Nous voilà de
retour pour un nouveau conseil de collège DSPEG (Droit, Science
Politique, Eco-Gestion), l'organe décisionnel correspondant à feu Bordeaux 4. Après 2
mois sans conseil, nous sommes fringants et nous réjouissons de retrouver
cette joyeuse et loquace assemblée. C'est parti pour une nouvelle séance où nous n’allons
pas nous ennuyer (du moins pas totalement !).
Comme d’habitude, la séance
commence avec l’adoption
du PV du précédent
conseil. Pas de vague, PV adopté.
Après une (longue...) présentation d'une enquête réalisée en 2013 sur l'insertion professionnelle des diplômés de 2011, nous passons aux choses sérieuses : la campagne d'accréditation et l'offre de formation.
Après une (longue...) présentation d'une enquête réalisée en 2013 sur l'insertion professionnelle des diplômés de 2011, nous passons aux choses sérieuses : la campagne d'accréditation et l'offre de formation.
Acte I : campagne d’accréditation
et offre de formation
Rappelons que
l'offre de formation n'est ni plus ni moins l'ensemble des parcours, filières,
masters proposés
par l'Université
aux étudiants.
Problème,
une offre de formation est l'une des potentielles variables pour réaliser
des économies
et rentrer dans le budget – misérable – accordé au collège DSPEG. En clair, une diminution de l'offre de
formation se traduit par des suppressions de masters ou de filières,
ou par la fusion de masters recherche avec des masters pro. C'est l'occasion
pour nous de poser une question sur une enquête chiffrée
qui nous a été
communiquée
de manière
informelle. Cette enquête, réalisée par Mr Maveyraud, directeur adjoint aux moyens,
nous livre des perspectives pour le moins inquiétantes, si ce n'est catastrophiques,
quant à
l'évolution
de l'offre de formation d'ici à 2016. Il serait en effet envisagé
une baisse de l'offre de formation de l'ordre de quasi 40% en éco-gestion
et 10% en droit.
Un tel scénario
nous paraît
désastreux
car synonyme d'instabilité totale dans le projet d'orientation des étudiants.
Exemple :
Louise, conseillée
par Michel, s'inscrit à la fac pour réaliser un master de droit
public bien particulier ; Louise commence donc sa licence et apprend au
bout de sa deuxième
année
que, dommage !,
le master dont elle rêvait n'existe finalement plus ; pourquoi ?
« Il
faut faire des économies ! ».
Catastrophique, car également synonyme d'un appauvrissement intellectuel
considérable
pour l'Université.
Il est facile d'imaginer quelles seront les cibles de ces suppressions :
les parcours et masters les moins demandés, les moins fréquentés,
mais dont la diversité contribue largement au développement d'une réflexion
riche et interdisciplinaire au sein de l'Université.
Face à de
telles perspectives, nous exprimons notre inquiétude ; on nous répond
que cette enquête
et ces chiffres sont encore à améliorer, qu'ils ne sont pas définitifs. Mais Mr
Grard, directeur du collège, nous confirme malgré tout que l'offre de
formation actuelle ne permettra pas un bouclage du budget :
« il
va falloir faire des économies » assène-t-il inexorablement...
avouant implicitement que l'offre de formation va en prendre un coup.
Vigilance et détermination !
Des combats vont être
à
mener très
prochainement pour défendre nos formations... Affaire à suivre.
Acte II : calendrier
d'admission et modification de maquettes
Nous nous
opposons à
la création
d'un diplôme
universitaire (DU). OSB IV s'est toujours opposé à ce type de diplôme
démesurément
coûteux,
qui ne sert finalement qu'à mettre les étudiants en concurrence, en
leur soutirant des frais de scolarité élevés.
Plus que jamais, nous défendons une université gratuite, libre et
accessible.
Acte III : élection du nouveau directeur
adjoint étudiant
Nous y voilà, nous passons à ce
mystérieux
point de l’ordre
du jour :
l’élection
d’un
directeur adjoint à
la vie étudiante.
Pour la petite histoire, nous
apprenons, la veille du conseil et par hasard, que Benoît Renou, directeur
adjoint étudiant
(DAE) membre de la corpo Esprit Étudiant (EE) particulièrement discret au cours de son
mandat, a démissionné 10
jours plus tôt.
