mercredi 5 février 2014

Cycle de conférences OSB IV autour de la "Critique du droit" : "Le Droit en révolution(s). Le mouvement critique du droit . France, années 70."

Conférence avec : Martine Kaluszynski, directrice de recherches CNRS, historienne et politiste à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble.

L’enseignement du droit tel qu’il est dispensé dans nos facultés est paradoxalement silencieux sur ce qui est pourtant l’objectif le plus noble de l’Université : le développement de l’esprit critique. 


Sans toutefois partir du postulat que l’enseignement contemporain nous condamne à l’ignorance et à l’aveuglement, il semble difficile de nier qu’années après années, la part belle est faite à une certaine approche positiviste du droit, seule jugée sérieuse par la communauté scientifique. 


Il n’y aurait donc qu’une seule manière d’aborder l’étude du droit, et chacun sait que la vision unique ne facilite pas la prise de distance sur un savoir. Ce ne sera qu’à l’occasion de cours de théorie du droit, de philosophie du droit ou encore d’épistémologie (si tant est que de tels cours soient encore présents dans l’offre pédagogique à l’heure où l’on exige des savoirs une utilité immédiate et quantifiable), que seront mentionnées d’autres approches de cette discipline. 


Toutefois, on ne se limitera bien souvent qu’à l’exposition de la querelle bien connue et désormais classique, entre positivisme juridique et jus naturalisme, le premier ayant bien évidemment remporté cette joute et étant aujourd’hui très clairement dominant. On connaît bien la tendance quasiment maladive, symptomatique, des juristes, à se réfugier dans une dichotomie rassurante. Le droit ne connaitrait que les multiples de deux, et il paraît bien difficile de faire une place à d’autres alternatives.


Et pourtant, il y a bien eu, et surtout il y a encore, d’autres manières d’envisager le droit (aussi bien sur le plan scientifique que pédagogique). C’est ce que proposait par exemple il y a une quarantaine d’années le Mouvement Critique du Droit qui a essaimé depuis. Il s’agissait de resituer le droit dans son contexte politique, économique ou encore social et de promouvoir l’interdisciplinarité dans l’étude de l’objet droit. 


Comment et pourquoi est né ce Mouvement Critique du Droit dans les années 70 ? Quel était, plus précisément, son objectif ? Quelles ruptures a-t-il engendrées ? 


Martine Kaluszynski, directrice de recherches CNRS, historienne et politiste à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble tentera de répondre à ces questions lors de la première conférence de notre cycle « Critique du droit », qui se tiendra le lundi 17 février à 18h. Elle est notamment l’auteure de l’article « Sous les pavés, le droit. Le mouvement critique du droit : ou quand le droit retrouve la politique », paru à la revue Droit et Société en 2010 et a codirigé avec Xavier Dupré de Boulois l’ouvrage Le Droit en révolution(s). Regards sur la critique du droit des années 70 à nos jours, paru chez LGDJ en 2011



entrée libre - venez nombreux - amphi Bernard - 18h00


https://www.facebook.com/events/672371949472981/

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