoire en face.
Round 1 :
Circulez, y'a rien à voir
Nous sommes à notre 3e
conseil de collège DSPEG, le 20 mai 2014.
Arrive le moment des
questions diverses.
Nous mettons la question
de l'amphi Bonnard sur la table. Mr Grard, qui nous avait promis
durant la campagne de ne pas fuir le sujet...nous offre un numéro de
fuyard. L'on nous avance qu'il y a d'autres priorités actuellement ;
que l'on nous attend sur d'autres questions ; que nous faisons de ce
sujet une obsession. Nous rétorquons que, si l'université prenait
ses responsabilités, cela fait longtemps que le sujet serait réglé.
Le manque de courage vous tuera, messieurs les institutionnels...
Round 2 : La
merde finit toujours pas remonter...
En
plein été, la question rebondit dans la presse.
Après
un article bien documenté sur Rue89 Bordeaux, le sujet est repris
par l'AFP. Des articles s'en suivent dans le Nouvel Obs, l'Express...
Loic
Grard est interviewé dans ces articles. Il soupire : "C'est
un vieux dossier qui traîne depuis des années".
Plusieurs mois auparavant, la commission Delbrel rendait un rapport
sur la question, qui devait aboutir à la débaptisation de l’amphi.
Mais le CA qui devait prendre cette décision s’était vu bloqué
par un mouvement social. Pourtant, plutôt que de régler la question
au plus vite, Mr Grard affirme vouloir « un
autre rapport avec des auteurs indépendants »
… L'art de la contradiction.
La vieille technique de la commission comme moyen de noyer le poisson...
Le
rendez-vous est donc pris pour le prochain conseil.
Round
3 : Circulez, y'a toujours rien à voir
Râté !
Toujours rien à l'ordre du jour, pour ce conseil du 16 septembre.
Nous
demandons à ce que la question soit dans l'ordre du jour du prochain
conseil.
On
ne lâchera pas l'affaire.
Round
4 : Première victoire
Cette
fois c'est la bonne. Enfin presque.
Une
fois de plus, nous posons le sujet sur la table en fin de conseil.
Nous appelons à la responsabilité de tous les membres de ce
collège. Tout le monde a les moyens de juger si, oui ou non, il est
acceptable que notre université honore un personnage comme Bonnard.
Les documents nécessaires existent et sont accessibles à tous. Le
temps du débat est passé, et tout le monde doit assumer une prise
de position.
Après
cette intervention osbivienne, Mr Grard se grille de façon assez
magistrale. Le voilà parti dans une tirade critique et virulente
contre le rapport de la commission Delbrel, dont on parlait plus
haut.
On
ne l'arrête plus, lui qui n'a pas compris que Mr Delbrel est en face
de lui ! Ce rapport serait partisan, manquerait de rigueur
scientifique, il serait en somme illégitime... Mr Delbrel apprécie
particulièrement l'attaque et ne manque pas de lui faire savoir.
La
scène est assez cocace, les adjoints fusillent leur directeur du
regard, qui vient de commettre une énorme bourde.
Grard
tente de se rattraper ; il bredouille deux ou trois excuses et
propose au vote, à la séance suivante, trois questions :
« Souhaitez-vous
vous prononcer sur cette question? ?» ;
« Vous
sentez vous assez informés ? » ;
« Etes
vous pour la débaptisation ? ».
Première
victoire.
Round
5 : Le vote
Conseil
du 14 octobre.
La
question polémique figure enfin à l'ordre du jour. C'est déjà un
exploit. Cette fois, Feu-Bordeaux 4 ne peut pas se défiler ;
elle devra assumer sa prise de position. « Nous ne devons
pas nous dérober » claironne Grard. Cherchez l'erreur.
Le
vote, en fin de conseil, ne donne pas lieu à de nouveaux débats
interminables. Nous passons directement aux hostilités.
Vote
à bulletin secret, c'est du sérieux.
À
la question « souhaitez vous vous prononcer sur cette
question? » le conseil répond Oui (19 pour / 6
contre / 3 abstentions).
Tout
le monde s'estime assez informé pour rendre un avis. Surprenant,
alors que très peu n'osaient prendre position, auparavant dans les
débats.
Reste
à savoir si le conseil est effectivement pour la débaptisation de
l'amphi. Affirmatif, et haut la main ! 20 pour / 4 contre / 4
abstentions.
Victoire.
Loic
Grard se félicite ouvertement que ce vote ait eu lieu ; « il
le fallait » nous dit il, le plus sérieusement du monde.
« On peut multiplier les procédures, mais ça repousse le
problème à l'infini», lui qui au conseil précédent voulait
encore convoquer une nouvelle commission.
Le
vent tourne, les girouettes aussi.
"Il y en a qui protestent, qui revendiquent et qui contestent. Moi je ne fais qu'un seul geste, je retourne ma veste..."
"Il y en a qui protestent, qui revendiquent et qui contestent. Moi je ne fais qu'un seul geste, je retourne ma veste..."
Dernier
round à venir : Le vote du Conseil d'Administration pour
enterriner la décision
7 ans de luttes se terminent, d’autre combats commencent.
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