mercredi 18 janvier 2012

CEVU du 17 janvier

En cette fraiche journée du 17 janvier, le conseil s’ouvre par la voix chaleureuse du président Lung qui tient à indiquer que le montant du fsdie (fond finançant les initiatives étudiantes) correspond à un prélèvement de 16€/par étudiant conformément à la législation en vigueur mais que cette année cela ne sera pas le cas pour diverses raisons. Il continue son introduction en signalant le report de l’inauguration du PJJ où plusieurs ministres ainsi que le préfet étaient conviés ce vendredi 20 janvier pour cause de l’échéance électorale qui approche et qui mobilise les troupes politico-politicardes ! Cela se déroulera donc à une date ultérieure aux élections présidentielles et surement législatives. Il regrette le côté ronflant d’une telle inauguration qui n’est au final qu’un « vulgaire » pot le tout agrémenté d’un joli « coupe-coupe » de bandeau tricolore.

L’introduction terminée, le Sieur Grassetie ouvre le Cevu en énonçant les différents points de l’ordre du jour. Le premier est, comme à l’accoutumée, l’approbation du PV de la séance antérieure. Alors que ce point ne pose en général aucun problème particulier, l’histoire va être ici toute autre. En effet, quelques enseignants vont intervenir pour critiquer un compte-rendu étudiant, inutile de dire que ça ne peut être que le notre, les autres associations ne prenant pas la peine de rendre des comptes. La fronde menée par ces enseignants ne concerne pas le texte dans son ensemble mais certains passages à l’écriture décalée, humoristique et parfois cynique.

Les propos mis en cause sont ceux-ci : « Comme on ne pouvait pas les obliger à porter pyjamas rayés et étoiles jaunes pour les dissuader de venir chez nous, on affiche donc sur la procédure en ligne de bons gros messages en « rouges », leur indiquant leurs chances quasi infimes de réussir leur vie par ce biais juridique. » Nous voulions par cette phrase, illustrer le côté discriminatoire et stigmatisant de la mise en place des capacités d’accueil au sein de notre Université. La mise en place et la réflexion sur ces capacités d’accueils intervenaient dans une logique de désengagement de l'Etat ayant pour conséquence l’augmentation continue des effectifs principalement en première année.

Ce qui nous posait problème, était que la mise en place de ces capacités d’accueils tendait surtout à mettre en avant les difficultés auxquelles font face les étudiants issus des bacs technologiques et professionnels. Ces derniers ayant un taux de réussite plus faible que leurs autres compères, les capacités d’accueils pouvaient être un moyen de limiter leur « intrusion » au sein de l’Université, en les orientant plutôt dans différents BTS et IUT. « L’Université ouverte à tous » prenait donc un sacré coup derrière la tête. Le baccalauréat, sésame pour le troisième cycle, par la même occasion. Le tout aboutissant à une stigmatisation pure et simple des bac pro et technologique. Nos propos voulaient illustrer cela, et uniquement cela.

Mais le débat sur notre compte-rendu qui n’avait pas lieu d’être à cet endroit et surtout à ce moment du Cevu prit des tournures que nous regrettons. Un ultimatum nous a été posé par certains professeurs, « si sous sept jours vous n’enlevez pas de votre blog ces propos, je mènerais une action en diffamation ». De plus, les moyens de nous « censurer » ont aussi été envisagés. Selon certains nous n'avons rien à faire dans l'enseignement supérieur. Nous le salissons apparement.

Voyant le débat prendre prendre une ampleur disproportionnée, le Sieur Grassetie ainsi que le président Lung ont tenu à apaiser les débats. Rappelant l’importance des libertés d’expression et d’opinion dans l'enseignement supérieur, qui sont malheureusement parfois bafouées, une comparaison avec l’attentat contre les locaux d’un certain hebdomadaire satirique est faite. Vous nous flattez messieurs. Lung tient à rappeler le fait que L’OSB IV fait souvent preuve d’humour au sein de ses comptes rendus, mais qu’il faut parfois s’auto-censurer, ou s’auto-limiter afin de ne pas franchir une certaine ligne jaune. Nous entendons.Pour terminer, nous regrettons tout de même le fait que jamais les professeurs nous mettant en cause aient essayé de nous faire part de leurs griefs ou de nous contacter.

