vendredi 10 avril 2015

Compte Rendu Collège DSPEG – 10 mars 2015

        Nous voilà de retour pour un nouveau conseil de collège DSPEG (Droit, Science Politique, Eco-Gestion), l'organe décisionnel correspondant à feu Bordeaux 4. Après 2 mois sans conseil, nous sommes fringants et nous réjouissons de retrouver cette joyeuse et loquace assemblée. C'est parti pour une nouvelle séance où nous n’allons pas nous ennuyer (du moins pas totalement !).

Comme d’habitude, la séance commence avec l’adoption du PV du précédent conseil. Pas de vague, PV adopté.
            Après une (longue...) présentation d'une enquête réalisée en 2013 sur l'insertion professionnelle des diplômés de 2011, nous passons aux choses sérieuses : la campagne d'accréditation et l'offre de formation.

Acte I : campagne d’accréditation et offre de formation

            Rappelons que l'offre de formation n'est ni plus ni moins l'ensemble des parcours, filières, masters proposés par l'Université aux étudiants. Problème, une offre de formation est l'une des potentielles variables pour réaliser des économies et rentrer dans le budget – misérable – accordé au collège DSPEG. En clair, une diminution de l'offre de formation se traduit par des suppressions de masters ou de filières, ou par la fusion de masters recherche avec des masters pro. C'est l'occasion pour nous de poser une question sur une enquête chiffrée qui nous a été communiquée de manière informelle. Cette enquête, réalisée par Mr Maveyraud, directeur adjoint aux moyens, nous livre des perspectives pour le moins inquiétantes, si ce n'est catastrophiques, quant à l'évolution de l'offre de formation d'ici à 2016. Il serait en effet envisagé une baisse de l'offre de formation de l'ordre de quasi 40% en éco-gestion et 10% en droit.
            Un tel scénario nous paraît désastreux car synonyme d'instabilité totale dans le projet d'orientation des étudiants. Exemple : Louise, conseillée par Michel, s'inscrit à la fac pour réaliser un master de droit public bien particulier ; Louise commence donc sa licence et apprend au bout de sa deuxième année que, dommage !, le master dont elle rêvait n'existe finalement plus ; pourquoi ? « Il faut faire des économies ! ». Catastrophique, car également synonyme d'un appauvrissement intellectuel considérable pour l'Université. Il est facile d'imaginer quelles seront les cibles de ces suppressions : les parcours et masters les moins demandés, les moins fréquentés, mais dont la diversité contribue largement au développement d'une réflexion riche et interdisciplinaire au sein de l'Université.

            Face à de telles perspectives, nous exprimons notre inquiétude ; on nous répond que cette enquête et ces chiffres sont encore à améliorer, qu'ils ne sont pas définitifs. Mais Mr Grard, directeur du collège, nous confirme malgré tout que l'offre de formation actuelle ne permettra pas un bouclage du budget : « il va falloir faire des économies » assène-t-il inexorablement... avouant implicitement que l'offre de formation va en prendre un coup.
            Vigilance et détermination ! Des combats vont être à mener très prochainement pour défendre nos formations...  Affaire à suivre.

Acte II : calendrier d'admission et modification de maquettes

            Nous nous opposons à la création d'un diplôme universitaire (DU). OSB IV s'est toujours opposé à ce type de diplôme démesurément coûteux, qui ne sert finalement qu'à mettre les étudiants en concurrence, en leur soutirant des frais de scolarité élevés. Plus que jamais, nous défendons une université gratuite, libre et accessible.

Acte III : élection du nouveau directeur adjoint étudiant

Nous y voilà, nous passons à ce mystérieux point de l’ordre du jour : l’élection d’un directeur adjoint à la vie étudiante.