Nous découvrons
aussi que Mr Grard a appelé personnellement les élus UNEF et UNI pour aborder
le sujet avec eux. Les élus OSBIV (deuxième force étudiante
au sein du conseil, faut-il le rappeler...) n'ont pas eu ce privilège.
Nous nous étonnons
enfin qu'EE a profité de ses problèmes de communication pour
proposer discrètement
une candidate au poste désormais libre... Le DAE est nommé
par le directeur, après présentation de ses projets de mandat et vote du
conseil. La vacance du poste de DAE, qui selon les mots du directeur lui-même,
n'a pas de couleur et doit représenter la totalité des élus étudiants
présents
au conseil, devrait en théorie être transmise dans les plus brefs délais
à
l'ensemble du conseil afin que les associations et syndicats aient le temps de
préparer
des candidatures.
C'est de ce vote d'investiture dont
il s'agit aujourd'hui. Or au regard des conditions opaques de la démission
de Benoît
Renou, il nous paraît
absolument malhonnête
et inenvisageable qu'un tel vote puisse se dérouler à cette séance.
D'emblée,
nous posons une question à l'assemblée : « qui
a formellement été
informé
de la démission
de Mr Renou ? ».
Aucune main se lève,
et l'on sent l'ambiance comme se crisper... L'absurdité de la situation n'échappe
à
personne :
un membre de la direction démissionne, et cette dernière n'en informe que
les plantes vertes des bureaux. Un poste est à pourvoir pour les élus
étudiants,
et le directeur omet – ou prend soin d'oublier ? - d'en informer la deuxième
force étudiante
au sein du collège.
Nous demandons donc, logiquement, le report de ce vote et une réunion
entre élus
étudiants
et la direction avant le prochain conseil pour traiter de la question.
Pour éteindre
le début
d'incendie, le gentil Benjamin Roudet (EE), le plus sérieusement du monde,
s'excuse d'avoir « oublié de
nous prévenir »
(sic). Notre tout aussi tête en l'air directeur nous assure que, certes, il a
appelé
personnellement les autres élus étudiants, mais que ce sujet n'était
pas le seul objet de son appel. Nous voilà rassurés !
Il s'agit
pourtant de ramener les élus OSBIV à la raison : tout de même,
nommer à
nouveau quelqu'un d'EE, c'est s'inscrire dans la continuité,
du mandat précédent
! Rien de plus logique ! Au delà de la tentative à peine masquée
de détourner
totalement le débat,
cet argument est pour le moins bancal. Pour parler de continuité,
il aurait encore fallu dresser le bilan du prédécesseur... Bilan qui
s'avère
pour le moins proche du néant. C'est d'ailleurs un consensus autour de la
table : Benoît
Renou n'a rendu compte d'aucune avancée dans son travail et n'a
montré
aucune disponibilité
durant son mandat. Nous faisons donc remarquer à la présidence qu'une rupture
dans l'exercice de ce poste serait plus opportune qu'une soit disant « continuité »...
Il est 17h30,
le conseil s'éternise
depuis 3h. On ne voit pas comment EE et la direction peuvent se sortir de cette
situation pour le moins affligeante. Benjamin Roudet, qui commence à être
moins gentil, perd son sang froid. Dans une sortie assez peu contrôlée,
il sort de son chapeau une accusation inventée de toute pièce à
l'encontre d'un de vos serviteurs osbiviens. Cette accusation pathétique
et imaginaire réussit
à
transformer ce débat
agité
en dispute de cours de récré. Ridicule.
L'élue
UNEF intervient pour demander elle aussi le report de ce vote afin que soient
envisagés
tous les scénarios
possibles de nomination. Carriérisme quand tu nous tiens... L'élu
UNI abonde lui aussi en ce sens. EE et la direction n'ont plus le choix. Mr
Grard tente de sonner la fin du conflit (qu'il a lui même créé
par ses pratiques assez peu transparentes, lui faisons-nous remarquer) : « Je
n'aime pas les situations non-pacifiées » affirme-t-il.
On ne saurait deviner s'il est sérieux ou non. Le vote est finalement reporté et
une réunion
programmée
pour rediscuter de cette nomination controversée.
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