Le Sieur Grassetie avec la grâce qu’on lui connaît, tient à fermer cet aparté qui a duré de longues minutes. Nous revenons donc au sujet initial qui n’est autre que le vote du PV du dernier CEVU, celui-ci obtiendra l’unanimité.Le CEVU peut enfin commencer.

Cela commence par la présentation de différents appels à projets dans le cadre d’un volet « pédagogie et qualité de l’enseignement supérieur » portant sur des thèmes aussi divers que variés allant de « la formation professionnelle des doctorants des universités fondatrices du PRES-Université de Bordeaux » aux « nouvelles techniques de traitement des eaux dans une vision responsable de développement durable pour une formation de techniciens supérieurs performante ». Cette liste non-exhaustive vous montre l’attrait important de ce deuxième point de l’ordre du jour. Un vote est exécuté, c’est à nouveau l’unanimité qui l’emporte.

Le troisième point de l’ordre du jour, quant à lui, nous intéresse grandement. Il concerne une convention ayant été refoulée lors du dernier Cevu. Cette convention porte sur l’organisation conjointe d’un parcours « économie de la firme » en L3 et d’une classe préparatoire avec le lycée Brémontier. Les porteurs de ce projet, notamment mr Bordenave que l’on avait, il est vrai poussé dans ses derniers retranchements la dernière fois, nous explique à nouveau ce projet et explique les « circonstances » de son refus. Ces dernières sont la mauvaise présentation du projet mais surtout la fatigue des membres du Conseil après de longues heures de débat. Elle a bon dos la fatigue, elle a au moins l’avantage pour eux de pouvoir amener cette convention à subir le suffrage une seconde fois. Des débats longs et longuets (pas Gérard, cet éminent membre du gouvernement, et qui a eu tendance parfois confondre homosexualité et pédophilie) ont lieu. Certaines critiques sont faites à ce projet, notamment le fait que cette classe préparatoire prépare (et oui elle porte bien son nom) aux différents concours des écoles de commerce. Ce que l’Université n’as pas à faire. Une autre remarque est faite, et nous avait déjà posée problème la fois dernière, c’est l’instauration de quotas de boursiers (50%). En effet, nous sommes contre la discrimination positive, non pas que nous soyons méritocrates, mais nous ne reviendrons pas ici sur ces effets néfastes. Nous approchons du vote, nous décidons donc avec mon compère osbivien de contempler les forces en présence autour de nous pour savoir si nous maintenons notre vote –contre- de la dernière fois ou non. Et comme d’habitude, ce n’est plus une surprise, les autres organisations étudiantes n’avaient ni tous leurs élus, ni même leur procuration. Il est vrai que faire signer un papier (la fameuse procuration) aux membres ne pouvant pas venir est véritablement quelque chose de très complexe. La palme revenant à l’Unef, vous savez ceux qui se vantent, qui crient d’être la force majoritaire de la voix étudiante. Avec seulement deux présents sur sept et une malheureuse procuration. Le vice-président étudiant Cevu n’est pas là non plus. Ce climat d’investissement politique est bien étrange. Nous pensons alors que ceci tend de plus en plus à ressembler à une mascarade, nous décidons donc de nous abstenir. Le vote débouchera sur 2 contre (voix correspondant au MET pour qui seul le mérite compte, les pauvres et les critères sociaux, nous, on s’en fout !), 6 abstentions, 19 pour. Et à ce moment, c’est une joie proche de la jouissance que l’on peut admirer sur le visage de mr Bordenave que l’on avait quitté aigri la dernière fois. Temps de silence. Nous philosophons. Le vote, cette chose immatérielle, aura fait un heureux.

Nous passons don à un tout autre point, le calendrier universitaire 2012-2013. Rien de mirobolant vous vous en doutez. A constater néanmoins que pour cause de problèmes temporels (pleins de jours fériés sont les dimanches, les vacances étant tardives, etc…), les examens de janvier débuterons le 7 janvier, et quelques examens auront lieu pour les licences sur deux jours avant la fameuse « semaine de révision » au mois de mai.