Pour la petite histoire, nous apprenons, la veille du conseil et par hasard, que Benoît Renou, directeur adjoint étudiant (DAE) membre de la corpo Esprit Étudiant (EE) particulièrement discret au cours de son mandat, a démissionné 10 jours plus tôt. Nous découvrons aussi que Mr Grard a appelé personnellement les élus UNEF et UNI pour aborder le sujet avec eux. Les élus OSBIV (deuxième force étudiante au sein du conseil, faut-il le rappeler...) n'ont pas eu ce privilège. Nous nous étonnons enfin qu'EE a profité de ses problèmes de communication pour proposer discrètement une candidate au poste désormais libre... Le DAE est nommé par le directeur, après présentation de ses projets de mandat et vote du conseil. La vacance du poste de DAE, qui selon les mots du directeur lui-même, n'a pas de couleur et doit représenter la totalité des élus étudiants présents au conseil, devrait en théorie être transmise dans les plus brefs délais à l'ensemble du conseil afin que les associations et syndicats aient le temps de préparer des candidatures.

C'est de ce vote d'investiture dont il s'agit aujourd'hui. Or au regard des conditions opaques de la démission de Benoît Renou, il nous paraît absolument malhonnête et inenvisageable qu'un tel vote puisse se dérouler à cette séance. D'emblée, nous posons une question à l'assemblée : « qui a formellement été informé de la démission de Mr Renou ? ». Aucune main se lève, et l'on sent l'ambiance comme se crisper... L'absurdité de la situation n'échappe à personne : un membre de la direction démissionne, et cette dernière n'en informe que les plantes vertes des bureaux. Un poste est à pourvoir pour les élus étudiants, et le directeur omet – ou prend soin d'oublier ? - d'en informer la deuxième force étudiante au sein du collège. Nous demandons donc, logiquement, le report de ce vote et une réunion entre élus étudiants et la direction avant le prochain conseil pour traiter de la question.
            Pour éteindre le début d'incendie, le gentil Benjamin Roudet (EE), le plus sérieusement du monde, s'excuse d'avoir « oublié de nous prévenir » (sic). Notre tout aussi tête en l'air directeur nous assure que, certes, il a appelé personnellement les autres élus étudiants, mais que ce sujet n'était pas le seul objet de son appel. Nous voilà rassurés !

            Il s'agit pourtant de ramener les élus OSBIV à la raison : tout de même, nommer à nouveau quelqu'un d'EE, c'est s'inscrire dans la continuité, du mandat précédent ! Rien de plus logique ! Au delà de la tentative à peine masquée de détourner totalement le débat, cet argument est pour le moins bancal. Pour parler de continuité, il aurait encore fallu dresser le bilan du prédécesseur... Bilan qui s'avère pour le moins proche du néant. C'est d'ailleurs un consensus autour de la table : Benoît Renou n'a rendu compte d'aucune avancée dans son travail et n'a montré aucune disponibilité durant son mandat. Nous faisons donc remarquer à la présidence qu'une rupture dans l'exercice de ce poste serait plus opportune qu'une soit disant « continuité »...
            Il est 17h30, le conseil s'éternise depuis 3h. On ne voit pas comment EE et la direction peuvent se sortir de cette situation pour le moins affligeante. Benjamin Roudet, qui commence à être moins gentil, perd son sang froid. Dans une sortie assez peu contrôlée, il sort de son chapeau une accusation inventée de toute pièce à l'encontre d'un de vos serviteurs osbiviens. Cette accusation pathétique et imaginaire réussit à transformer ce débat agité en dispute de cours de récré. Ridicule.

            L'élue UNEF intervient pour demander elle aussi le report de ce vote afin que soient envisagés tous les scénarios possibles de nomination. Carriérisme quand tu nous tiens... L'élu UNI abonde lui aussi en ce sens. EE et la direction n'ont plus le choix. Mr Grard tente de sonner la fin du conflit (qu'il a lui même créé par ses pratiques assez peu transparentes, lui faisons-nous remarquer) : « Je n'aime pas les situations non-pacifiées » affirme-t-il. On ne saurait deviner s'il est sérieux ou non. Le vote est finalement reporté et une réunion programmée pour rediscuter de cette nomination controversée.

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