Comme d’habitude la fin de cevu correspond au moment du vote de diverses conventions. Aujourd’hui on a de la chance on en a que deux. L’une d’elle porte sur la délocalisation d’un master II au PUF de Hanoï au Vietnam. Nous nous étonnons comme toujours des taux horaires exorbitant de 100euros, et d’un forfait de travail correspondant à un minimum de deux jours de travail s’élevant à la modeste somme de 1600euros. Les débats débouchent sur la volonté de légiférer ou du moins de fixer pour chaque convention des taux horaires identiques, et qui sait peut-être moins élevés. Certains dont nous tairons les noms (c’était la coutume aujourd’hui) considèrent que ce genre de débat est stérile, et qu’il faut une fois pour toute se mettre d’accord. Cette convention recueillera 6 abstentions et 20 pour. La seconde aura plus de chance, ou étant juste plus logique obtient l’unanimité.

Nous arrivons au bout, notre impatience grandie, il faut le reconnaître. On nous présente l’aménagement futur envisagé et envisageable de la place du Forum et de ses alentours. Réorganisation et centralisation de la DOSIP, relocalisation du SUAPS, construction d’un préau, rajout de tables, ajout d’un sanitaire, nous avons envie de crier WAHOU, mais c’est juste merveilleux. Puis certains se questionnent sur la mise en place effective de tout cela, et là vous vous attendez à ce que ce soit rapide, mais la bureaucratie ambiante a pour principe de prendre son temps… Alors alors c’est pour quand ? Roulements de tambours. Réponse pleine d’objectivité de la part du président « On peut espérer que ce projet verra lieu avant la fin des années 2010, autrement 2018-2020 » alors à moins que vous redoubliez une multitude de fois ou que vous devenniez maitre de conf, votre chance de voir tous ces beaux changements est nulle. Mince. Nous sommes très attristés par la nouvelle.

La fin est proche (certaines mythologies l’annoncent le 21 décembre 2012), ici il s’agit juste de la fin du cevu du 17 janvier. Tout le monde est impatient, les jambes font des allers retours incessants, le dernier point arrive, il s’agit d’une licence pluridisciplinaire mise en place par Bordeaux III. Elle a pour vocation à préparer aux différents concours d’instituteurs, voire de la fonction publique. Alors qu’on s’attendait à ce que les débats finissent vite plusieurs problèmes sont mis en avant. En effet, le Sieur Grassetie s’étonne de ne pas voir l’éducation physique et sportive enseignées alors uniquement à l’école primaire par les instits d’après les textes en vigueurs, celle-ci est pourtant la troisième matière la plus importante en nombre d’heures. De surcroît, certains s’étonnent de la faible investissement de la part des autres Universités pour définir une maquette commune. Remarque légitime car les cours sont quant à eux à la charges des universités participantes au projet. Un vote de principe est fait, mais lors du prochain CEVU l’enseignante référente du projet devra venir s’en expliquer. On veut tout savoir, et on en trépigne d’avance, voir des confrères se tirer dans les pattes, n’est-ce pas jouissif ?

4 commentaires:

  1. Au lieu de multiplier les filières toutes plus ou moins inutiles, ne devrions nous pas plutôt améliorer les filières existantes?
    L'accès pour tous les bacheliers à l'université n'est pas remis en cause par le simple fait de publier des statistiques montrant que les étudiants venant des filières professionnelles ne réussissent pas en droit ou en économie, il me parait particulièrement bien avisé de mettre l'accent sur ces chiffres pour permettre à ceux qui font un bac professionnel ou technologique de savoir dans quoi ils s'engagent en s'inscrivant en droit ou en éco. La réussite n'est pas impossible mais elle est difficile et les futurs étudiants ne doivent pas se faire de fausses idées.( vous qui aimez tant la vérité, en voilà une!).Ces filières de bac professionnel ou technologique n'ont pas vocation à préparer leurs étudiants aux études longues.
    Et sur le trait "d'humour noir" je comprends la réaction des enseignants, vous reconnaîtrez qu'entre la déportation des juifs et le fait de prévenir les futurs étudiants quant au taux de réussite de leurs prédécesseurs, il y a un fossé que même l'humour ne suffit à combler.
    Aussi, méritocratie ne signifie pas libéralisme ou capitalisme (mots bannis chez osb haha contente de les mettre sur le blog!), qu'y a t'il de mal à mériter son diplôme? je vous accorde que nous ne partons pas tous avec les mêmes avantages mais je suis bien placé pour dire qu'en France venir d'un milieu défavorisé n'est pas un obstacle insurmontable quand on s'en donne la peine. Je ne pense pas qu'on puisse sacrifier le travail et le mérite sur l'autel de l'égalité (et de la paresse pour certains).
    Dans votre monde idéal tous auraient accès à la fac et tous auraient un diplôme, mais alors quel serait la valeur d'un tel diplôme? Votre vision à mon sens est trop idéaliste (de communiste en herbe), une vision qui n'a pas conscience des réalités économiques d'un monde qui change.
    Bon sinon je suis d'accord sur le fait que plus d'investissement de la part des représentants étudiants et des étudiants tt court serait une bonne chose!

    RépondreSupprimer
  2. Pour te répondre sur plusieurs points... tu te doute que ce sera, bien évidemment, une réponse de communiste anti-capitaliste en herbe et tout ce que tu veux. Toi qui a soif de vérité, comme nous, en voilà certaines:
    Les chiffres sur la réussite des étudiants sortants des filières pro et technologique sont accablants. Il faut en effet faire quelque chose. Plusieurs problèmes, d'une part les IUT et les BTS qui avant étaient destinés à ce public sont désormais très difficiles d'accès car ce sont les bacheliers généraux qui les monopolisent en grande proportion. Tout le monde sait que le BAC aussi professionnalisant soit-il pour certaines filières ne vaut plus rien. N'ayant aucun autre débouché possible ces étudiants se dirigent légitimement vers l'université car eux aussi veulent un diplome du supérieur. En effet les réalités économiques du monde qui change, que tu as l'air de si bien connaitre,font qu'ils viennent à la fac. D'autre part, le BAC est le sésame pour l'inscription à l'université, il est donc impossible d'ouvertement les refuser, sauf si le législateur intervient.
    Que proposent-ils ? Pour la faculté d'éco aes ils pensent à des "summer-school" afin de préparer au mieux les étudiants volontaires durant l'été. Je pense que c'est une bonne solution aidant les plus volontaires (je prefere le mot à méritant) à mettre toutes les chances de leur côté.
    Pour la faculté de droit, je cite le doyens,"dieux merci" nous échappons aux bac professionnels. La question se pose donc uniquement sur les bacs techno. Ce que l'on reproche c'est qu'au lieu d'essayer d'aider ces étudiants à réussir, on prend le problème à l'envers et on essaye de trouver des moyens indirects de leur barrer l'accès à la filière. Et c'est cela que nous trouvons grave et discriminatoire.

    Nous ne sommes pas contre une meilleure orientation des lycéens, mais cela ne dépend pas d'une université ou d'un conseil d'administration. C'est une vrai refonte du secondaire qu'il faudrait mettre en oeuvre mais les dangers sont nombreux. En effet, il faut des passerelles car déterminer tout le parcours étudiant et professionnel d'individu sur leurs résultats au collège nous semble ne pas être pertinent.

    Sur la méritocratie, si ce mot n'avait pas été récupéré depuis plusieurs décennies par la droite je dirais pourquoi pas... Que les plus méritants, volontaires ou travailleurs réussissent ok. Je te renvoies cependant à plusieurs cours de sociologie, des déterminismes sociaux existent et la mobilité sociale ne se fait qu'à la marge, seulement dans des cas particuliers. La méritocratie au sens ou on l'entend aujourd'hui est une idéologie visant à faire comme si ces déterminismes n'existaient pas. En bref, je suis plus pour l'équité que l'égalité.

    Enfin sur l'analogie, elles était certes maladroite et pas forcément drôle, cependant elle servait à mettre en relief la violence que représentent de telles mesures face à une population discriminée. Si l'on regarde les statistiques, et c'est ce qui à titre personnel m'inquiète les prochains sur la liste sont les bacs L et ES qui ont eux aussi des taux de réussite inférieurs aux bac S. Et puis ensuite la porte ouverte à une sélection pure et simple.

    Les menaces et pressions sont disproportionnées et sont faites pour détourner les vrais problèmes. Je ne veux ni mettre de l'huile sur le feu ni en parler ici Nous déciderons rapidement ce que nous allons faire et ce collectivement mais nous ne sommes d'accord ni sur la forme ni sur le fond.

    RépondreSupprimer
  3. Les chiffres sont accablants donc la solution c'est de les cacher?
    Ils seront sélectionnés de tte façon et si ce n'est pas avant la L1 ce sera après et sûrement perdront-ils quelques années en passant. Cela me fait penser à la filière médecine que l'on déconseille vivement aux bacheliers venant des filières ES et L ou même aux bacheliers s ayant un niveau jugé insuffisant. En théorie, ils pourront s'inscrire mais n'est pas normal de les avertir? Comme vous le dites vous même le problème ne trouve pas son origine au niveau universitaire mais bien en amont, il faut donc poser le débat là où il y a lieu d'en avoir un.Et puis il y a aussi une façon de poser un débat afin qu'il soit constructif et qu'il ne tourne pas à la provocation stérile qui finalement empêche d'aller au coeur du sujet.Parler de "population discriminée" c'est tt de même un peu fort puisque rien ne les empêche de s'inscrire mais autant qu'ils le fassent en connaissance de cause. Une solution à ce problème?en tte franchise n'ayant pas étudier la question il serait mal venu de ma part d'en donner une mais une chose est certaine, c'est que les encourager à aller dans des filières qui ne sont pas adaptées a leur parcours n'est pas la solution. L'idée d'une prépa peut sembler bonne mais est-il vraiment possible de préparer aux études à la fac surtt en l'espace d'un été? une prépa qui serait axée sur la méthodologie et les méthodes de travail peut être.
    Le jeu de mots entre mérite et volonté est assez drôle! malheureusement il faut plus que de la volonté dans la vie, il faut (attention les propos qui suivent peuvent choquer lol) travailler! Et parfois même le mérite ne suffit pas mais c'est déjà un bon début! Je suis pour une valorisation du mérite et de l'effort et j'ai connaissance du concept de déterminisme social mais il faut aussi reconnaître qu'on ne finira pas tous avocats ou médecins et que sélection il y aura(sauf si l'on consent à vivre de son petit lopin de terre). Si l'on veut vraiment lutter contre ce déterminisme social c'est surtt contre les pistons (...) que l'on doit s'insurger, le capital social (Bourdieu)est le plus discriminatoire et le plus injuste.

    RépondreSupprimer
  4. Il me semble que nous ne nous sommes pas bien compris. Ou vois tu qu'il est question de les cacher ? Ce n'est pas du tout ça, mais cacher le problème c'est justement trouver des pastiches de solutions destinés à leur barrer la route et à laisser encore une fois des étudiants sur le côté faute de volonté et de moyens.

    J'essayait de t'expliquer plus haut que c'est actuellement que l'on veut mettre en place des mesures discriminantes qui sont assez subtiles. Je vais donc entrer dans le détail, l'idée était de favoriser, pour les néo-bacheliers, les lycéens qui s'inscrivait en ligne et mettaient BIV dans les premiers choix. Ou est la subtilité ? C'est justement qu'une partie des BAC technologiques et surtout professionnels passe par la deuxième vague d'inscription , en septembre,de part un calendrier assez différent. avec ce nouveau système cela n'aurait plus été possible. Pour information il a aussi été envisagé de donner une priorité aux bacheliers aquitains, est-ce de la discrimination ? Nous nous sommes donc félicités que ces projets ne soient pas retenus.

    Par contre il y a des possibilités, investir pour permettre l'accès d'un public différent aux études juridique nous semble envisageable, sous quelle forme ? Peut être des parcours différents, des summer-school, une première année en deux ans plus de flexibilité... Mais surement pas une porte définitivement fermée.

    Tu m'as encore une fois mal compris sur mérite et volonté. Que les plus méritants réussissent mieux, d'accord, mais ce n'est pas le cas. Par volonté je parlais de (attention je risque de te choquer lol) travail. Dire qu'on ne finira pas tous médecin ou avocat n'est pas une démonstration mais de la rhétorique, le vrai problème est que dans une économie qui se terciarise, ou l'on fait de plus en plus d'étude, le revenu des jeunes diplomés baisse qu'ils soient avocat, médecin, papetier ou maçon.

    Encore une fois ce que j'essaye d'expliquer est que déjà qu'il existe des contraintes, determinismes pour certaines catégories de la population que l'Etat ne prend pas en compte, est-il vraiment nécessaire à une Université d'en remettre une couche ?

    RépondreSupprimer